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FORMATION LFSM en PSYCHOPATHOLOGIE C.C.A.S de REIMS 2007

FORMATION LFSM en PSYCHOPATHOLOGIE C.C.A.S de REIMS 2007. PLAN DE LA FORMATION RELATIVE A LA PSYCHOPATHOLOGIE Jean-Pierre VOUCHE Directeur clinique LFSM Le mercredi 13 juin 2007 1er jour matin

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FORMATION LFSM en PSYCHOPATHOLOGIE C.C.A.S de REIMS 2007

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  1. FORMATION LFSM en PSYCHOPATHOLOGIE C.C.A.S de REIMS 2007 PLAN DE LA FORMATION RELATIVE A LA PSYCHOPATHOLOGIE Jean-Pierre VOUCHE Directeur clinique LFSM Le mercredi 13 juin 2007 1er jour matin 1/ Connaître et repérer les différentes pathologies ayant des répercussions sociales (public en grandes difficultés usagers d’un CCAS). Approche clinique des pathologies : Les états anxieux : anxiété symptôme général d’alarme,la crise d’angoisse, l’état anxieux chronique, les formes somatiques de l’anxiété. Diagnostic étiologique : l’anxiété normale, l’anxiété réactionnelle avec les réactions anxieuses aiguës,les réactions aux situations de peur prolongée, les réactions aux frustrations affectives majeures, les réactions aux affections somatiques, l’angoisse vitale. L’anxiété névrotique, l’angoisse psychotique. Cas cliniques et illustrations. Les états dépressifs : le syndrome dépressif : l’humeur dépressive, la perte de l’élan vital, l’anxiété, les troubles du caractère. La nosographie des états dépressifs :Les états dépressifs des psychoses fonctionnelles, l’accès mélancolique franc, les formes de la mélancolie,, les états dépressifs réactionnels, les états dépressifs organiques, toxicomanies et sevrages. Tableau des diverses dépressions exogènes, endogènes, somatogènes. Cas cliniques et illustrations.

  2. Jean-Pierre VOUCHE Directeur clinique LFSM FORMATION LFSM en PSYCHOPATHOLOGIE C.C.A.S de REIMS 2007 • SUITE DU PLAN DE LA FORMATION RELATIVE A LA PSYCHOPATHOLOGIE • Le mercredi 13 juin 2007 • 1er jour • La psychose maniaco-dépressive les troubles bipolaires : • L’accès mélancolique : le début de l’accès, l’accès mélancolique confirmé, les idées de suicide, les formes évolutives. • Cas cliniques et illustrations • La schizophrénie, les psychoses délirantes aigues et les délires chroniques. • Les modes d’entrée dans la schizophrénie. Les modifications de l’affectivité et les troubles du comportement. La schizophrénie installée, la schizophrénie paranoïde, la schizophrénie simple, les formes évolutives de la schizophrénie. • Les délires chroniques non dissociatifs. • Les délires paranoïaques, les paraphrénies, les psychoses hallucinatoires chroniques. • Cas cliniques et illustrations. • .

  3. Jean-Pierre VOUCHE Directeur clinique LFSM • SUITE DU PLAN DE LA FORMATION RELATIVE A LA PSYCHOPATHOLOGIE • Le mercredi 13 juin 2007 • 1er jour Après-midi Suite du 1°/ …/… • Les troubles mentaux de l’alcoolisme : l’intoxication aigue, les accidents aigus ou subaigus de l’alcoolisme chronique. Le délire alcoolique subaigu, le delirium tremens. • Les troubles mentaux de l’épilepsie. Les états confusionnels et confuso-oniriques, les états crépusculaires, les automatismes psychomoteurs. Les troubles mentaux permanents. • Cas cliniques et illustrations • Les personnalités pathologiques : les différents types de personnalités pathologiques, les personnalités névrotiques, les névroses de caractère, les caractères psychotiques, les personnalités hystériques et dépendantes , la personnalité paranoïaque et l’inadaptation sociale. Les caractères narcissiques-phalliques, les caractères obsessionnels, les psychopathes déséquilibrés, les caractères hystéro-paranoïaques et schizo-paranoïaques. • Les personnalités limites (borderline) narcissiques et schizotypiques. • Cas cliniques et illustrations • .

  4. 1/ Connaître et repérer lesdifférentes pathologies ayant desrépercussions sociales (public en grandes difficultés usagers d’un CCAS).LES ETATS ANXIEUX Définition: L’anxiété est un état affectif douloureux qui consiste en un sentiment pénible d’attente d’un danger imprécis et imminent. L’anxiété est généralement accompagnée de manifestations somatiques variées. Cet état peut-être lié à n’importe quelle affection psychiatrique caractérisée. L’important est donc d’évaluer la significations psychopathologique de cette anxiété afin de proposer les indications thérapeutiques adaptées. GENERALITES L’anxiété est un symptôme général d’alarme. Il s’agit d’un affect voisin de la peur, on distingue généralement 3 formes : - la crise d’angoisse - l’état anxieux chronique - les formes somatiques de l’anxiété

  5. LA CRISE D’ANGOISSE Le début : Souvent brutal, le sujet est en proie a un sentiment de peur à la fois intense et vague, sans objet précis. Parfois il s’agit même de la peur de mourir ( car il y a souffrance physique) ou de la peur de la folie (sensation de ne plus pouvoir contrôler ses pensées). Ce sentiment de désarroi, d’effroi envahit complètement la conscience et nourrit ainsi les pensées négatives et douloureuses d’impuissance et de dévalorisation. L’aspect général et le comportement moteur : Le visage est pale, couvert de sueurs, les traits sont tirés, le sujet est prostré, comme « paralysé » par la peur ou bien agité et fébrile. Le sujet pleur, cri et peut avoir des réactions vives à la moindre stimulation.

  6. Au plan somatique : - les symptômes sont pratiquement constants. - le sujet souffre d’un sentiment d’oppression et de constriction thoracique. - Il est essoufflé, il manque d’air et a la gorge serrée. - sa respiration est rapide et irrégulière, parfois asthmatiforme. - le pouls est accéléré et la T.A élevée - parfois nausées et vomissements, ou diarrhées… - on peut observer aussi des manifestations neurologiques (tremblements, vertiges, brouillard visuel…). Un tel accès d’anxiété est une urgence médicale, car il existe un fort risque de survenue brutale d’une conduite suicidaire, le sujet fuit dans un suicide impulsif pour échapper à son angoisse : c’est le raptus anxieux.

  7. L’ETAT ANXIEUX CHRONIQUE Sur le plan psychologique : L’anxiété est un état de tension douloureux . Avec un pressentiment d’une menace vague entraînant un sentiment d’insécurité permanent. Aux doutes perpétuels qui envahissent le sujet, s’associent de nombreux sentiments d’échec, d’incapacité et d’infériorité. Sur le plan somatique : L’anxiété est responsable de nombreuses manifestations fonctionnelles. On parle de « syndrome psycho-végétatif ». Les symptômes les plus fréquents sont des troubles cardio-respiratoires, digestifs, urinaires et neurologiques.

  8. LES FORMES SOMATIQUES DE L’ANXIETE Les manifestations cardio-respiratoires : Elles représentent 90% des cas. Le sujet se plaint d’une respiration difficile, de palpitations. Les perturbations digestives : Environ 50% des cas. Avec la sensation d’une pesanteur abdominale, d’aérophagie, de nausées, de spasmes coliques, de sécheresse de la bouche. Les troubles urinaires : Douleurs abdomino-pelviennes, cystalgies.. Troubles neurologiques : Souvent traduit par une hyperexcitabilité neuromusculaire, mais aussi par des pseudo-vertiges, avec sensation de dérobement des jambes, des céphalées, des sueurs paroxystiques…

  9. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE • L’anxiété normale : L’anxiété est en effet, une expérience banale (inquiétude pour la santé d’un proche, trac…). Cette anxiété explicable et adaptée à une situation est variable selon les individus. Un certain degré d’anxiété dans certaines circonstances est même bénéfique et améliore les performances. • L’anxiété réactionnelle : Se différencie de l’anxiété normale non par ses circonstances, mais par ses modalités d’expression (intensité) et son évolution (durée). • Réactions anxieuses aigues : Caractérisé par la présence d’une confusion mentale transitoire et d’un onirisme terrifiant (diurne ou nocturne). • Réactions aux situations de peur prolongées : L’intensité parait liée à l’importance des souffrances vécues. L’évolution peut être chronique avec asthénie, désintérêt, ruminations dépressives…

  10. Réactions aux frustrations affectives majeures : La perte d’un lien affectif peut déclencher un état anxieux. Par exemple suite à un deuil, des réactions peuvent apparaître, ressemblant plus à l’anxiété qu’a la dépression. Les modalités d’évolutions dépendent de la personnalité du sujet • Réactions aux affections somatiques : l’angoisse vitale Une affection organique peut déclencher une anxiété qui garde toute sa valeur de réactions au danger. C’est le cas des affections médicales ou chirurgicales aigues. Il faut penser également à la signification symbolique que revêt la maladie.. • L’anxiété névrotique : L’anxiété est présente dans tous les états névrotiques. Elle peut même constituer l’essentiel de la symptomatologie.

  11. On distingue généralement : - la névrose d’angoisse : Caractérisée par une angoisse flottante et isolée. - la psychasthénie : c’est l’anxiété chez le sujet inhibé, elle se traduit par des doutes et des hésitations permanentes entraînant une réduction de l’activité générale. - l’hypochondrie névrotique : Dans laquelle le symptôme prédominant réalise déjà une certaine fixation dans le domaine somatique. Et enfin, - la « décompensation névrotique » : qui implique l’existence de circonstances déclenchantes précises de l’anxiété névrotique, quelle que soit la traduction clinique de celle-ci.

  12. L’anxiété psychotique : L’angoisse est fréquente au cours de toutes les psychoses. Elle est très grave en raison du risque suicidaire majeur qu’elle entraîne au cours des états dépressifs de type mélancolique, des psychoses dissociatives ou schizophrénies en particulier. Illustration: cas clinique de monsieur H (voir poly).

  13. LES ETATS DEPRESSIFS Un état dépressif est un syndrome clinique constitué de deux formes de symptômes fondamentaux: - l’humeur dépressive, qui implique une vision pessimiste du monde et de soi-même. • Et l’inhibition de « l’élan vital », c’est-à-dire une diminution globale des forces, des processus intellectuels et de l’activité motrice. • Par ailleurs, l’anxiété et les troubles du caractère, ainsi que les perturbations somatiques sont des symptômes associés, qui parfois peuvent être les symptômes apparents de la dépression. Il y a une grande variété de tableaux cliniques des états dépressifs

  14. LE SYNDROME DEPRESSIF L’humeur dépressive : Vécu globalement pessimiste avec de nombreux sentiments d’insatisfaction, de dévalorisation, d’auto-dépréciation qui peuvent aller jusqu’au développement d’idées torturantes d’indignité, de culpabilité… La perte de l’élan vital : Ralentissement global, psychologique et moteur, parfois appelé « syndrome d’inhibition », comprend : - une fatigue générale - désintérêt progressif global - perte d’initiative - baisse de l’efficience intellectuelle - réduction de l’activité motrice Aspect clinique polymorphe, beaucoup de tableaux différents.

  15. L’anxiété : La composante anxieuse doit toujours être évaluée de façon précise lors d’un état dépressif. Les troubles du caractère : Modifications du caractère sont habituelles au cours des dépressions. Ces modifications sont aussi une « alarme » pour la famille. Symptômes somatiques : Asthénie, douleurs diverses, perte d’appétit (amaigrissement), troubles du sommeil…

  16. NOSOGRAPHIE DES ETATS DEPRESSIFS • Les états dépressifs des psychoses fonctionnelles : • Accès mélancolique franc : Survient au cours d’une psychose maniaco-dépressive. Typiquement tous les Eléments du syndrome dépressif sont présents et leur intensité est extrême. Le sujet est en proie à une douleur morale intolérable, il se sent à la fois Indigne, incapable et coupable. Souvent des idées noires sont exprimées, ou des thèmes hypochondriaques. L’anxiété est + ou – marquée, elle implique des formes stuporeuses ou le sujet subi une véritable sidération (attention au raptus suicidaire). → Traitement rapide, intense et adapté indispensable, en milieu hospitalier de préférence en raison du risque suicidaire constant.

  17. Les formes cliniques de la mélancolie : - formes symptomatiques : * Formes frustres : Aspect dépression simple et isolée, moyenne intensité, sans ralentissement psychomoteur. * Formes délirantes : Idées de culpabilité, d’indignité se développent et s’enrichissent de phénomènes hallucinatoires. * Formes confuso-démentielles : Forme avec agitation anxieuse associé à une ébauche de syndrome confusionnel, ou lors de certaines dépressions tardives, devant un tableau déficitaire d’allure démentielle. Dans cette forme c’est le diagnostic organique qui prime pour l’évaluation de la dépression.

  18. * les états mixtes : Les États dépressifs avec fuite des idées, la mélancolie agitée et les états de stupeur avec épisodes d’agitation motrice/excitation psychique sont les formes des états mixtes. Ils ont souvent une symptomatologie variable, et une forte labilité émotionnelle.

  19. LES ETATS DEPRESSIFS REACTIONNELS La dépression réactionnelle, psychogène peut être schématiquement opposée, point par point, à la dépression mélancolique, endogène. Le tableau clinique des états dépressifs psychogènes est souvent évocateur L’humeur est très éloignée de la dépression vitale du mélancolique, elle se rapproche + du sentiment normal de tristesse. Le ralentissement moteur est quasi-inexistant, l’anxiété est souvent intense, mais la réactivité du sujet permet de distinguer cette anxiété de l’angoisse psychotique. C’est l’analyse de la personnalité du sujet qui permet la confirmation du diagnostic..

  20. * La dépendance s’associe typiquement au théâtralisme et à la recherche de bénéfices secondaires chez les personnalités de type hystériques. * l’obstination, le moralisme rigide, le goût excessif de l’ordre avec méticulosité, l’asthénie psychique, le doute et l’indécision s’associent souvent chez les personnalités psychasthéniques et obsessionnelles. * parfois la structuration névrotique manque, et l’on retrouve seulement des manifestations anxieuses, avec ou sans accès aigus d’angoisse.. * parfois, de véritables symptômes psychiques permettent d’insérer l’état dépressif dans le cours d’une névrose en évolution. * enfin, une variété de dépressions psychogènes réactionnelles concerne les personnalités psychopathiques et les personnalités limites.

  21. LES ETATS DEPRESSIFS ORGANIQUES La recherche soigneuse d’une affection somatique doit être systématique, car il n’est pas rare de trouver des sujets présentant des états dépressifs symptomatiques d’affection organique. - Toxicomanies et sevrages : * L’alcoolisme : le sevrage alcoolique favorise incontestablement le déclenchement d’un état dépressif dont l’étiologie est sans doute, mixte ou psychogène. * Les toxicomanies : idem pour le sevrage aux barbituriques, aux amphétamines, aux stupéfiants et aux anorexigènes. Tableau des états dépressifs, puis illustration, avec le cas clinique de madame B.L

  22. LES PSYCHOSES MANIACO-DEPRESSIVES • L’ACCÈS MÉLANCOLIQUE L’accès mélancolique est un état dépressif sévère. Il survient avec ou sans cause déclenchante. Début: souvent insidieux (non brutal), tristesse inexpliquée, remords, - sentiment d’abandon, baisse du rendement intellectuel, ralentissement psycho-moteur.. - sentiment d’incapacité, de dégoût, désintérêt, insomnie, réveil nocturne - troubles digestifs, amaigrissement.. Ce tableau clinique impose de façon absolue une hospitalisation rapide.

  23. L’accès mélancolique confirmé : • inhibition psycho-motrice • douleur morale • Idée de suicide - Raptus suicidaire : lors d’une recrudescence anxieuse, agitation suicide minutieusement préparé, suicide « lents » par refus d’alimentation, auto- mutilations… • Les formes évolutives : Évolution par phases, début aux environs de 30 ans en général. Fréquences des épisodes maniaques ou dépressifs est variable. Aujourd’hui, traitements efficaces sur les fréquences. Illustration : cas de Monsieur B « l’alibi psychiatrique »

  24. LA SCHIZOPHRÉNIE, PSYCHOSES DÉLIRANTES AIGUES ET DÉLIRES CHRONIQUES La schizophrénie (SCZ) est une psychose du jeune adulte, caractérisée par Un ensemble de symptômes, comme la discordance idéo-affective, l’incohérence, l’ambivalence, l’autisme, les hallucinations, les idées délirantes, parfois, profonde désorganisation de la personnalité, d’allure déficitaire. • Modes d’entrées dans la SCZ : Débuts aigus : 35 à 40% des cas. -bouffées délirantes aigues -états dysthymique : excitation atypique : dépression atypique : les états mixtes Débuts progressifs : évolution et persistance des signes qui permettent le diagnostic - diminution d’activité et baisse du rendement scolaire - modifications de l’affectivité et troubles du cpt (indifférence affective) - symptômes pseudo-névrotiques: phobo-obsessionnels, hypocondriaques, hystériques

  25. La SCZ installée : Syndrome de dissociation psychique Troubles intellectuels Troubles affectifs • Le délire schizophrénique : Expériences délirantes primaires Délire paranoïde • L’autisme : Prédominance de la vie intérieure et évasion de la réalité. Les différentes formes : - hébéphrénie - formes masquées - hébéphréno-catatonie - formes périodiques - SCZ paranoïde - SCZ simple - formes évolutives actuelles de la SCZ

  26. Hébéphrénie :forme de la SCZ où l'évolution d’allure déficitaire est la plus nette et la moins sensible aux neuroleptiques et aux psychothérapies. • Hébéphréno-catatonie : rare aujourd’hui. Perte de l’initiative motrice, catalepsie et état de stupeur. • Schizophrénie paranoïde : syndrome de dissociation psychique et un état délirant de type paranoïde. • SCZ simple : forme mineure, présence isolée de dissociation simple, ambivalence affective… • Formes évolutives actuelles : pour 50 à 60% des cas, la SCZ évolue sous la forme d’épisodes récurrents avec des poussées évolutives.

  27. LES DÉLIRES CHRONIQUES NON DISSOCIATIFS Délires typiquement sans dissociation de la personnalité • Les délires paranoïaques - la paranoïa : Prévalence de l’interprétation délirante Systématisation du délire, exposé de façon « pseudo-rationnelle » Personnalité pré-morbide: orgueil, fausseté du jugement absence d’auto- critique, interprétations pathologiques, systématisations, pensée paralogique.. Délires passionnels : - délire de jalousie - délire érotomaniaque - délire de revendication - délire d’interprétation…

  28. Les paraphrénies : Conservation des facultés intellectuelles et bonne adaptation au réel - paraphrénies systématiques : relative organisation des idées délirantes, idées de persécution, de grandeur. - paraphrénie expansive : souvent, orientation du délire vers la dysthymie - paraphrénie confabulatrice : délire nourrit d’éléments de type imaginatifs surajoutés. Fréquence de traits hystéroides. - paraphrénie fantastique : thèmes délirants extravagants, fantastiques. C’est dans cette forme que se développent des stéréotypies, des néologismes…

  29. Les psychoses hallucinatoires chroniques : Tableau caractérisé par la survenue, le plus souvent chez des femmes de 30 à 40 ans, d’un délire d’évolution chronique dont le mécanisme est essentiellement hallucinatoire. Le début est souvent brusque, marqué par des hallucinations auditives et sensorielles: - hallucinations psychiques, la « voix intérieure » à l’origine du syndrome d’influence. - hallucinations auditives (voix injurieuse, menaçante..) - hallucinations cœnesthésiques variées (courant électrique), souvent zone abdominale et génitale - hallucinations visuelles, olfactives, gustatives: thème d'empoisonnement - automatismes psycho-moteurs (gestes imposés, inhibés, sensations de Déplacements corporels). Illustrations : cas clinique de Mr.B (paranoïaque) et Mr.S (états délirant aigu).

  30. LES TROUBLES MENTAUX DE L’ALCOOLISME Les complications neuro-psychiatriques de l’alcoolisme sont très fréquentes. • L’INTOXICATION AIGUE - Ivresse grave: lorsque l’alcoolémie atteint ou dépasse 1,5g /L des signes Neurologiques apparaissent: anomalies de la coordination motrice, Troubles de l’équilibre. L’humeur est instable, irritabilité, agressivité, Excitation psycho-motrice… euphorie et dépression se succèdent. Mais aussi incohérence des propos, troubles du jugement, vomissements. - Ivresse pathologique: L’état peut évoluer vers un état confusionnel, hallucinatoire ou délirant. * crise excito-motrice: accès paroxystique de fureur. Crise violente et imprévisible se terminant par un sommeil comateux. * bouffée confuso-onirique:conscience perturbée, hallucinations auditives ou visuelles, idées délirantes (jalousie, persécution..).

  31. ACCIDENTS AIGUS OU SUBAIGUS DE L’ALCOOLISME CHRONIQUE : Généralement à la suite d’un événement déclenchant, accès éthylique ou Sevrage brutal..stress, accident crânien, surmenage, infection.. L'accident aigu est le « delirium tremens » - délire alcoolique subaigu: accès confuso-onirique rapide, agitation anxieuse, tremblements, insomnies, anorexie, asthénie, troubles du caractère. L'expérience onirique est vécu dans un climat de perplexité anxieuse. - delirium tremens: onirisme et agitation + signes neurologiques et altération de l’état général. + fièvre (39°-40°), sueurs, déshydratation. Persistance et généralisation des Tremblements, + dysarthrie et troubles de l’équilibre.

  32. LES TROUBLES MENTAUX DE L’ÉPILEPSIE On distingue parmi les troubles psychiques observés au cours des épilepsies, les phénomènes paroxystiques aigus, des perturbations aigues ou subaiguës et les troubles mentaux permanents concernant ++ la personnalité de l'épileptique. • TROUBLES MENTAUX CHRONIQUES: ++ au cours des épilepsies temporales: - état confusionnel, état crépusculaire, automatismes psycho-moteurs, état de rêve. Le début est toujours brusque, durée brève. On constate: perturbation de la vigilance, amnésie de l’épisode. Ils peuvent être accompagné d’une manifestation hallucinatoire. On distingue: * états confusionnels et confuso-oniriques * états crépusculaires * automatismes psycho-moteurs * état de rêve « dreamy state »

  33. LES TROUBLES MENTAUX INTER CRITIQUES : Tableaux aigus ou subaigus de confusion mentale, de psychoses délirantes De psychoses dysthymiques. Caractéristiques: - début brusque - durée brève - caractère récidivant - 5 à 8% des cas d'épilepsie • LES TROUBLES MENTAUX PERMANENTS : - troubles du caractère: irritabilité ++, instabilité de l’humeur, agressivité Explosive. Affection chronique ++ invalidante. - complications chroniques: concept encore discuté aujourd’hui. Illustration et cas clinique: cas de Mr.L « épisode psychotique chez un patient épileptique »

  34. LES PERSONNALITÉS PATHOLOGIQUES La personnalité peut-être définie comme le résultat, chez un sujet, de l'intégration des diverses composantes pulsionnelles, émotionnelles et cognitives. Bien que des modalités de cette intégration restent individuelles, l’agencement des différents facteurs qui entrent en jeu obéit cependant à des lois générales que l’on peut tenter d’approcher par l’étude des caractères. Notons que les traits de caractère et les types de comportement sont universels, tandis que les signes et les symptômes peuvent être contingents, variables selon les cultures.

  35. LES DIFFÉRENTS TYPES DE PERSONNALITÉS PATHOLOGIQUES • PERSONNALITÉ NÉVROTIQUE: On parle de personnalité névrotique en l’absence de symptômes et par la présence isolée de « défenses de caractère » qui constituent pour le sujet une carapace et donne à son comportement « un certain style ». Ces traits sont en fait des modes de défenses (préventifs ou réactionnels) pour lutter contre les conflits intrapsychiques ou extériorisés. Les formations réactionnelles sont des attitudes dont le sens est opposé à celui d’un désir refoulé constitué en réaction contre ce désir. Si ces défenses « tiennent » alors le conflit n’éclate pas au grand jour par l’éclosion de symptômes.

  36. NÉVROSE DE CARACTÈRE * Caractéristiques Elles sont comportementales : - sujet hyperactif - instable et attiré par par une fuite en avant - conduites impulsives - agressivité Les névroses de caractères font passer à l’acte leurs impulsions. • CARACTÈRE PSYCHOTIQUE Retentissement sur le fonctionnement et l’adaptation de l’individu sont présentes mais plus discrètes que dans une psychose avérée. On distingue différents profils que nous détaillerons plus loin.

  37. LES PERSONNALITÉS HYSTÉRIQUES Se caractérisent par l'émergence des traits suivants: - l'histrionisme: le désir de paraître, d'être le point de mire de tous les regards. - la facticité des affects: sentiments sont exagérés, dramatisation. érotisation des relations les plus banales. - le mode de pensée imaginaire: le réel est perçu mais infiltré des fantaisies du sujet. Vie à crises. - réactivité émotionnelle: hyperémotivité, impulsivité, inconsistance, évitement, état d’alerte, conduites phobiques.. - suggestibilité et mythomanie: labilité des identifications, manipulation égocentrisme.. - dépendance affective: recherche d’attention, d’hommages, perte d’autonomie, puérilisme, pauvreté affective.

  38. PERSONNALITÉ PARANOIAQUE Caractérisée par une hypertrophie du moi, la méfiance, la fausseté du jugement et une inadaptation sociale certaine. On distingue les caractères: - narcissique-phallique : ambition démesurée, fierté vaniteuse, amour du commandement et de la domination, intolérance aux critiques et échecs, recherche du prestige, perturbations sexuelles. -obsessionnel : impression de persécution, susceptibilité et isolements, rationalisation. -psychopathe déséquilibré : égocentrisme , adaptation sociale moyenne,fausseté de jugement, interprétations erronées,isolement et révoltes. Attention! Diagnostic souvent abusif!

  39. -caractère hystéro-paranoïaque et schizo-paranoïaque: Personnalités pathologiques caractérisées par: l’association complexe de divers traits de caractères. .histrionisme .érotisation des rapports sociaux .égocentrisme .rigidité caractérielle .agressivité et sensibilité plus ou moins manifeste.

  40. LES PERSONNALITÉS LIMITES (BORDERLINE), NARCISSIQUES ET SCHIZOTYPIQUES • CARACTÉRISTIQUES: • Angoisse: diffuse et envahissante (sentiment de disparition de la cohérence interne). • Symptômes névrotiques: phobies, conversions, préoccupations hypocondriaques ou obsessionnelles • Syndrome dépressif: pas de retentissement psycho-moteur, pas de culpabilité, mais désespoir, impuissance, sentiment de vide et d’ennui, affects agressifs. • Instabilité, impulsivité: facilité du passage à l’acte, conduites sexuelles déviantes, parfois de type pervers, biographie emmaillée de ruptures, abus de substances à signification auto-destructrice. • Risque de décompensation psychiatrique aigues: lors d’accès d’angoisse.. Allure confusionnelle ou psychotique, thème persécutif.

  41. PERSONNALITÉ LIMITE: Critères diagnostiques: Il faut trouver au moins 5 des 8 signes: - impulsivité et imprévisibilité: dans au moins 2 domaines dommageables (dépenses, sexualité, jeu) - instabilité: excès dans les relations, idéalisation, dévalorisation,manipulation - accès intenses de colère inappropriés: manque de contrôle de la colère, accès de mauvaise humeur.. - perturbation de l’identité: incertitudes par rapport à l’identité, image de soi, identité sexuelle, choix d’une carrière, valeurs.. - instabilité affective: changements d’humeurs ++, irritabilité, dépression, anxiété, humeur normale…etc.. - difficulté face à la solitude: efforts effrénés pour ne pas rester seul. - conduites dommageable pour la santé: TS, auto-mutilation, accidents à répétition, bagarres.. - sentiments permanents de vide et d’ennui

  42. PERSONNALITÉ SCHIZOTYPIQUE: Caractérisé par des bizarreries de la pensée, de la perception, du discours, du comportement. Fait partie du spectre de la SCZ. Il faut trouver 4 des 8 manifestations suivantes: - fonctionnement magique de la pensée (superstitions, croyances..) - Idées de références - isolement social (pas d’amis intimes, de confident..) - illusions récurrentes:dépersonnalisation, déréalisation - bizarreries du discours - attitudes inadéquates dans les relations duelles liées à la pauvreté des affects - méfiance, persécution - craintes excessives des contacts sociaux, hypersensibilité à la critique réelle ou imaginaire.

  43. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL • PERSONNALITÉ SCHIZOIDE: Caractérisé par - une froideur, -une réserve et une distance. - L’absence de chaleur et de sentiments tendres pour les autres, - insensibilité aux éloges, à a critique, aux sentiments d’autrui - absence de bizarreries du discours, du cpt, de la pensée. • PERSONNALITÉ EVITANTE: - retrait social malgré un désir de relations - incapacité à entretenir des relations sociales - hypersensibilité au rejet - réticence à se lier aux autres - faiblesse de l’estime de soi. Illustration, cas clinique: monsieur P et monsieur D

  44. PLACE ET LIMITE DU SERVICE SOCIAL DANS L’ACCOMPAGNEMENT D’UNE PERSONNE MALADE • Évaluation des usagers du service. • Hébergement: foyer d’urgence, foyer à long terme, difficultés ? • Question de l’orientation? Moyens des C.C.A.S face aux pathologies mentales? • Guidance vers les structures adaptées. • Références au schéma du projet institutionnel. • Décalage schéma réel.

  45. LES DIFFÉRENTES CATÉGORIES DE TRAITAMENTS MÉDICAMENTEUX • THÉRAPEUTIQUE PSYCHIATRIQUE: - les neuroleptiques Quelques effets indésirables comme troubles psychiques, symptômes neurologiques, troubles végétatifs, endocriniens, cutanés. Pour pallier les effets indésirables on prescrit souvent: - des hypnotiques Barbituriques ou non barbituriques. La thérapeutique psychiatrique c’est aussi: - les tranquillisants Anxiolytiques, béta-bloquants, phénothiazine et thymo-analeptiques. - les thymo-analeptiques Tricycliques, IMAO..

  46. -les thymo-régulateurs Pour le traitement de la manie et des épisodes dépressifs: « la lithiothérapie » = traitement par le lithium. -les psycho-stimulants Substances hormonales, analeptiques du SNC, substances à action métabolique. Et bien sur, les différentes psychothérapies qui vont de pair avec les traitements : - psychothérapie individuelle - d’inspiration psychanalytique - non directive, centrée sur la personne (Rogers) - psychothérapies de soutien - hypnose, relaxation, rêve éveillé, -les T.C.C etc.…

  47. LEGISLATION ET PSYCHIATRIE • Hospitalisation et psychiatrie: - placement volontaire - placement d’office - contrôle et surveillance des internements - la sortie - l’hospitalisation libre • L’incapacité civile: - sauvegarde de justice - la tutelle - la curatelle

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