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L E R ISQUE S YSTEMIQUE. O RA R IAHI O RIANE T RIPIER DE L AUBRIERE C LEMENT F LEJOU. I NTRODUCTION AU R ISQUE S YSTEMIQUE. DEFINITION (1) : Risque par lequel, par effet d’une réaction en chaîne, un établissement peut pâtir de la défaillance d’un autre établissement.
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LE RISQUE SYSTEMIQUE • ORA RIAHI • ORIANE TRIPIER DE LAUBRIERE • CLEMENT FLEJOU
INTRODUCTIONAU RISQUE SYSTEMIQUE • DEFINITION (1) : Risque par lequel, par effet d’une réaction en chaîne, un établissement peut pâtir de la défaillance d’un autre établissement. • DEFINITION (2) : D’une manière plus générale, la notion de risque de système désigne le danger d’existence d’un effet de domino dès lors qu’une crise financière apparaît en une région du monde développée ou émergente.
INTRODUCTIONAU RISQUE SYSTEMIQUE • Le concept de risque systémique s’est développé dans le cadre des nombreuses crises financières des dernières années, de la crise Mexicaine en 1994 à la crise boursière de 2001-2002 et enfin à la crise des « subprimes ». • Les relations interbancaires étant au cœur du système financier, les établissements de crédit sont à la fois les causes potentielles des crises systémiques, et, du fait de leur position d’intermédiaires, les propagateurs de la crise.
INTRODUCTIONAU RISQUE SYSTEMIQUE • Le risque systémique est une notion qui prend toute son importance dans le domaine financier. • Importance des engagements interbancaires • Existence de mécanismes de solidarité à l’intérieur d’un groupe bancaire ainsi que de mécanisme de solidarité de place institué par les pouvoirs publics Par exemple, dans le domaine industriel, lorsqu’une entreprise fait faillite, ses concurrents peuvent en tirer bénéfice. En revanche, dans le secteur de la banque, cela représente un risque de contrepartie. • Conséquences immédiates: • Le phénomène de contagion d’une place financière à une autre (interconnexion des places financières mondiales, volatilité des capitaux) • Un risque d’illiquidité, voire d’ insolvabilité, qui de la sphère financière et bancaire atteint l’ensemble de l’activité économique.
PLANDE LA PRESENTATION INTRODUCTION • PARTIE I: Facteurs du RISQUE SYSTEMIQUE • Acteurs des Marchés & Produits • Les effets de la Mondialisation • Théorie des Comportements • PARTIE II: Prise en compte du RISQUE SYSTEMIQUE • Réponses à court terme • Réponses à moyen et long terme CONCLUSION
INTRODUCTION • PARTIE I: Facteurs du RISQUE SYSTEMIQUE • Acteurs des Marchés & Produits Financiers • Les Effets de la Mondialisation • Théorie des Comportements • PARTIE II: Prise en compte du RISQUE SYSTEMIQUE • Réponses à court terme • Réponses à moyen et long terme CONCLUSION
FACTEURSDU RISQUE – ACTEURS & PRODUITS FINANCIERS (1) L’intensification de la compétition interbancaire dans un contexte de renforcement des normes prudentielles de solvabilité a eu deux conséquences majeures : • Le recours croissant à la titrisation: Tenues par des contraintes de ratios fonds propres/engagements, les banques ont eu recours à la titrisation afin de récupérer de la liquidité susceptible de financer de nouveaux prêts. • Diffusion dans l’ensemble du système financier des produits au risque mal valorisé • Problème d’aléa moral • La concentration bancaire accrue Pour faire face à l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché, les banques ont eu recours à la concentration pour conserver des parts de marché significatives. • Problème de compétence et de surveillance prudentielle (diversification) • Déviations comme l’optique du « too big to fail »
FACTEURSDU RISQUE – ACTEURS & PRODUITS FINANCIERS (2) La crise financière de l’automne 2008 a illustré la fragilité de la structure de financement de certaines banques, augmentant significativement le risque systémique : • Des structures de bilan déséquilibrées : Certaines banques ont été victimes de l’illusion de liquidité du marché interbancaire • Emploi à long terme, mais ressources à court terme : devant le resserrement des conditions de crédit interbancaire suite à la crise de confiance sur les places financières (post-faillite de Lehman Brothers notamment), certains établissements se sont retrouvés en grave crise de liquidité. L’écart entre le taux directeur BCE et l’Euribor 3M connaît un pic à l’automne 2008 : cela correspond à des conditions de financement interbancaires très défavorables et à une crise de confiance entre les banques.
FACTEURSDU RISQUE – ACTEURS & PRODUITS FINANCIERS (2) Les « hedges funds » ont récemment été accusés d’avoir des comportements sources de risques systémiques. • Ils représentent seulement 1% des encours d’actions et d’obligations, mais une proportion beaucoup plus importante du volume de transactions (30% aux Etats-Unis), et ont un impact majeur sur certains marchés (70% des positions acheteuses sur le marché des convertibles) • Les principaux facteurs de risques sont: • Les superpositions d’effet de levier • La convergence des styles • Les stratégies souvent axées sur le court terme
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Globalisation, déréglementation et interdépendance croissante FACTEURSDU RISQUE – IMPACTDE LA MONDIALISATION • La globalisation financière fait peser de nouveaux risques sur l’économie mondiale et en particulier un risque systémique. • l’essor des marchés financiers a permis de diversifier les risques, mais a également créé des risques liés à des variations brutales et à des manques non prévus de liquidité sur des segments sensibles de l’ensemble des marchés. • Le lien entre globalisation et risque systémique apparaît dans trois dimensions • La désintermédiation (marché euro obligataire) • Le décloisonnement des marchés • La déréglementation : suppression du contrôle des changes et liberté de circulation des capitaux, incompatibles avec une politique monétaire autonome.
Les pays émergents, facteurs de risque systémiques ? (1) FACTEURSDU RISQUE – IMPACTDE LA MONDIALISATION • De nombreuses crises trouvent leur origine dans les difficultés éprouvées par un pays émergent qui se transmettent rapidement à d’autres pays, d’autres acteurs. crise mexicaine en 1994, crise asiatique (1997), crise russe (1998), crise brésilienne (1999), crise turque (2000), crise argentine (2001) • Plusieurs facteurs déclenchent l’apparition de risques systémiques: • Les mauvaises conditions de la libéralisation financière et le recours aux capitaux spéculatifs • La financiarisation des déficits externes • Les déficits durables des balances des paiements • Les pièges du peg
Les pays émergents, facteurs de risque systémiques ? (2) FACTEURSDU RISQUE – IMPACTDE LA MONDIALISATION • Plusieurs éléments favorise l’extension des crises: • L’impact des dévaluations • La vulnérabilité des titres de dette souveraine s’échangeant sur les marchés globalisés et considérés comme fortement substituables • La prime de risque appliquée aux pays émergents qui concerne la plupart des économies de ce type • Ainsi, dans le cadre de la libéralisation financière, les pays émergents ont essentiellement accès à des financements coûteux et volatils, d’où l’apparition récurrente d’un risque systémique.
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FACTEURSDU RISQUE – THEORIEDU COMPORTEMENT • Certains facteurs de risque systémique trouvent leur origine dans le comportements des individus • La théorie du mimétisme explique les mouvements puissants à la hausse ou à la baisse par des phénomènes de modes et d’imitation. • Précipitation des scénarios, par exemple en cas de crainte d’illiquidité d’une banque • Phénomène de benchmarking • Amplification des tendances et propagation entre les titres et les établissements.
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Réponses à court terme : REPONSES – REPONSES A COURT TERME (1) • Intervention directe des pouvoirs publics • « bailout » : renflouage d’AIG en 2008-2009 • Rachat des créances douteuses et mise en place de structures pour les isoler des créances viables : Japon • Intervention indirecte • Encourager les institutions financières à investir dans les institutions en difficulté qui présentent un risque systémique : LTCM en 1998
Limites : REPONSES – REPONSES A COURT TERME (2) • Coût important de ces mesures pour l’Etat, et par conséquent pour les citoyens
Limites : REPONSES – REPONSES A COURT TERME (3) • Dé-crédibilisation du système : L’exemple de la crise financière de l’automne 2008 démontre que si les interventions publiques sont une des réponses au risque systémique, elles peuvent aussi en être un facteur aggravant : • Suite à la crise de confiance entre les banques de second rang, les banques centrales ont joué le rôle de prêteur en dernier ressort, notamment par une baisse significative des taux directeurs appliqués aux opérations de refinancement des banques. • En sus du rôle des banques centrales, les Etats ont du assurer la liquidité de certaines banques, en accordant des lignes de crédit, voire en se portant acquéreur d’obligations convertibles des banques ou en montant au capital. Certains établissements (Dexia, en France, notamment) ont également bénéficié de garanties d’Etats sur leurs émissions. • Ces interventions publiques posent la question de l’influence du syndrome du « too big to fail » (garantie implicite des Banques centrales et des Etats) et de l’aléa moral comme facteurs de risque systémique. • Volonté de trouver des réponses à long terme.
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Contrôle des Institutions Financières existantes : REPONSES – REPONSES A MOYEN& LONG TERME (1) • Révision des contraintes prudentielles • Accords de Bâle successifs • Exemple des Etats-Unis : le directeur du Comité des Services Financiers le la chambre des représentants (House Financial Service Committee), Barney Frank, propose la création d’une Société pour le protection des acheteurs de produits financiers (Consumer Financial Protection Agency). • Renforcement des structures de surveillance • Exemple des Etats-Unis : Idée de fusionner en une seule institution les quatre institutions régulatrices du système bancaire, lancée par le directeur du Comité Bancaire du Sénat, Christ Dodd. • D’autres acteur de l’administration Obama propose de donner à la Reserve Fédérale un pouvoir de supervision.
Critiques récentes du concept de « toobig to fail » : REPONSES – REPONSES A MOYEN& LONG TERME (2) • Idée Fondamentale : Si une institution financière privée est considérée comme « too big to fail », il faut la forcer à réduire son poids (si nécessaire en la démantelant). • Explication : • Prise de risque mal contrôlée des banques qui se pensent intouchables (ex: Corée) • Prise en otage de facto de l’économie d’un pays. • Exemple : La Banque Nationale de Suisse prévoit de réduire la taille de UBS AG et du Crédit Suisse à partir de 2010.
Exemple : les Etats-Unis aujourd’hui. REPONSES – REPONSES A MOYEN& LONG TERME (3) • Le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, a proposé (de façon quelque peu provocative) le « Too Big to Fail, Too Big to Exist Act ». La loi consiste à demander au gouvernement quelles institutions sont considérées comme « too big to fail », puis de les démanteler en un an. • Context : récemment, des propositions de loi ont été soumies à la Chambre des Représentants et au Sénat. Les lois proposent d’autoriser le gouvernement à adopter de nouveaux moyens d’action pour résoudre les crise financières En particulier, Chris Dodd (à la tête de la Commission Bancaire du Sénat) a dit : « we will end too big too fail. These words should never be used again except in a historical context. » • D’après le New York Times, les nouvelles propositions se sont heurtées à l’opposition des républicains et des « business interests » représentés par les lobbys à Washington « avant même d’être officiellement introduite. • Le risque que la loi se heurte à une opposition au sein même de la majorité n’est pas nul, compte tenu de la collusion entre politiciens et « business interest » liée entre autre aux financements des campagnes électorales.
REPONSES – REPONSES A MOYEN& LONG TERME (4) • WASHINGTON - NOVEMBER 16: Activists protest in front of the DC office of Goldman Sachs November 16, 2009 in Washington, DC. The protest was held to 'demand an end to the Too Big To Fail doctrine, request that their projected $23 billion in bonuses and compensation go to foreclosure prevention programs, and call on Congress to take immediate action on reform.' (Photo by Alex Wong/Getty Images)
INTRODUCTION • PARTIE I: Facteurs du RISQUE SYSTEMIQUE • Acteurs des Marchés & Produits Financiers • Les Effets de la Mondialisation • Théorie du Comportement • PARTIE II: Prise en compte du RISQUE SYSTEMIQUE • Réponses à court terme • Réponses à moyen et long terme CONCLUSION
CONCLUSION Le risque systémique est une donnée spécifique au secteur des banques et assurances ; les crises démontrent qu’il est aggravé par : - les établissements de crédit dans leur gestion défaillante de leur structure de financement, et dans leur appétit pour des produits engendrant une trop grande interdépendance entre eux (produits titrisés notamment) - la globalisation des flux financiers, et notamment le besoin de financement élevé des pays émergents - certains acteurs spécifiques des marchés de capitaux, comme les hedge funds. - le mouvement de concentration qu’a connu le secteur bancaire. • Les réponses de court-terme, comme celles qui ont pu être observées lors de la crise de 2008, semblent insatisfaisantes, voire aggravantes (comme ce peut être le cas des bailouts, qui pèsent sur l’endettement public et créent un aléa moral) • La réponse au risque systémique doit donc être une réponse de moyen-long terme, notamment à travers une régulation plus stricte et une supervision plus efficace des établissements de crédit, mais aussi d’autres acteurs comme les hedge funds. L’initiative publique semble aussi souhaitable pour diminuer les risques de « too big to fail ».