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SPECTROSCOPIE DE ROTATION PURE. CHAPITRE II. I – INTRODUCTION. Une molécule peut absorber ou émettre une radiation en acquérant un mouvement de rotation autour de son centre de gravité. Cela provoque des transitions entre niveaux d’énergie de rotation de la molécule.
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SPECTROSCOPIE DE ROTATION PURE CHAPITRE II
I – INTRODUCTION Une molécule peut absorberou émettre une radiation en acquérant un mouvement derotation autour de son centre de gravité. Cela provoque des transitions entre niveaux d’énergie de rotation de la molécule.
Domaines de la rotation IR-lointain : de 20 à 250 μm (500 à 40 cm-1) Micro-ondes : du cm au mm
II.1 - Rotation d'une particule Particule de masse m Distance r / centre de rotation Cette particule tourne à la vitesse angulaire ω : II - MOUVEMENT DE ROTATION MOLECULAIRE = 2 rot νrot : fréquence de rotation (cycle/s) ω : vitesse angulaire (en rd/s)
Energie cinétique Ec = ½ mv2 En fonction de m et v (vitesse): En fonction de r et ω : Comme v = r ω Ec = ½ m(rω)2 = ½ (mr2)ω2 I = mr2 ; I étant le moment d'inertie Ec = ½Iω 2
Ec=½mv2 Ec=½Iω2
II.2 - Rotation de la molécule diatomique – Cas du rotateur rigide Modèle mécanique simple : molécule diatomique supposée rigide ≡ deux sphères : rotateur rigide Modèle mécanique du rotateur rigide • Deux atomes de masses m1 et m2 • Chacun réduit à un point matériel
II.2.1 - Expression du moment d’inertie Cas général Cas de deux particules I = m1r12 + m2r22
I = f(r) r : distance internucléaire = longueur de liaison de la molécule diatomique I = m1r12 + m2r22 r = r1+r2 r1 = r-r2 et r2 = r-r1 D’autre part Position du centre de gravité d’une molécule diatomique : m1r1 = m2r2 m1r1 = m2 (r-r1) et m2r2 = m1 (r-r2) m1r1+m2r1 = m2r et m2r2+m1r2 = m1r
I = m1r12 + m2r22 μ : masse réduite de la molécule
Equivalent mécanique du rotateur diatomique rigide Comme I = μr2 Molécule diatomique ≡ Atome unique : - de masse μ - tournant autour d’un point - situé à la distance fixe r = la distance internucléaire
Ec = ½ m1v12 + ½ m2v22 v1 = r1ω v2 = r2ω II.2.2 - Expression de l’énergie cinétique Ec = ½ ω2 (m1r12+ m2r22) or, I = m1r12 + m2r22 Ec = ½ I ω 2 Analogie quantité de mouvement p = m vmoment cinétique P = I ω En résumé Ec = ½ Iω2 I = μ r2μ = m1m2/(m1+m2) P = Iω
Système microscopique Solution du problème des énergies : Résolution de l'équation de Schrödinger III - ENERGIE DE ROTATION Introduction de nombres quantiques Quantification de l'énergie
Cas d'un mouvement de rotation Quantification de l'énergie : Restrictions quantiques sont fonction du moment cinétique Valeur propre de l’opérateur moment cinétique : Valeurs permises du moment cinétique : Multiples de J = 0, 1, 2 ... : entier, nombre quantique de rotation
Expression de l’énergie cinétique de rotation Ec = ½ Iω 2 = (Iω)2/2I J = 0, 1, 2..
Position des niveaux d’énergie de rotation On pose constante pour une molécule donnée E0 = 0 E1 = 2A E2 = 6A E3 = 12A … E1-E0 = 2A E2-E1 = 4A E3-E2 = 6A
IV.1 - Règles de sélection IV - SPECTRE DE ROTATION Moment de transition relié au moment dipolaire Moment dipolaire électrique nul (molécules diatomiques homonucléaires H2, N2, O2) Pas de transitions de rotation Molécules hétéronucléaires : * Niveaux d’énergie fonction de J * Intervention de règles de sélection ΔJ = ± 1
ΔJ = ± 1 Transitions permises • entre un niveau J et un niveau J+1 en absorption • entre un niveau J et un niveau J-1 en émission Cas de l’absorption
Absorption : Transition entre 2 niveaux J et J+1 une raie sur le spectre IV.2 - Positions des raies de rotation 1ère raie : Transition J → (J+1) noté constante pour une molécule donnée constante de rotation Raie suivante : transition (J+1) → (J+2)
Intervalle entre deux raies consécutives 2 B = constante raies équidistantes
Dans l’approximation du rotateur rigide : Raies de rotation d’une molécule diatomique équidistantes
Spectre de rotation réélExemple : molécule HCl IV.3 - Intensités des raies de rotation Les raies n’ont pas la même intensité. Elles sont fonction de la population des niveaux de rotation : NJ/N0 = G e-ΔE/kT = gJ/g0 e-ΔE/kT = (2J+1) e-ΔE/kT
V - LA ROTATION DES MOLÉCULES POLYATOMIQUES V.1 - Molécules polyatomiques linéaires Expression de l’énergie de rotation Molécule polyatomique linéaire ≡ Molécule diatomique J = 0, 1, 2.. I : moment d’inertie du système (valeur unique)
Niveaux d’énergie Pour une molécule linéaire polyatomique, les raies sont équidistantes MAIS elles sont plus rapprochées que pour les molécules diatomiques CAR le moment d’inertie est plus grand. Exemple H-12C≡14N : B= 1,48 cm-1 H-35Cl : B = 20,68 cm-1
Règle de sélection ΔJ = ± 1 Pas de spectre de rotation pure pour les molécules symétriques (CO2, C2H2) ≡molécules diatomiques homonucléaires (O2, N2…) DIFFERENCE : Molécule diatomique : une seule valeur de r Molécule polyatomique : au moins deux distancesinternucléaires (n – 1) liaisons pour une molécule contenant n atomes
Comment obtenir les distances internucléaires r à partir du spectre de rotation ? Cas le plus simple : Molécule triatomique linéaire Moment d’inertie du rotateur rigide / un axe : mi : masse de la particule i Ri : distance à l’axe de rotation (passant par le centre de gravité G )
En considérant des molécules isotopiques * Deux liaisons Deux molécules isotopiquement différentes Exemple : 16O=12C=32S et 16O=12C=34S * r ne varie pratiquement pas avec la substitution isotopique MAIS I varie. Résolution mathématique du problème Problème ramené à la résolution de 2 équations en I à 2 inconnues(r1 et r2) valeurs de I : prises expérimentalement
3 moments d'inertieIA, IB et IC selon 3 axes perpendiculaires appelés axes principaux: V.2 - Molécules polyatomiques non linéaires ou spatiales Trois catégories de molécules IA = IB = IC IA≠ IB = IC IA≠ IB≠ IC
IA = IB = ICmolécule de type sphérique • Toupie sphérique SF6 CH4 Même traitement par la mécanique quantique que les molécules diatomiques Une seule constante de rotation B dans l’expression de l’énergie + une autre constante notée D. D : constante de distorsion centrifuge
IA≠ IB = IC Toupie symétrique Deux moments d’inertie égaux PCl5 CH3Cl BrF5 2 moments d’inertie distincts dans l’équation de Schrödinger : Définition de 2 nombres quantiques J + nouveau nombre quantique K K = J, J-1, J-2, …, 0, …, -(J-1), -J Règles de sélection: ΔJ = ±1 ; ΔK= 0
VI - APPAREILLAGE Onde canalisée le long tube rectangulaire Guide d’onde Source : dispositif électronique appelé Klystron Onde détecteur : cristal de quartz entrant en vibration sous l'action de la radiation Electrons accélérés dans cavité du tube (Klystron) par ddp convenable La cavité entre en résonance production d’une onde monochromatique dans la région micro-ondes Variation ddp du Klystron Balayage d’un domaine de micro-ondes Vibrations du cristal de quartz produisent un signal électrique amplifié enregistré sur un oscilloscope
Etude de l’absorption d’un échantillon On l’introduit dans le guide d'onde à l'état vapeur. Absorption d’une longueur d'onde λ Intensité du signal émis par le détecteur diminue
VII - APPLICATIONS Spectroscopie de rotation non utilisée en routine dans les laboratoires de Chimie Un de ses domaines d’applications les plus importants : astrochimie ( identification de nombreuses molécules dans les espaces interstellaires) Limitée en pratique aux petites molécules Elle permet des mesures très précises des moments d’inertie : renseignements sur la dimension des molécules