300 likes | 648 Views
CENTRE HOSPITALIER DE SENS Service d’Urologie Dr LABABIDI. « Les Lithiases Urinaires ». Conférences de Consensus Prise en charges des coliques néphrétiques de l’adulte 2008.
E N D
CENTRE HOSPITALIER DE SENSService d’UrologieDr LABABIDI « Les Lithiases Urinaires »
Conférences de ConsensusPrise en charges des coliques néphrétiques de l’adulte 2008 Définition : Syndrome douloureux abdominal aigu résultant de la mise en tension brutale de V.E. en amont d’une obstruction.
Epidémiologie • La fréquence de coliques néphrétiques est estimée à 1-2 % des entrées dans le service d’urgence • Elle concerne surtout les hommes de 20 à 60 ans • Taux de récidive important (50 % de récidive dans les 5 premières années) • La prévalence des pathologies lithiasiques est en augmentation, 13 % USA, 5-9 % Europe, 1-5 % Asie • Incidence annuelle de 1 500-2 000 cas pour un million d’habitants. • Impact économique et social. • Maladie des civilisations d’abondance.
Colique néphrétique simple • Le diagnostic est clinique. • Bandelette urinaire recommandée (+) hématurie • Le traitement initial : • Utiliser la voie veineuse de préférence • Les AINS (sauf contre-indication) Kétoprofène 100 mg dans 100 ml de G 5 % en 20 mn (IV • Les antalgiques morphiniques en association si douleur intense • Les antalgiques non morphiniques (paracétamol) en association si douleur modérée
Ne pas associer deux AINS • Poursuivre le traitement 5-7 jours • Eviter la déshydratation, boissons libres • Prévoir un bilan ASP + échographie urinaire ou un scanner sans injection • Consulter en urgence si fièvre > 38° C, frissons, vomissements +++, douleurs +++, hématurie macro, oligurie
Colique néphrétique compliquée (6 %) • Colique néphrétique hyperalgique (non calmée par antalgiques + AINS) • Forme fébrile (pyélonéphrite obstructive) • Rein unique ou insuffisance rénale chronique • Colique néphrétique bilatérale • Anurie • Grossesse
Diagnostic différentiel • Urologique • Tumeur voie urinaire • Pyélonéphrite aiguë • Infarctus rénaux • Non urologique : • Fissuration anévrysme • Sigmoïdite • Torsion annexe...
CAT devant une colique néphrétique compliquée • Envoyer aux Urgences • Bilan complet : • NFS, ionogramme, BU, ECBU • Bilan infectieux • Scanner abdomino-pelvien sans injection sauf femme enceinte (échographie) • La sensibilité scanner sans injection 96 % et spécificité 100 % pour un calcul supérieur ou égal à 5 mm. • Prise en charge et avis spécialisé
CAT les semaines qui suivent une colique néphrétique • Le patient va bien. Plus de douleurs • Bilan radiologique négatif : Conseils diététiques. Prévention. • Bilan radiologique positif : Calcul uretère Calcul rein Dilatation cavités rénales avec ou sans calcul visible -> Avis spécialisé s’impose
Enquête étiologique L’enquête débute par un interrogatoire : • L’âge du patient au début de la maladie lithiasique (dans l’enfance, < 20 ans). • Les habitudes alimentaires et des boissons, excès, déséquilibres alimentaires, défaut des boissons constituent la cause principale de la formation des calculs. • Les antécédents familiaux : maladie lithiasique relevant d’une transmission génétique. • Les calculs bilatéraux et multiples relèvent le plus souvent d’une cause multiple. • La présence d’une néphrocalcinose est indicative d’un processus métabolique (hypercalcémie, hyperoxalémie, hypercalciurie et troubles d’acidification des urines (maladie de Cacchi et Ricci) • Anomalie anatomique : • Syndrome de jonction pyélo-urétérale • Diverticule caliciel • Méga uretère • Réflux vésico-rénal. • Dilatation CPC. • Reins en fer à cheval. • Analyse du calcul par spectroscopie.
Analyse du calcul par spectroscopie Classification des calculs selon leur composition et fréquence : • Calculs calciques : • Oxalates de Ca : 60 % • Phosphates de Ca : 10 % • Mixte : 10 % • Calculs non calciques : • Acide urique : 10 % • Struvite : 5-10 % (calcul coralliforme, magnésium, ammonium, phosphate) • Cystine 1 %
Analyse du calcul par spectroscopie • Cystitine (cystitinurie). • Struvite – infection. • Acide urique (hyperuricémie – pH acide). • Phospate de calcium : acidose tubulaire distale. • Oxalate de calcium : calcul blanchâtre, clair, très suggestif hyperoxalurie primaire. • Oxalate de calcium monohydraté (dur) concentration élevée en oxalate. • Oxalate de calcium dihydraté : concentration élevée en calcium
Etape biochimique • 8-12 semaines après le traitement du calcul (LEC ou urétéroscopie). • Le recueil des urines doit être effectué au cours du WE. • Les explorations de 1ère intention : • Dosage calciurie, oxalurie, acide urique, pH, créatinine et ionogramme dans les urines de 24 h. • Dans le sang : calcémie, phosphatémie, uricémie, urémie. • En cas d’hyperparathyroïde : dosage Pth et Vit D
Interprétation des examens • Calcium ≥ 2,6 mmol : hyperthyroïdie primaire • Diurèse < 1,5 l/j : insuffisant • Calciurie ≥ 0,1 mmol/kg/j : hypercalciurie de débit ≥ 3,8 mmol/kg/j : hypercalciurie de concentration • Uricémie ≥ 5 mmol/j : hyperuricurie de débit ≥ 2,5 mmol/j : hyperuricurie de concentration • Urée ≥ 5,5 mmol/kg/j : excès apport protidique • pH <5,5 ou > 7 : acide – alcalin • Sodium ≥ 150 mmol/j : excès apport en sodium
Traitement Urologique • En urgence : colique néphrétique compliquée Drainage de la voie urinaire par une sonde urétérale ou endoprothèse JJ ou néphrostomie
Traitement urologique du calcul • Les indications dépendent : • Taille du calcul > 6 mm • Localisation (uretère, rein) • Le terrain • Symptomatologie • Probabilité d’expulsion spontanée : • 68 % si calcul < 5 mm • 47 % si calcul 5-10 mm
Calculs rénaux La lithotritie extra corporelle est le traitement de référence le moins invasif. L’onde de choc est créée par un arc électrique focalisé au foyer (calcul). Plusieurs générateurs : • Electrohydraulique (Dornier) • Electromagnétique • Piézoélectrique Le système de repérage • Radiologique • Echographique Type d’anesthésie : sédation
Les Indications : calculs rénaux > 6 mm • Contre-indications : • Grossesse • Pace-maker • Troubles coagulation • Infection urinaire • Anévrysme aortique majeur • Obésité • Obstruction en aval
Taux succès s’approche de 80 % pour calcul < 2 cm et 30 % pour calcul > 3 cm. Définition du succès : pas fragment résiduel à l’ASP et échographie 3 mois post-LEC. Surveillance annuelle avec ASP, échographie est recommandée
Complications : • Hématurie • Colique néphrétique • Infection urinaire • Hématurie péri rénale
Rénofibroscopie – laser HO-YAGURSS • Indication : • Calcul ayant résisté à la LEC • Calcul calice inférieur • Chez les obèses • Calcul diverticule caliciel • Contre-indication à la LEC • Résultat : • Taux de sans fragment de 60-80 % pour le calice inférieur • Et 75-95 % de succès pour les calculs caliciels < 2 cm • 45 % calcul caliciel > 2 cm • 84 % calcul moyen supérieur
Traitement médical de la lithiase • Lithiase calcique : Hypercalcémie PTH élevée PTH normale Hyperparathyroïdie Hyperthyroïdie Primaire Tumeur Myélome Immobilisation Abus vit D Sarcoïdose
Normocalcémie : Hypercalciurie isolée : • Apports calciques excessifs • Acidose tubulaire distale • Lithiase génétique • Prise de Vit D • Maladie de Cacchi et Ricci • Hypercalciurie idiopathique
Hyperoxalurie entérique : troubles absorption intestinale. Traitement : • Traitement diarrhée • Augmentation diurèse • Régime pauvre en graisse saturée • Apport oral carbonate de Ca • Apport oral magnésium • Citrate de potassium
Hyperoxalurie primaire (génétique) : Traitement : • Vit B 6 (300-600 mg/j) • Suppression alimentation riche en oxalate • Hyperdiurèse ≥ 3 l • Diurétique thiazidique • Magnésium • Citrate de potassium
Hypercalciurie idiopathique : • Diurèse > 2 l/24 h • Apport Ca 800-1 000 mg/j • Modération apport en protéine 1g/kg/j • Modération apport en sodium
Lithiase urique : • Alcalinisation active des urines • Bicarbonate de sodium 6-8 g/24 h (pH 6,5-7) • Traitement préventif : • Alcalinisation des urines (eau de Vichy ou bicarbonate de sodium) • Réduction hyperuricurie (régime pauvre en charcuterie, abats, ...) • Traitement par Allopurinol 200-300 mg/j
Rénofibroscopie – laser HO-YAGURSS • Indication : • Calcul ayant résisté à la LEC • Calcul calice inférieur • Chez les obèses • Calcul diverticule caliciel • Contre-indication à la LEC • Résultat : • Taux de sans fragment de 60-80 % pour le calice inférieur • Et 75-95 % de succès pour les calculs caliciels < 2 cm • 45 % calcul caliciel > 2 cm • 84 % calcul moyen supérieur