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JESUS NOUS REVELE LE CŒUR DE DIEU Gérard Chazot La Gardiolle ML+ le 3-5 octobre 2008. I – LE MONDE DE NOS PENSEES L’homme a une triple dimension : Spirituelle Psychologique Physique Le monde laïc contemporain ne retient que les dimensions psychologique et physique.
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JESUS NOUS REVELE LE CŒUR DE DIEUGérard Chazot La Gardiolle ML+ le 3-5 octobre 2008
I – LE MONDE DE NOS PENSEES L’homme a une triple dimension : • Spirituelle • Psychologique • Physique Le monde laïc contemporain ne retient que les dimensions psychologique et physique. Malgré tout, plus ou moins consciemment un certain nombre de pensées existentielles sont partagées par les humains.
Quelques questions existentielles • Une interrogation sur nos origines et notre destinée • Une tension entre notre idéal de bien et notre attrait pour le mal : « le bien que je veux, je ne le pratique pas ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais » (Rom. 7. 19) • Un sentiment d’impuissance et d’éphémère : « L’homme sort comme une fleur, et il est fauché ; il s’enfuit comme une ombre, et il ne dure pas » (Job 14. 2) • Une profonde incompréhension des circonstances de la vie qui paraissent chaotiques, injustes. « J’ai porté envie aux arrogants, en voyant la prospérité des méchants » (Ps. 73. 3)
II – L’EXPLICATION DIVINE Dieu explique dans le récit de la chute en Genèse 3. v. 1-11 la situation morale de ce monde marquée par un mélange d’actes positifs et négatifs. 1 – DIEU REVELE LE PROBLEME Par la voix de Jérémie qui avertit le peuple de l’imminence du jugement, il lui adresse de la part de Dieu ce reproche : « ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives… » (Jer. 2. 13) Cette image souligne la volonté d’indépendance de l’homme et sa perte de contact avec la seule source de la vie : Dieu. Il devient un errant spirituel et moral.
2 – DIEU EXPLIQUE CE QUI S’EST PASSE A LA CHUTE a – l’arbre de vie : il représentait ce « cordon ombilical » vital, libre d’accès qui reliait l’homme à son créateur. b – l’arbre de la connaissance du bien et du mal : il est interdit car en prendre c’est vouloir se fixer soi-même sa propre échelle de valeurs pour sa conduite et refuser la relation avec Dieu. c – la confusion tragique : l’homme est écartelé entre deux échelles de valeur : • Celle de ses désirs : le bien serait ce qui plaît. • Celle de sa conscience plus conforme à la pensée divine bien que souvent obscurcie.
3 – COMMENT L’INTERDIT A ETE ENFREINT a – l’ordre de Dieu déformé par Satan Satan le modifie en le majorant : « Dieu a dit : vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin » (Gen. 3.1). b – l’ordre de Dieu déformé par la femme Elle le cite en ajoutant l’interdiction d’y toucher et se trouve obsédée par cet interdit qu’elle place au centre. c – le doute naît sur : qui est Dieu ? « Vous ne mourrez point… vous serez comme Dieu » (Gen. 3. 4-5). Satan laisse ainsi entendre que Dieu n’est pas ce Père plein d’attention pour sa créature mais un despote jaloux.
4 – LES CONSEQUENCES a – prise de conscience de leur nudité Le mot hébreu évoque aussi le sentiment d’insuffisance, de finitude, de malaise intérieur que ressent l’homme séparé de Dieu. b – le souci de se parer A défaut d’être ce qu’il voudrait à ses yeux, il va chercher à paraître aux yeux des autres en « jouant » un personnage. c – une image défigurée de Dieu Une image dévoyée de Dieu prend alors corps dans l’esprit humain bien loin de ce qu’il est réellement. C’est le Dieu despote, le Dieu indifférent loin de sa créature etc. Les religions proposeront les moyens de se le concilier.
III – JESUS REVELE LE CŒUR DE DIEU a – Le sens de l’incarnation Jésus est venu dans ce monde entre autre pour rétablir l’image de Dieu que l’homme a défiguré : « ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance d’une image d’homme corruptible » (Rom. 1. 23). Jésus présente Dieu comme un Père aimant désireux de retrouver la relation avec sa créature. Il devra faire le nécessaire pour ôter ce qui gêne cette relation : la désobéissance et la méfiance envers lui. C’est le message proposé dans la parabole du fils prodigue (Luc 15. 11-32) face aux images déformées des deux fils
b – deux images erronées de Dieu • Celle du fils prodigue Il doute de l’amour de son père qu’il considère comme un despote accaparant et réclame son indépendance. Cela rappelle le comportement de comme nos « premiers parents ». Loin de la maison il fait l’expérience de sa misère. Son malheur l’incite à retourner chez son père pour survivre. Il imagine la réaction du père en fonction de son comportement : il ferait payer cher à son enfant cet égarement. Aussi prépare-t-il son retour en acceptant de s’humilier
Celle du fils aîné Il est tout différent de son frère. Il a mené une vie raisonnable et a plus de mérite que son frère. Le comportement de son père le met en colère et il le juge injuste. En fait il ne s’intéresse pas plus à son père que son cadet. Il veut faire la fête avec ses amis sans son père. Il veut aussi son indépendance tout en restant sous le toit familial. Les deux fils ont en commun de ne pas se soucier de la relation avec leur père qui est essentielle.
c – Le visage de Dieu révélé par la parabole Elle vise à mettre en valeur une idée forte : le désir de Dieu de rétablir la relation perdue avec sa créature. • Par rapport au fils prodigue Sa misère l’a poussé à retourner vers son père qui va l’aider dans sa démarche maladroite pour qu’il retrouve une image positive du père : « comme il était encore loin, son père fut ému de compassion ; il courut à lui… » • Par rapport au fils aîné Sa bonne conscience et sa colère l’empêchent de retrouver une vraie relation avec son père. Pourtant celui-ci sort à sa rencontre, l’invite, lui fait part de sa joie d’avoir retrouver son fils mais en vain.
CONCLUSION Ce qui est en jeu dans le christianisme, c’est la relation voulue par Dieu mais perdue à cause du péché de l’homme. Dieu prend l’initiative de la renouer. Mais, une relation ne supporte pas la moindre ombre, or le péché l’a rompue. Et cela concerne tous les hommes : les pécheurs impénitents conscients de leurs fautes (le fils prodigue) et les honnêtes gens qui se croient justes (le fils aîné). Mais pour Dieu « Il n’y a pas de juste pas même un seul » (Rom. 3. 11). La croix établit la justice de Dieu en sanctionnant le péché et révèle sa grâce en pardonnant aux hommes. A eux d’accepter, de refuser ou de rester indifférent.