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La France au Burkina

La France au Burkina. La lettre d’information de l’ambassade de France au Burkina Faso n°4 janvier-février-mars 2011. La coopération culturelle à l’heure du FESPACO. Sommaire. Pages 6-7

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  1. La France au Burkina La lettre d’information de l’ambassade de France au Burkina Faso n°4 janvier-février-mars 2011 • La coopération culturelle à l’heure du FESPACO Sommaire Pages 6-7 Retour sur la visite du Ministre de la Coopération, Henri de Raincourt et sa participation à la conférence « population et développement en Afrique de l’Ouest » Page 8-9Déplacement de l’ambassadeur à Bobo-Dioulasso pour l’inauguration d’un Centre de secourisme et d’une avenue de l’Union européenne Page 10-11Le brillant succès de la Qualification Logistique du 2nd degré à l’Ecole Militaire Technique de Ouagadougou Page 12-13 Focus sur une coopération décentralisée – La coopération Fosses-Kampti Pages 2 à 5 Compte-rendu de la visite de Frédéric Mitterrand et Xavier Darcos Page 14Ouverture de l’espace France Volontariat du Burkina Faso

  2. Page 2 Visite de M. Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, et de M. Xavier Darcos, président de l’Institut français à l’occasion du FESPACO 2011 Le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, ainsi que le Président de l’Institut français, Xavier Darcos se sont rendus du vendredi 4 mars au dimanche 6 mars au Burkina Faso, à l’occasion du Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESPACO). Gaston Kaboré, décoré de la Légion d’honneur par Monsieur Frédéric Mitterrand. Le cinéaste Gaston Kaboré a été élevé au grade de chevalier dans l’Ordre de la légion d’honneur le samedi 5 mars 2011, par M. Frédéric Mitterrand, à la Résidence de France. Né en 1951 à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), Gaston Jean-Marie Kaboré obtient une maîtrise d'histoire à La Sorbonne avant d'étudier à l'Ecole Supérieure d'Etudes Cinématographiques (ESEC). C'est après avoir vu le film Xala (1975), du réalisateur sénégalais Ousmane Sembene, qu'il envisage pour la première fois le cinéma comme un moyen d'explorer et de faire découvrir la culture africaine. Il réalise son premier long-métrage au Burkina-Faso : Wênd Kûuni, (Le don de Dieu, 1982), récompensé par le César du film francophone ce qui lui vaut une reconnaissance internationale. Ce premier long métrage sera suivi de Zan Boko (1988), de Rabi (1992) qui remporteront également de très nombreux prix, et de Buud Yam (1997), Etalon d' Or du FESPACO 97 . De droite à gauche : Gaston Kaboré, Frédéric Mitterrand et Filipe Sawadogo Scénariste, réalisateur et producteur, Gaston Kaboré a par ailleurs réalisé plusieurs documentaires ainsi qu'un chapitre de Lumière et compagnie (1995), film choral pour les cent ans du cinématographe. Gaston Kaboré n'a cessé de promouvoir le cinéma africain, notamment en dirigeant le Centre National du Cinéma du Burkina (1977-1988) mais aussi en tant que secrétaire général de la FEPACI (Fédération Panafricaine des Cinéastes) entre 1985-1997. Il a fondé en 2003 l'Institut de Formation en Audiovisuel Imagine basé à Ouagadougou.

  3. Page 3 Rencontre entre Frédéric Mitterrand et les plus hautes autorités du Burkina Faso Le ministre de la Culture et de la Communication a notamment rencontré le Président du Faso, Blaise Compaoré, ainsi que son homologue burkinabè, Filippe Savadogo. Il s’est dit sensible à la « réussite de la programmation du FESPACO et au message que le Burkina Faso apportait, à travers le cinéma, au monde de la culture internationale d’Afrique et du monde entier ». L’échange avec le Président du Faso a été, selon M. Mitterrand, « très fructueux, et M. Blaise Compaoré a été très réceptif à tous les sujets liés à la culture ». Lors d’une rencontre avec la presse, le ministre a annoncé qu’il souhaitait la tenue d'une conférence sur l'aide au cinéma africain, pour en améliorer la coordination et l'accessibilité : "Je souhaite réunir rapidement une conférence qui sera une véritable réunion avec les contributeurs pour le cinéma africain", a-t-il déclaré. De gauche à droite : Frédéric Mitterrand et le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré "Il me semble de bon sens que leur efficacité pourrait être démultipliée si on améliorait leur coordination et leur accessibilité. (…) Il y a les fonds européens, les fonds néerlandais, suédois et espagnol, les aides de l'OIF (Organisation internationale de la Francophonie) et tant d'autres fonds et programmes de soutien au cinéma africain. Cette multiplicité devrait représenter un atout (mais) le manque de coordination entre ces différents dispositifs favorise plutôt les doublons, les lenteurs et parfois même, chose incroyable, les pertes", a déploré le ministre. La France est également disposée à soutenir les Etats africains pour la structuration de la filière cinématographique, a dit M. Mitterrand, notamment en ce qui concerne le renforcement du respect du droit d'auteur et la lutte contre le piratage. > Retrouvez l’intégralité du discours de Frédéric Mitterrand à la presse pages 4 et 5 De gauche à droite : Frédéric Mitterrand et l’ambassadeur Emmanuel Beth

  4. Page 4 Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé lors d’une conférence de presse portant sur sa présence au FESPACO Monsieur le Ministre,Mesdames et Messieurs,Nous venons d’avoir, M. le Ministre et moi-même, un entretien particulièrement fructueux dont nous tenions à vous rendre compte. Je voudrais souligner le fait que c’est pour moi un honneur et un très grand plaisir d’être avec vous dans ce rendez-vous international majeur du cinéma qu’est le FESPACO, qui plus est aux côtés de son ancien Secrétaire Général Permanent, qui fut également Ambassadeur du Burkina Faso à Paris.Je tiens tout d’abord à vous exprimer toute mon admiration pour la vitalité du cinéma au Burkina Faso. Dans le paysage actuel du cinéma africain, confronté aux difficultés que l’on sait, il y a bien une « exception burkinabée », pour le plus grand bonheur des cinéphiles du monde ; sa persistance est sans aucun doute un modèle à suivre pour bon nombre de professionnels du secteur sur l’ensemble du continent. Le succès du FESPACO lui est intimement lié, et tous les deux ans le Festival de Ouagadougou constitue l’un des rendez-vous internationaux de tout premier plan pour le rayonnement culturel de la francophonie.Vous le savez tous bien mieux que moi : le cinéma africain, malheureusement, n’est pas dans la situation du cinéma burkinabé, et les filières de production audiovisuelle et cinématographique, dans bien des pays du continent, sont souvent menacées.Au Forum d’Avignon en novembre dernier, Souleymane Cissé nous avait fait part de ses vives inquiétudes sur l’avenir du cinéma africain. À l’heure où le tournant numérique dessine un monde où la profusion d’images est de mise, l’Afrique connaît malheureusement une crise profonde de son cinéma.Cette crise présente des symptômes visibles : je veux parler de la baisse quantitative de la production cinématographique, mais aussi de la fermeture de toutes ces salles qui furent pendant des décennies des foyers d’ouverture sur le monde et des lieux d’échanges culturels intenses. Aussi je voudrais évoquer avec vous, en tant que ministre français de la Culture et de la Communication, quelques pistes nouvelles de coopération sur lesquelles nous pourrions travailler ensemble, pour favoriser l’émergence de productions de rang international.Car le talent n’est pas ce qui fait défaut, et le FESPACO est bien là pour le prouver : il y a en Afrique toute la créativité nécessaire pour faire émerger des œuvres qui s’inscriront dans la continuité de tous ceux qui ont tant contribué au patrimoine cinématographique mondial, comme le regretté Ousmane Sembène, mais aussi Idrissa Ouédraogo, Gaston Kaboré et tant d’autres créateurs de premier plan.Du côté des fonds de soutien, la part des films africains sur l’ensemble des productions qui en bénéficient est souvent en baisse notable. En ce qui concerne le Fonds Sud, la part des productions africaines est ainsi passée de 34% des dossiers retenus pour la période 1984-1988 à 12% pour la période 2005-2009. Le programme Media Mundus de la Commission Européenne concerne avant tout l’Asie et l’Amérique latine. On ne peut que se réjouir, par contre, de l’augmentation substantielle de l’enveloppe consacrée au Fonds ACP Films dans le cadre du 10ème Fonds Européen de Développement (FED), auquel la France contribue pour une part très conséquente. Mais force est de constater, sur ce point, que les dispositifs de soutien sur lesquels le cinéma africain peut s’appuyer manquent de cohérence et de coordination. Il y a les fonds européens, le Fonds Sud pour la France, les fonds néerlandais, suédois et espagnols, les aides de l’OIF : cette multiplicité devrait représenter a priori un atout. Pour autant, le manque de coordination entre ces différents dispositifs peut favoriser les doublons et les pertes.

  5. Page 5 La lourdeur bureaucratique des procédures peut parfois décourager les talents. Il y a, à n’en pas douter, un travail important à faire sur tous ces points. Créer de nouveaux fonds qui seraient spécifiquement destinés à l’Afrique ne serait pas une solution : elle reviendrait en quelque sorte à ghettoïser le cinéma africain, au risque de l’inscrire dans une sorte de « deuxième catégorie » du point de vue des dispositifs d’aide.Avant toute chose, l’amélioration de nos dispositifs de coopération doit pouvoir compter sur l’engagement des Etats partenaires. La France est bien entendue pleinement disposée à aider les Etats qui souhaiteront disposer d’une expertise dans tous les domaines où ils voudront favoriser la structuration de la filière cinématographique : je pense par exemple à la sécurisation juridique des professions, aux initiatives de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine visant à favoriser la circulation des œuvres au niveau d’un marché régional, à l’apport potentiel des chaînes de télévision à la création cinématographique, aux dispositifs fiscaux ou parafiscaux permettant de soutenir la création, à la mise en valeur des bonnes pratiques qui émergent, comme Mobiciné ou le Cinéma Numérique Ambulant, à l’inclusion de l’audiovisuel et du cinéma dans leurs objectifs généraux de développement, qui leur permettrait de bénéficier s’ils le souhaitent de l’appui des grands fonds de développement (FED, Banque Mondiale), mais aussi et surtout au renforcement du respect des droits d’auteur et de la lutte contre le piratage généralisé qui a l’impact que l’on sait sur la durée de vie commerciale des films en Afrique. Nous pouvons ensemble faire beaucoup pour favoriser la création cinématographique africaine, mais cet engagement de vos pouvoirs publics constitue à l’évidence un préalable indispensable pour que nous puissions concevoir ensemble des mesures de soutien plus efficaces. Sur toutes ces questions, Monsieur le Ministre, je sais que vous êtes particulièrement mobilisé.Une conférence des contributeurs au cinéma africainPour revenir à la coexistence de fonds nationaux et de fonds multilatéraux - comme ceux de l’Union Européenne et de l’Organisation Internationale de la Francophonie, dont un certain nombre de films présentés au Festival ont d’ailleurs bénéficié -, il me semble de bon sens de dire que leur efficacité pourrait être démultipliée si l’on améliorait leur coordination et leur accessibilité. C’est pourquoi je propose d’organiser dans les meilleurs délais possibles à Paris une grande conférence des contributeurs au cinéma africain. Une réunion d’étape au Festival de Cannes nous permettra d’en définir le format pour qu’elle soit la plus efficiente possible.Le renforcement du Fonds SudJe souhaite que la complémentarité des actions et des soutiens de mon ministère à l’égard du cinéma africain avec le ministère français des Affaires étrangères soit renforcée. J’en parlerai très prochainement à mon collègue Alain Juppé, afin d’envisager ensemble un renforcement de nos engagements financiers pour le Fonds sud. Je pense également à une meilleure adaptation aux besoins, notamment pour les premiers films, afin de pouvoir mieux soutenir les jeunes créateurs. Le Fonds Sud, que j’ai eu l’honneur de présider, est une institution en laquelle je crois résolument. Il est un outil essentiel qui œuvre de manière concrète pour la promotion de la diversité culturelle. À nous de le redynamiser, en repensant le fonctionnement des dispositifs d’aide à la production, mais aussi à la diffusion et à la formation. En ce qui concerne cette dernière, on peut constater, au Burkina, la qualité de l’offre de formation supérieure à destination des techniciens de l’audiovisuel – je pense à l’ISIS, ou encore à l’Institut Imagine de Gaston Kaboré -, qui est venue servir la croissance de la production audiovisuelle nationale et le rayonnement des équipes burkinabées dans l’ensemble de la région. Le renforcement de la coopération entre le CNC et les pays d’AfriqueJe souhaite également que le Centre National du Cinéma et de l’image animée, dont je salue le nouveau président Eric Garandeau, puisse relancer et redéfinir une politique de coopération active et étendue avec les cinématographie d’Afrique, en commençant par l’actualisation des accords de coproduction conclus avec les pays d’Afrique et du Maghreb - il y en a sept actuellement -, mais aussi par la conclusion d’accords avec des pays désireux de tisser de nouveaux liens cinématographiques avec la France. Ces accords ne sont pas seulement des outils juridiques permettant un accès plus facile aux aides du CNC ; ce sont aussi les garants de l’instauration de liens durables et privilégiés entre le cinéma français et les cinémas étrangers. Et à cet égard, l’Afrique est à mon sens encore insuffisamment couverte par cette politique d’accords.Voici donc quelques propositions concrètes dont je tenais à vous faire part pour que nous n’en restions pas aux annonce sans lendemain. Si nous parvenons à conjoindre nos efforts, je crois que nous avons les cartes en main pour vous soutenir dans votre volonté de donner une nouvelle impulsion aux cinémas d’Afrique. Je vous remercie.

  6. Page 6 Visite au Burkina Faso du ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt Participation du ministre à la Conférence « Population et développement en Afrique de l’Ouest » Retour sur les rencontres et thématiques abordées par M. le ministre Henri de Raincourt lors de sa visite officielle au Burkina Faso, les 7 et 8 janvier 2011. La première réunion consacrée à la population et à la planification familiale en Afrique de l’Ouest a été organisée à Ouagadougou du 8 au 10 février 2011. Intitulée « Population, développement et planification familiale en Afrique de l’Ouest francophone : l’urgence d’agir », cette conférence a relevé d’une initiative conjointe de la France et des Etats-Unis visant à repositionner la planification familiale dans l’agenda de développement des Etats africains francophones et à renforcer sa prise en compte dans les stratégies nationales de santé. Elle a concrétisé un travail de partenariat innovant qui, outre le ministère des Affaires étrangères et européennes français, réunit l’United States Agency for International Development (USAID), l’Agence Française de Développement, la Fondation Bill et Mélinda Gates, et la Fondation Hewlett. L’association française Equilibres&Populations a, quant à elle, été mandatée pour la partie française comme opérateur chargé de la mise en œuvre de l’évènement, en étroite collaboration avec le Burkina Faso, pays hôte. Le Président Blaise Compaoré a apporté son soutien àcette conférence, qui était placée sous son haut-patronage. Huit pays étaient représentés : Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo. Le Rwanda et Madagascar ont été également invités en vue de présenter les politiques et actions mises en œuvre dans leurs pays et les bonnes pratiques identifiées. Cette conférence a ainsi réuni plus de 250 participants représentants les différents secteurs impliqués : autorités publiques, organisations de la société civile, secteur privé, leaders religieux, partenaires techniques et financiers. La conférence a également bénéficié d’une large couverture médiatique sous régionale, assurée par une trentaine de médias et d’organes de presse issus des huit pays participants. Suite page suivante Discours du ministre de Raincourt, à l’ouverture de la conférence

  7. Page 7 Conférence « Population et développement en Afrique de l’Ouest » - Page 2 La Conférence a été l’occasion pour la France de réaffirmer son engagement aux côtés de ses partenaires africains, dans le domaine de la santé maternelle et infantile. M. De Raincourt, Ministre français chargé de la Coopération, a ainsi annoncé une aide de 100 millions d’euros pour les pays francophones ouest-africains, qui sera consacrée essentiellement à la santé reproductive et à la planification familiale au cours des cinq prochaines années. Deux résultats principaux sont ressortis des travaux conduits par les pays au cours de la conférence : - un appel à l’action des délégations-pays à l’attention de leur gouvernement, - l’élaboration de feuilles de route nationales identifiant des mesures prioritaires à mettre en œuvre à court terme en vue d’accélérer la diffusion de la planification familiale. L’atelier a été clos par une intervention commune des bailleurs de fonds suivants : USAID, Fondations Bill et Melinda Gates, Fondation Hewlett, Commission Européenne, Coopération allemande, Banque Mondiale, Banque africaine de développement, Ministère français des Affaires étrangères et européennes, AFD. Ils ont notamment insisté sur les points suivants : - le besoin de changer en profondeur les manières de travailler et d’agir sur les thèmes de la conférence, - la nécessité pour les pays d’exprimer, sur la base d’une volonté politique clairement affichée, des demandes précises, - leur volonté de travailler de manière plus concertée et coordonnée entre eux. A l’issue de la conférence, une demi-journée (matinée du 11 février) a d’ailleurs été spécifiquement consacrée à une réunion des bailleurs impliqués dans le champ « population et planification familiale » en vue de consolider le dialogue et la coordination de leurs actions, de promouvoir le développement de partenariats, en cohérence avec les résultats et conclusions de la conférence et d’identifier des pistes pour le suivi des résultats de la Conférence. Les autres faits marquants de la visite du ministre Henri de Raincourt. Le ministre a rencontré le président Blaise Compaoré et le ministre d’Etat des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Bedouma Alain Yoda. Les questions du Sahel et de la Côte d’Ivoire ont été abordées. Il s’est également entretenu avec le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré. M. de Raincourt a rencontré la communauté française, ainsi que des représentants d’entreprises françaises implantées dans le pays lors d’une réception à la résidence de France. Dans le contexte du moment, il a rappelé à la communauté française la nécessité d’avertir systématiquement les autorités burkinabè et françaises en cas de séjour dans les zones Est et Nord du pays. Il a ensuite précisé que si le degré d’alerte n’est pas le même qu’en Mauritanie, au Mali ou au Niger, le risque zéro n’existe cependant pas. Il a également rencontré les élèves du Lycée français et l’équipe de l’Institut français (ancien centre culturel français). Henri de Raincourt reçu par le Président Blaise Compaoré

  8. Page 8 - Déplacement de l’Ambassadeur de France à Bobo-Dioulasso - Pour l’inauguration d’un centre de formation au secourisme, ainsi que pour le baptême de la nouvelle « Avenue de l’Union Européenne » L’ambassadeur, M. Emmanuel Beth, s’est rendu ce vendredi 28 janvier à Bobo-Dioulasso, pour l’inauguration d’un Centre de formation au secourisme, ainsi que pour le baptême de la nouvelle « avenue de l’Union Européenne ». C’est en présence de MM Yéro Boly, ministre de la Défense, Jérôme Bougouma, ministre de l’Administration Territoriale et de la décentralisation, Soungalo Ouattara, ministre de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat, et de diverses autorités militaires, paramilitaires, coutumières et religieuses, que l’ambassadeur de France a procédé à l’inauguration du Centre de formation au secourisme, principalement destiné à l’usage de la Brigade Nationale des Sapeurs pompiers (BNSP). Ce centre comporte du mobilier scolaire, des ordinateurs et outils informatiques, des vidéoprojecteurs ainsi que d’autres moyens pédagogiques d’enseignement. Plusieurs actions seront menées, en 2011 et 2012, pour assurer la formation des instructeurs de secours routier à l’utilisation et à l’emploi des ces matériels. Parallèlement à ces structures de formation, l’ambassadeur a remis deux véhicules de désincarcération, ainsi que des accessoires et équipements nécessaires aux interventions, offrant ainsi des moyens opérationnels à la Brigade. « Il importait de développer les capacités de formation des acteurs du secours et de l’urgence dans la prise en charge des accidentés de la route », a expliqué l’ambassadeur de France. « Cette action s’est tout naturellement intégrée au projet de Fonds de Solidarité Prioritaire Sécurité des citoyens au Burkina Faso, signé conjointement par la France et le Burkina Faso le 12 juillet 2007». Discours de l’ambassadeur Emmanuel Beth à l’inauguration du centre de secourisme

  9. - Déplacement de l’Ambassadeur de France à Bobo-Dioulasso – Page 2 - Page 9 D’un montant de 1 milliard 321 millions 840 milles francs CFA (2.015.000 euros), ce projet marque le soutien de la France à la gouvernance démocratique du Burkina Faso, dont la sécurité constitue une composante à part entière. Cette coopération devrait apporter une pierre à l’amélioration des techniques de secours d’urgence au Burkina, notamment concernant les accidents de la circulation. Ceux-ci représentaient 11 672 des 25 222 interventions réalisées par la Brigade Nationale de Sapeurs Pompiers en 2010, soit 46 %. Le capitaine Meynard présentant les équipements livrés à la Brigade des Sapeurs pompiers Un peu plus tard dans la journée, Emmanuel Beth a participé à la cérémonie de baptême de l’avenue de l’Union Européenne, en présence d’Amos Tincani, chef de la Délégation de l’Union européenne ainsi que du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Seydou Kaboré et du Maire de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou. Ils ont procédé ensemble à la découverte de la plaque de cette avenue, longue d’un peu plus de 3 kilomètres. Le Maire de Bobo-Dioulasso a fait part de sa reconnaissance pour l’effort des instances européennes en faveur des infrastructures routières au Burkina. De gauche à droite : L’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Amos Tincani, l’ambassadeur de France et le Maire de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou

  10. Page 10 - Coopération militaire –Le succès de la Qualification logistique du second degré à l’école militaire technique de Ouagadougou. Réputée et appréciée pour sa maîtrise de la formation dans le domaine de la maintenance, l’Ecole Militaire Technique de Ouagadougou (EMTO) confirme son expertise pédagogique dans le cadre de l’enseignement de la logistique opérationnelle. Sous la présidence du Général de Brigade Dominique DJINDJERE, Chef d’Etat-Major Général des Armées (CEMGA) et en la présence du Lieutenant-colonel Jean-Luc JAMIN, Attaché de Défense près l’Ambassade de France au Burkina Faso, l’EMTO a clôturé officiellement la fin du stage visant à l’obtention du certificat de Qualification Logistique du second degré (QL2) le 05 novembre 2010. Cette 2°session, associant 18 stagiaires originaires de 12 pays africains de culture francophone a connu un réel succès. La cible du stage visait à former des officiers supérieurs déjà impliqués dans le domaine du soutien de leurs armées respectives, pour assumer les fonctions d’officier rédacteur voire à terme, celles de chef de cellule au sein d’un bureau logistique et/ou de chef B4 dans un état-major national ou interallié, placé sous l’égide de l’ONU ou dans un cadre multinational. Le succès de cette formation est le fruit d’un partenariat franco burkinabé qui ne cesse de s’amplifier au fil des stages. Sous l’impulsion dynamique du commandant de l’école, le Colonel Ollo François DIOURBIEL, du directeur des études, le Lieutenant-colonel Philippe CONTE et du directeur de stage, le Colonel Jean-Baptiste PARKOUDA, les instructeurs burkinabé (QL3 pour certains, QL2 pour les autres), ont démontré une disponibilité totale en travaillant en étroite collaboration avec le Lieutenant-colonel Gilles BUREL, mandaté pour renforcer le corps enseignant. Témoins et bénéficiaires de cette parfaite symbiose, les stagiaires ont unanimement apprécié les qualités pédagogiques de l’encadrement franco burkinabé et la richesse de l’enseignement qui leur a été dispensée. Des notions fondamentales de la logistique opérationnelle, à la rédaction des ordres logistiques en passant par les procédures et les mises en situation, la formation fut particulièrement dense. Ils ont pu approfondir leurs connaissances dans le domaine tactique, mener des réflexions collégiales par le biais d’un travail de groupe, améliorer la maîtrise de l’outil informatique et présenter des fiches de synthèse et des restitutions pertinentes en utilisant la méthode et les principes pédagogiques qui s’appliquent en Etat-major. Ils vont rejoindre leur pays d’origine avec un excellent niveau d’expertise.

  11. Page 11 Après dix années d’existence (création de l’école en janvier 2000), l’EMTO a délivré (au 31 décembre 2010), 1 041 qualifications, certificats, diplômes et brevets dont 50 Qualifications Logistiques du 1er degré (QL1) et 34 Qualifications Logistiques de 2nd degré (QL2) depuis la mise en place de la formation à la logistique en août 2008. Les 84 officiers détenteurs d’une qualification logistique sont originaires de 17 pays. 65% de l’effectif formé appartiennent à la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Au travers de ce stage de très haut niveau, l’EMTO confirme son ambition africaine. L’école est consciente que le domaine du soutien demeure un paramètre incontournable aussi bien dans la montée en puissance de la Force Africaine en Attente, que dans la logique de projection des groupements des forces. Le CEMGA, l’Attaché de Défense français, les instructeurs et les stagiaires de la QL2 Aussi, l’EMTO devrait-elle, à très courts terme, élargir le spectre de la formation aux pays de culture anglophone, voire lusophone pour répondre à l’attente de la CEDEAO et par extension, aux souhaits de l’ensemble des Etats africains. Après dix ans d’expérience, l’EMTO est un projet bilatéral franco burkinabé qui a atteint une réelle maturité. L’Union Africaine (UA), l’Union Européenne (UE), la CEDEAO et la Direction de Coopération de Sécurité et de Défense (DCSD) française sont unanimes pour la reconnaître. Elles classent d’ailleurs l’EMTO parmi les candidats au cercle restreint des pôles d’excellence de la sous-région, contribuant dans le domaine de la formation, à la montée en puissance de la FAA en général et de la Brigade de la CEDEAO en particulier. Les perspectives de l’EMTO sont ambitieuses mais pragmatiques. Sans remettre en cause les principes fondamentaux du partenariat franco burkinabé du projet, ses orientations font déjà l’objet de réflexions approfondies : l’obtention du label de pôle d’excellence de la CEDEAO, le changement de statut juridique de l’école avec son propre conseil d’administration, l’adhésion de certains organismes et pays contributeurs favorables au projet, l’ouverture de la formation au profit des zones anglophone puis lusophone, et enfin le renforcement envisageable du pool des instructeurs provenant des pays tiers. Véritable sanctuaire de la formation du soutien en Afrique, l’EMTO poursuit ses efforts avec dynamisme, optimisme et rayonnement. Lieutenant-colonel Philippe CONTE Directeur des Etudes et chef de projet de l’EMTO

  12. Page 12 - Focus sur une coopération décentralisée – La coopération Fosses - Kampti La coopération entre Fosses (Département du Val d’Oise, région Parisienne) et Kampti (Province du Poni, région Sud Ouest du Burkina Faso) est née en 1999. Celle-ci est formalisée par un accord de partenariat entre les deux collectivités et les comités de jumelage au Nord, comme au Sud. Sur le terrain, un opérateur, le Cabinet JR Poda, met en œuvre les projets, avec l’appui d’un Volontaire de Solidarité Internationale de France Volontaires. Au début des années 2000, les projets mis en œuvre concernaient surtout de l’investissement direct, dans les secteurs éducatifs et sanitaires, ainsi que le financement de micro–projets initiés par la population elle-même. A partir de 2008, la coopération s’est tournée davantage vers le secteur de l’appui institutionnel, afin d’accompagner la Commune de Kampti dans le processus de décentralisation en cours. Fosses a également poursuivi son appui direct aux populations dans les domaines de l’élevage, de l’agriculture et des activités génératrices de revenus à destination des femmes, à travers la mise en œuvre du Plan de Développement Local. Cet appui passe par le financement de projets dans ces différents secteurs (auxquels contribuent les promoteurs à hauteur de 20%), mais également par la formation technique de ces promoteurs en fonction de leur secteur d’activité, et par leur formation en matière de gestion. Actuellement, le Plan de développement Local se poursuit et continue de financer des projets dans les secteurs évoqués plus haut. Une mission de Fosses, composée du Maire, Pierre Barros, de deux de ses adjoints, du Directeur de Cabinet et de deux membres du Comité de Jumelage, s’est rendue à Kampti entre le 15 et le 20 février. Cette mission avait notamment pour objectif de faire le bilan du Plan de Développement Local en cours (dont la convention s’achève en 2012) et de commencer à tracer, avec les partenaires de Kampti, les nouvelles orientations du programme.

  13. Page 13 La coopération Fosses / Kampti – Page 2 Cette coopération a bénéficié d’un appui du Ministère des Affaires étrangères et européennes de 90 000 euros pour la période 2010-2012. Le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France a donc accompagné la délégation quelques jours sur le terrain à Kampti afin de constater les réalisations faites. La délégation a ainsi pu visiter des projets de poulaillers, de fosse fumière, de maraîchage et de teinture. Une réunion de travail a pu également avoir lieu entre l’ensemble de parties concernées, notamment les deux mairies, les deux comités de jumelage, le préfet de Kampti, l’opérateur, le chef de terre et l’Ambassade de France. Cette réunion a permis de dresser un bilan des actions réalisées ces dernières années et de réfléchir aux perspectives de cette coopération et du Plan de Développement Local. Les collectivités partenaires envisagent aujourd’hui de renforcer leurs actions dans le domaine de l’appui institutionnel et de travailler sur une mutualisation des projets avec des collectivités burkinabè voisines, jumelles de collectivités françaises. L’équipe du Plan de Développement Local envisage également d’appuyer les porteurs de projets en vue d’accéder au microcrédit. Contact ambassade : Mlle Marion Anvroinmarion.anvroin@diplomatie.gouv.fr

  14. Page 14 - Ouverture de l’espace France Volontaires au Burkina Faso - Une année après le lancement de France Volontaires, la plateforme associative ouvre son nouvel Espace Volontariats au Burkina Faso. Une centaine de personnes étaient présentes à l'inauguration, dont la cérémonie fut parrainée par monsieur Salifou Sawadogo, Ministre de l'Environnement et du Cadre de Vie. Ce nouvel espace apporte un appui à l'information et à l'orientation des personnes souhaitant s'engager dans le volontariat. Il contribue également à la mobilisation des différents acteurs concernés, tels que les pouvoirs publics, collectivités locales, associations etc. Cette structure facilite l'accueil, l'intégration, l'échange de pratiques et la mise en réseau des volontaires, des structures d'envoi et d'accueil. Elle informe les partenaires locaux et nationaux de l'offre française de volontariat.  Depuis janvier 2011, l'équipe de l'Espace Volontariats organise des ateliers, conférences, formations, projections et débats afin de partager son expertise et de mettre en réseaux les différents acteurs du volontariat. Le programme disponible sur http://www.reseau-espaces-volontariats.org/Burkina René PODA, animateur, Sonia MUSTAFIC, chargée de communication et Félicie GUIARD, Chargée de Programme Chantiers Jeunes et toute l'équipe de France Volontaires Burkina Faso, sont à votre disposition pour vous accueillir dans cet espace convivial qui offre une connexion Internet, de la documentation sur les volontariats, une salle d'échanges, un personnel d'orientation et d'appui ainsi qu'une cafétéria.  Le site: http://www.reseau-espaces-volontariats.org/Burkina Mail : espace-volontariats.burkina@francevolontaires.org Quand ? du lundi au Vendredi de 9h00 à 18h00 Ou ? Représentation Nationale France Volontaires BURKINA FASO Quartier Koulouba, Secteur 9 Avenue John Kennedy, Porte N°755 01 BP 947 Ouagadougou 01 Burkina Faso Tél : (00 226)  50 31 82 03 / 78 03 03 69

  15. La France au Burkina N° 4 Contributions : Mlle Marion ANVROIN, Lieutenant-colonel Philippe CONTE, M. Samuel FELLER, Sonia MUSTAFIC Maquette : Samuel FELLER - samuel.feller@diplomatie.gouv.fr Photographies : Mlle Marion ANVROIN, M. Samuel FELLER, Lieutenant-colonel Philippe CONTE, Sonia MUSTAFIC Contact : Frédéric Lepez, 2ème Conseiller et Conseiller Presse Mail : frederic.lepez@diplomatie.gouv.fr

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