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Quelles stratégies peut-on utiliser pour stimuler l’expression des contenus locaux?. Charles Kamdem Poeghela. Des pistes.
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Quelles stratégies peut-on utiliser pour stimuler l’expression des contenus locaux? Charles Kamdem Poeghela
Des pistes • Dans la “charte de constitution des collections” et dans le “ plan de développement des collections”, prévoir des documents dont les contenus traitent des réalités locales. • Inclure de plus en plus de livres en langues locales dans les programmes scolaires dès la petite enfance.
Des pistes • Promouvoir la “lecture à haute voix”, les “ heures du conte” les conférences débat. L’oralité est une donnée importante dans notre anthropologie culturelle • « l’Oralothèque »* ( Pr Samassékou) => Culture chaude
Bibliothèque/ Médiathèque : actrice de la chaine du livre • La bibliothèque/Médiathèque doit faire des acquisitions de livres en langues locales et proposer des animations assorties de prix. • La bibliothèque/médiathèque, notamment en milieu rural ou sémi urbain, peut collecter des histoires traditionnelles écrites en langues locales et les éditer ( micro édition) , même de façon sommaire. Ex: Bibliothèque municipale d’Arlit dans le nord du Niger , soutenue par BSF
Bibliothèque/Médiathèque : vecteur de diffusion du patrimoine matériel et immatériel • La bibliothèque/médiathèque peut promouvoir le patrimoine matériel ( exposition) et immatériel ( savoirs locaux).
Bibliothèque/Médiathèque : vecteur de diffusion du patrimoine matériel et immatériel • Contribuer à l’alphabétisation, à la lutte contre l’illettrisme… en utilisant les contenus locaux qui parlent aux gens car ceux -ci se sentiront en phase avec ce qu’ils voient, avec ce qu’on leurs dit, avec ce qu’ils lisent.
La bibliothèque/Médiathèque et ses partenaires pour la promotion des contenus locaux • La bibliothèque/médiathèque doit impérativement travailler en partenariat avec les administrations déconcentrées et décentralisées de l’Etat.
La bibliothèque/Médiathèque et ses partenaires pour la promotion des contenus locaux • L’Etat DOIT soutenir la chaîne du livre local en respectant l’ « accord de Florence » ( 1950) et son « protocole de Nairobi » ( 1976). Ceci pourra améliorer la compétitivité des éditeurs locaux, et même les auteurs africains; encourageant ainsi la production des contenus locaux.
La bibliothèque/Médiathèque et ses partenaires pour la promotion des contenus locaux • Au Cameroun par exemple, d’après les statistiques des éditeurs locaux, les multinationales occidentales contrôlent près de 80% du marché du livre scolaire dans le pays. Or ce sont les bénéfices gagnés sur le livre scolaire qui financent le livre culturel • peu de livre culturel accessible au plus grand nombre
La bibliothèque/Médiathèque et ses partenaires pour la promotion des contenus locaux • Ceci implique donc que les acteurs locaux de la chaîne du livre au bout de laquelle on trouve la bibliothèque/médiathèque publique n’ont presque pas de moyens matériels et financiers pour développer une vraie politique éditoriale locale incluant l’usage des langues maternelles comme supports d’expression.
La bibliothèque/Médiathèque et ses partenaires pour la promotion des contenus locaux • En plus de l’Etat, Les écoles, les associations, les communautés , les éditeurs sont des partenaires « naturels » de la bibliothèque/médiathèque publique dans la production, la diffusion et l’animation autour des contenus et savoirs locaux
La bibliothèque/médiathèque publique comme « 3e lieu » En Afrique, pour stimuler l’expression des contenus locaux dans nos bibliothèques/médiathèques publiques, celles ci doivent être perçues par tous ( enfants, jeunes, adultes) comme étant le « 3e lieu » après la maison et l’école et/ou le lieu de travail.
La bibliothèque/médiathèque publique comme « 3e lieu » • La bibliothèque/médiathèque publique doit être un lieu de brassage intergénérationnel • Cesser de n’être que des lieux d’apprentissage, d’étude • Culture froide . Elle doivent être des lieux de médiation culturelle, des lieux de vie où se côtoient allègrement l’oral et l’écrit, Culture Chaude
La bibliothèque/médiathèque publique comme « 3e lieu » • Nous essayons au CLAC de Yaoundé de puis 5 ans, d’en faire un « 3e lieu » pour la population.
Club de la presse : des journalistes débattent de l’actualité
Formation des bibliothécaires de lecture publique àl’utilisation des SIGB, avec le soutien de l’IFC
Je vous remercie CLAC Yaoundé E-mail : kam_char@yahoo.fr (237) 77 88 53 12 www.leclac.org