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" Rien ne changera chez nous, si rien ne change chez vous ! «  Don Helder Camara

" Rien ne changera chez nous, si rien ne change chez vous ! «  Don Helder Camara. L’histoire commence ici, au cœur d’un des 550 bidonvilles que compte Manille, la capitale des Philippines. Manille est une mégapole de 15 millions d’habitants. Un tiers y survit dans les bidonvilles.

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" Rien ne changera chez nous, si rien ne change chez vous ! «  Don Helder Camara

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Presentation Transcript


  1. " Rien ne changera chez nous, si rien ne change chez vous ! «  Don Helder Camara

  2. L’histoire commence ici, au cœur d’un des 550 bidonvilles que compte Manille, la capitale des Philippines. Manille est une mégapole de 15 millions d’habitants. Un tiers y survit dans les bidonvilles. Les nouveaux arrivants, fuyant la campagne, construisent leurs pitoyables masures sur les seuls terrains disponibles pour les plus pauvres : sur des terres marécageuses, le long des voies ferrées ou, débordant sur la mer.

  3. Comme tous les matins, chacun des protagonistes de ce drame humain se lève avec le soleil. Et chacun d’eux se rend, à pied ou en pédicab, à son labeur quotidien pour être à pied d’œuvre. A pied d’œuvre c’est ici ! Un lieu oublié des dieux et des hommes, où nul ne se rend si la misère ne l’y contraint pas

  4. Ici la misère rassemble chaque matin ses troupes déguenillées en un morne quotidien qui ne garantit aucun lendemain Tout au long de la journée, une noria de camions poubelles y vomissent déchets et détritus de la société dite d’abondance. Car dans les villes du Tiers Monde, richesse insolente et misère noire souvent se côtoient et trop souvent s’ignorent Et on ne sait plus trop qui, de l’homme dégradé par la misère ou des ordures ménagères, est déchet de l’activité humaine

  5. Sous l’écrasante chaleur des tropiques, la Montagne, fumante des déchets en décomposition fermente. Une odeur épouvantable imprègne l’atmosphère et s’incruste dans les guenilles des forçats de la misère. Filles ou garçons, ici la misère ne fait pas de discrimination. Chacune et chacun fouille cette gangue pourrie pour y trouver une pauvre pépite de survie. Le travail est dégradant et malsain. Il avilit les corps des enfants qui souffrent d’eczémas, de tuberculose et de malformations osseuses. Sur ce dépotoir, la moindre égratignure peut devenir mortelle. Et dire que certaines fillettes n’ont même pas de bottes pour se protéger

  6. Le danger est permanent. Quand ce n’est pas la maladie qui tue, c’est l’accident. Il ne se passe pas une semaine sans blessé ou tué : un imprudent heurté par un camion ou pire écrasé par un bulldozer. Et malgré tous ces dangers, des familles entières s’accrochent à ce triste gagne-pain car l’analphabétisme et le manque de qualification professionnelle, leur interdit tout espoir d’un emploi, tout espoir d’une vie plus digne. Et c’est à juste raison que les pères s’inquiètent. La récolte suffira-t-elle à nourrir la famille et à envoyer leurs enfants à l’école ?

  7. Ici pas de cantine avec réfrigérateur. Le lieu est pestilentiel et pour se restaurer, il faut tout acheter, jusqu’à l’eau pour se désaltérer. Alors comment ne pas être découragé quand certains jours, la collecte suffit tout juste à acheter un bol de riz parfumé au poisson séché Gagner 100 pesos philippins exige un travail harassant à ramasser vieux cartons, plastiques ou pour les plus agressifs, bocaux en verre ou boîtes en métal

  8. Déjà huit heures de labeur, à déchirer et fouiller les sacs poubelle. Il est maintenant une heure de l’après-midi et Lee aimerait bien manger Mais pas d’argent ! Et son sac reste désespérément vide. A peine deux ou trois bocaux en verre ou en fer blanc ! En voulant ramasser les déchets les plus convoités, verre et métal, Lee s’est heurtée aux adultes plus forts, plus aguerris. La misère est sans pitié pour les plus faibles ; chacun veut survivre.

  9. Heureusement que dans ce bagne nauséabond un espoir existe. Il a nom SABANA. SABANA est un acronyme tagalog, la langue officielle des Philippines, qui signifie « Centre d’éducation des enfants ex-chiffonniers » Son champion c’est le père jésuite Pierre Tritz qui a mis ce programme en place en accord avec le BIT, le Bureau International du Travail de Genève. Sabana est un des dix programmes de scolarisation de la Fondation ERDA de Manille

  10. Le premier souci, quand les petits arrivent à SABANA est de dresser leur bilan de santé et de leur prodiguer les soins nécessaires Une fois proprement habillés, ils oublient très vite leurs guenilles de chiffonniers. N’est-ce point là un précieux privilège de l’enfance ? Progressivement leur nouvelle vie s’organise Ainsi un jour par semaine, on leur sert un repas équilibré pour compenser leurs carences antérieures en protéines et oligoéléments

  11. A SABANA, ces enfants retrouvent fierté et joie de vivre. A travers chants et danses, ils découvrent la beauté et la chaleur d’un groupe uni dans une même activité. Ils y apprennent les richesses de leur culture et se forgent ainsi une identité que la misère leur déniait Et avec le sourire, ils réapprennent à rêver des rêves d’enfant !

  12. Mais quel futur, si vous ne savez ni lire, ni écrire, si vous êtes analphabète ? Comme les autres enfants, souvent après une remise à niveau pour compenser le retard accumulé, ils iront à l’école. Ils pourront ainsi apprendre un métier voire poursuivre des études universitaires Le Conseil Régional de Lorraine en partenariat avec l’Association Lorraine ERDA CE a co-financé avec le soutien du Conseil Général de la Moselle, 3 tranches d’équipement des ateliers d’ERDA TECH

  13. A chacun des ex-chiffonniers, ERDA attribue une bourse pour couvrir les frais scolaires essentiellement sous forme de remise de fournitures : livres, cahiers, cartables et même les uniformes d’école Mais les familles de ces enfants sont dans un dénuement tel qu’elles ne peuvent se passer du maigre revenu des enfants gagné dans la collecte des déchets • Alors que faire devant un dilemme aussi crucial: • aller à l’école et ne pas manger à sa faim • ou retourner sur la Montagne Fumante pour survivre ?

  14. Devant une situation inacceptable, le Père Tritz autant homme de terrain qu’homme d’action, a proposé une solution. Une solution élaborée avec son équipe et approuvée par le Bureau International du Travail de Genève. Pour gagner leur vie, ces enfants travailleront ! Non plus un travail dégradant mais plutôt un travail épanouissant, gratifiant dans des conditions d’hygiène respectueuses de leur santé Une à deux après-midi par semaine, Les plus jeunes peindront des cartes postales et leurs aînés des t-shirts qui seront vendus. Ils seront un salaire suffisant pour compenser la perte du revenu antérieur.

  15. Un programme pour chaque âge scolaire • L’enseignement pré-primaire : des écoles maternelles pour tous • Le programme EAP ( des bourses pour l’école primaire) • ERDA TECH  : un lycée professionnel pour former à un métier   • Les bourses d’enseignement secondaire • Bourses d’université pour les plus méritants SABANA, le programme d’aide aux enfants chiffonniers de Manille fait partie de l’ensemble des programmes de scolarisation développés par ERDA en 30 ans d’action au service des plus démunis. Le tableau suivant présente cet ensemble de programmes A situations extrêmes, Programmes exceptionnels • PALIHAN : une nouvelle chance pour les jeunes sans qualification • SABANA : des écoliers qui gagnent leur vie • Projet ABK : éliminer le travail des enfants • TUKLASAN : l’accueil des enfants des rues • ASAP : la réhabilitation des enfants prisonniers

  16. « Nous sommes dans un monde interdépendant, on ne peut plus faire le bonheur dans un seul pays. […] il y aura une communauté, une intégration mondiale si trois conditions sont remplies : s’il y a un partage des valeurs, un partage des responsabilités et un partage des bénéfices. » Louis SCHWEITZER, PDG de Renault In „Le Monde“ –Le grand débat – jeudi 25 mars 2004 Quelques citations à méditer ! « Le monde a besoin de plus d’éducation, de plus de santé et d’une vision du développement qui fasse davantage de place à l’équité sociale. » Amartya SEN, prix Nobel d’économie Le Monde – 19 janvier 05 « L’indifférence, la négligence font parfois plus de dégâts que l’hostilité déclarée. Nous les sorciers avons maltraité trop longtemps les êtres qui nous sont proches et récoltons aujourd’hui ce que nous avons semé. » In « Harry Potter et la chambre des secrets. » «Ne nous y trompons pas, la lutte contre le sous-développement n’est pas seulement une obligation morale : elle répond également à l’intérêt véritable de l’humanité toute entière. Faute de quoi, le jour viendrait fatalement de l’affrontement entre la richesse et la pauvreté » Georges POMPIDOU, Président de la République –Allocution au « Commmonwealht Club » - San Francisco – 27 février 1970 « Le terrorisme se nourrit de la colère et du désespoir » Georges W. BUSH – ONU – 16 septembre 2005 « Agissons envers les autres comme nous voudrions qu'ils agissent envers nous. C'est la doctrine de l'humanité.» Confucius

  17. Photo 23 septembre 04 « Ensemble, on peut faire beaucoup plus » Pierre Tritz, le fondateur d’ERDA

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