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La linguistique textuelle à l’orée du numérique

La linguistique textuelle à l’orée du numérique. Jean-Marie Viprey Maison des Sciences de l’Homme de Franche-Comté UMR Bases Corpus Langages CNRS-Nice jean-marie.viprey@univ-fcomte.fr. La linguistique textuelle à l’orée du numérique. Jean-Marie Viprey

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La linguistique textuelle à l’orée du numérique

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Presentation Transcript


  1. La linguistique textuelle à l’orée du numérique Jean-Marie Viprey Maison des Sciences de l’Homme de Franche-Comté UMR Bases Corpus Langages CNRS-Nice jean-marie.viprey@univ-fcomte.fr

  2. La linguistique textuelle à l’orée du numérique Jean-Marie Viprey 1996 Thèse de IIIème cycle : Dynamique du vocabulaire des Fleurs du mal Dir. : Jean Peytard Jury : Jean-Michel Adam, Etienne Brunet, Claude Condé, Pierre Malandain, Jean-Philippe Massonie 2002 : HDR Jury : Jean-Michel Adam, Claude Blum, Claude Condé, Georges Molinié, André Salem, Max Silberztein Linguistique informatique Linguistique textuelle Philologie Statistique Statistique textuelle Stylistique littéraire _____________________________________________________________ Dir.Adjoint de l’Equipe d’Accueil 3817 Archives, Textes, Sciences des Textes (ATST) Membre associé de l’EA 2181 Laboratoire de Sémio-linguistique, Didactique, Informatique (LASELDI) Coordonnateur du pôle Archive, Bases, Corpus de la MSHE de Franche-Comté (USR CNRS) En délégation (2007-8 -9?) au CNRS, UMR Bases Corpus Langages – Nice.

  3. Lausanne, 2004 : Sciences du Texte et Analyse de Discours Adam J.-M. & Heidmann U. (2005). Sciences du texte et analyse de discours. Slatkine

  4. J.-M. Adam, 2005 : Introduction à l’ Analyse Textuelle du Discours ATD Adam J.-M. (1997). Linguistique textuelle : des genres de discours aux textes. Nathan Adam J.-M. (2005). La linguistique textuelle : introduction à l’analyse textuelle des discours. Colin

  5. Redéfinir le texte ? Le texte [est-il] le véritable objet de la linguistique [?] (Rastier Sens et textualité – 1989) Rastier François 1989 : Sens et textualité, Paris, Hachette

  6. Redéfinir le texte ? Si oui, la linguistique textuelle n’aurait guère lieu d’être. La linguistique serait constamment textuelle… Le texte est-il l’objet de la linguistique textuelle ?

  7. Redéfinir le texte ? L’objet de la linguistique textuelle, telle qu’elle s’est développée historiquement, c’est l’ énoncé suivi. cf Halliday & Hasan, Weinrich, le premier Rastier, Adam 1999. Le principal point d’appui de la LT historique, c’est la critique de la linguistique de la phrase cf Benveniste 1974. Benveniste E. (1974) Problèmes de linguistique générale. Gallimard.

  8. Redéfinir le texte ? Malgré l’autorité de la tradition grammaticale, tout engage la linguistique à prendre les textes pour objet : elle affronte alors des phénomènes d’une tout autre échelle, en vraie grandeur pourrait-on dire. Rastier (2001 : 13) (souligné par nous) Rastier François 2001 : Arts et sciences du texte, Paris, Seuil

  9. Redéfinir le texte ? […] un texte est une suite linguistique empirique attestée, produite dans une pratique sociale déterminée, et fixée sur un support quelconque. Rastier (2001 : 21) Objectivité, écologie, empirie

  10. Redéfinir le texte ? Un texte est-il un « être » ? Avons-nous intérêt à lui donner une définition « ontique » ? Par qui/quoi est-il « attesté » ?

  11. Redéfinir le texte ? Textuel(le)(s) Textualité(s) Dimension(s) textuelle(s) Configuration(s) textuelle(s)

  12. Redéfinir le texte ? Déficit philologique de l’Analyse du Discours >>>> Analyse Textuelle du Discours

  13. Redéfinir le texte ? Le texte serait un DISPOSITIF construit pour être une voie d’accès au discours qu’il matérialise, non pas a priori ou par « production », mais par construction.

  14. Redéfinir le texte ? Ainsi, il n’est pas « produit » par le discours. Il est construit en vue de permettre un accès second à l’activité discursive (accès répétable et/ou critique, (re)mise en discours, ordinaire ou savante)

  15. Redéfinir le texte ? Adam à partir de 1999 et surtout de 2004 modifie le positionnement de la LT. La phrase n’est pas un constituant du texte. Certains constituants ne sont pas des phrases, voire pas des organisations verbales. Surtout : il y a (au moins) un palier intermédiaire.

  16. Redéfinir le texte ? Texte(étymologiquement parlant) : assemblage, couture, configuration…

  17. Redéfinir le texte ? Texte(étymologiquement parlant) : assemblage, couture, configuration… de phrases ?

  18. Redéfinir le texte ? Texte(étymologiquement parlant) : assemblage, couture, configuration… de phrases ? d’énoncés (plurisémiotiques : miniatures, tableaux… )

  19. Redéfinir le texte ? Texte(étymologiquement parlant) : assemblage, couture, configuration… d’énoncés eux-mêmes assemblés dans des documents (plurisémiotiques : miniatures, tableaux, touches sonores des livres pour enfants… notes de bas de pages, liens intertextuels, listes, figures…)

  20. Redéfinir le texte ? Ainsi la séquence pourrait être considérée comme un cas particulier, un type d’énoncé (partie logico-rhétorique) assemblé selon un type de modalité (séquentielle).

  21. Redéfinir le texte ? Question fréquemment posée : (dans l’optique lexicométrique, notamment) « Le titre fait-il partie du texte ? Et les notes de bas de page ?... »

  22. Redéfinir le texte ? Question fréquemment posée : (dans l’optique lexicométrique, notamment) « Le titre fait-il partie du texte ? Et les notes de bas de page ?... - Oui, et du document aussi. Mais ce sont des énoncés distincts. » (comme peuvent l’être, selon les angles d’approche, les répliques des personnages en discours direct, mais aussi des parties successives que toute analyse est susceptible de distinguer) (et nous ne sommes plus ici dans une optique strictement lexicométrique !)

  23. Redéfinir le texte ? Les variantes… En édition scientifique : indication/indexation, dans l’appareil critique, de lieux où deux documents divergent variation « écrasée », décontextualisée (cf Adam 2005, Paveau-Sarfaty 2006)

  24. Redéfinir le texte ? Les variantes… En édition scientifique : indication/indexation, dans l’appareil critique, de lieux où deux documents divergent variation « écrasée », décontextualisée « en droit » : Mise en parallèle de N documents du texte considéré, et observation de cette variation en multi-contexte

  25. Redéfinir le texte ? Même chose à propos de tous les aspects de cette variation ramifiée qu’est le texte : réécritures, intertexte, traduction bien sûr… mais aussi…

  26. Redéfinir le texte ? Même chose à propos de tous les aspects de cette variation ramifiée qu’est le texte : réécritures, intertexte, traduction bien sûr… mais aussi… transcription de l’oral, productions colingues …sans oublier…

  27. Redéfinir le texte ? Même chose à propos de tous les aspects de cette variation ramifiée qu’est le texte : réécritures, intertexte, traduction bien sûr… mais aussi… transcription de l’oral, productions colingues …sans oublier… feuilleton, séries, rubriques de presse, performances théâtrales, tests de lecture …

  28. Redéfinir le texte ? Conclusion ? Un texte serait une constellation de documentseux-mêmes constitués d’ énoncés agencés. Constellation ouverte.

  29. Redéfinir le texte ? Foucault (Dits et écrits – 1994 : 708) « J’appellerai archive, non pas la totalité des textes qui ont été conservés par une civilisation […] mais le jeu des règles qui déterminent dans une culture l’apparition et la disparition des énoncés, leur rémanence et leur effacement, leur existence paradoxale d’événements et de choses » Cité par Paveau & Serfati (2005 : 199)

  30. Redéfinir le texte ? Foucault (Dits et écrits – 1994 : 708) « J’appellerai archive, non pas la totalité des textes qui ont été conservés par une civilisation […] mais le jeu des règles qui déterminent dans une culture l’apparition et la disparition des énoncés, leur rémanence et leur effacement, leur existence paradoxale d’événements et de choses » Cité par Paveau & Serfati (2005 : 199) Où l’on peut lire (sans solliciter à l’excès) que le texte ne vaut (en AD) qu’en tant qu’il (recueille)sertit l’énoncé (authentique objet de la quête de sens et d’histoire), configure et archive ses rapports avec l’ensemble des autres énoncés. Paveau M.-A., Sarfati G.E. 2003 : Les grandes théories de la linguistique, Paris, Colin

  31. Redéfinir le texte ? TEXTE / CORPUS ?

  32. Redéfinir le texte ? TEXTE / CORPUS ? TEXTE / BASE / CORPUS !

  33. Redéfinir le texte ? TEXTE / CORPUS ? TEXTE / BASE / CORPUS ! Habert, Nazarenko, Salem (1997 : 11) : Nous employons le mot corpus dans une acception restreinte empruntée à J.Sinclair (1996 : 4) : « un corpus est une collection de données langagières qui sont sélectionnées et organisées selon des critères linguistiques explicites pour servir d’ échantillon du langage ». […] A cette aune, nombre de ressources textuelles perdent cette dénomination. Il s’agit souvent de collections ou de rassemblements de textes électroniques plutôt que de corpus à proprement parler. Habert Benoît, Nazarenko Adeline, Salem André 1997 : Les linguistiques de corpus, Paris, Colin.

  34. Redéfinir le texte ? TEXTE / CORPUS ? TEXTE / BASE / CORPUS ! Habert, Nazarenko, Salem (Les linguistiques de corpus. 1997 : 11) : Nous employons le mot corpus dans une acception restreinte empruntée à J.Sinclair (1996 : 4) : « un corpus est une collection de données langagières qui sont sélectionnées et organisées selon des critères linguistiques explicites pour servir d’ échantillondu langage ». […] A cette aune, nombre de ressources textuelles perdent cette dénomination. Il s’agit souvent de collections ou de rassemblements de textesélectroniques plutôt que de corpus à proprement parler.

  35. Redéfinir le texte ? Le texte est donc un élément constitutif d’archive, matérialisable dans une base sous forme de documents reliés abstraitement et/ou matériellement. Son principe constitutif est d’ordre culturel (mythe, loi, rite, histoire, biographie, didactique, etc…)

  36. Redéfinir le texte ? Le corpus est un prélèvement d’archive, constitué d’énoncés. Son principe constitutif est d’ordre hypothético-déductif ou mieux dit réflexif (Guilhaumou, Mayaffre) Mayaffre D. (2002) « Les corpus réflexifs : entre architextualité et hypertextualité » in Corpus n°1. Guilhaumou J. (2002) « Le corpus en analyse de discours. Perspective historique » ibid. Revue Corpus en ligne : http://corpus.revues.org/sommaire49.html

  37. Redéfinir le texte ? La textualité ?

  38. Redéfinir le texte ? La textualité ? L’ensemble des aspects de « cet » agencement d’énoncés en un texte, qui en font une unité cohésive et cohérente = texture (H & H) ? Halliday m.a.k., Hasan Ruqaiya 1976 : Cohesion in English, London, Longman

  39. Redéfinir le texte ? La textualité ? L’ensemble des aspects de « cet » agencement d’énoncés en un texte, qui en font une unité cohésive et cohérente = texture (H & H) ? Oui, à condition d’en faire une lecture critique : *Un texte n’est pas « directement » constitué de phrases ([…] If a passage of English containing more than one sentence is perceived as a text […] C.i.E. : 2) souligné par nous

  40. Redéfinir le texte ? La textualité ? L’ensemble des aspects de « cet » agencement d’énoncés en un texte, qui en font une unité cohésive et cohérente = texture (H & H) ? Oui, à condition d’en faire une lecture critique : *Un texte n’est pas « directement » constitué de phrases ([…] If a passage of English containing more than one sentence is perceived as a text […] C.i.E. : 2) *La texture ne relève pas intrinsèquement des ressources propres à une langue particulière ( What we are investigating […] are the resources that English has for creating texture. ibid.) souligné par nous

  41. Redéfinir le texte ? Excursus : Langue et discours, langue(s) et texte(s) R.Balibar (1983, 85, 93)

  42. Redéfinir le texte ? La textualité ? Les rapports entre les divers documents du texte relève en droit de la textualité, tout autant que les rapports entre énoncés dans l’hypothèse d’un texte « simple » (à un document).

  43. Redéfinir le texte ? La textualité ? Le texte ainsi défini est un champ. Cela règle son rapport (multilatéral) à ses unités de toute échelle et les rapports de ces unités entre elles.

  44. Redéfinir le texte ? La textualité ? Le texte ainsi défini est un champ. Cela règle son rapport (multilatéral) à ses unités de toute échelle et les rapports de ces unités entre elles. C’est ce que, relisant Rastier (1989) nous avons projeté d’appliquer aux unités de très petite dimension, mots(Viprey 1997) et « phonèmes »(Viprey 1998) notamment.

  45. Redéfinir le texte ? La textualité ? Le texte ainsi défini est un champ. Cela règle son rapport (multilatéral) à ses unités de toute échelle et les rapports de ces unités entre elles. Un mot (une occurrence) interagit certes avec l’énoncé (perspective distributionnelle « classique », Harris). Mais l’interaction productrice de sens s’exerce et s’analyse au niveau du texte, comme « masse » et comme « configuration ».

  46. Redéfinir le texte ? La textualité ? Le texte ainsi défini est un champ. Cela règle son rapport (multilatéral) à ses unités de toute échelle et les rapports de ces unités entre elles. Un mot (une occurrence) interagit certes avec l’énoncé (perspective distributionnelle « classique », Harris). Mais l’interaction productrice de sens s’exerce et s’analyse au niveau du texte, comme « masse » et comme « configuration ». C’est ce que nous avions cru pouvoir nommer texture, négligeant l’emploi H&H et l’effet de traduction ; pour H&H texture désigne l’ensemble des effets de champ : The concept of TEXTURE is entirely appropriate to express the property of ‘being a text’ (C.i.E. : 2)

  47. Redéfinir le texte ? La textualité ? Le texte ainsi défini est un champ. Cela règle son rapport (multilatéral) à ses unités de toute échelle et les rapports de ces unités entre elles. Un mot (une occurrence) interagit certes avec l’énoncé (perspective distributionnelle « classique », Harris). Mais l’interaction productrice de sens s’exerce et s’analyse au niveau du texte, comme « masse » et comme « configuration ». C’est ce que nous avions cru pouvoir nommer texture, négligeant l’emploi H&H et l’effet de traduction ; pour H&H texture désigne l’ensemble des effets de champ : The concept of TEXTURE is entirely appropriate to express the property of ‘being a text’ (C.i.E. : 2) macro/méso/micro –textualité ?

  48. Redéfinir le texte ? Qu’est-ce qu’un texte à l’ère numérique ? ou bien : Que nous dit l’ère numérique du statut du texte ?

  49. Brève histoire (très orientée !) de l’informatisation des « textes » [EXCURSUS] A toute « origine », la discrétisation graphique. cf Goody 1997 et 2007

  50. Brève histoire (très orientée !) de l’informatisation des « textes » Aux « origines » de l’informatique « moderne » : des problèmes d’espace… Codage sur un octet (8 bits) : pas de distinction majuscules/minuscules, caractères accentués/non accentués perte de la disposition spatiale et de la mise en forme des caractères

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