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LA PSYCHOSE PUERPERALE. Docteur Nadège FEUILLEBOIS. PLAN. INTRODUCTION DEFINITIONS EPIDEMIOLOGIE FACTEURS DE RISQUE SIGNES CLINIQUES EVOLUTION TRAITEMENT. INTRODUCTION.
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LA PSYCHOSE PUERPERALE Docteur Nadège FEUILLEBOIS
PLAN • INTRODUCTION • DEFINITIONS • EPIDEMIOLOGIE • FACTEURS DE RISQUE • SIGNES CLINIQUES • EVOLUTION • TRAITEMENT
INTRODUCTION • « Devenir mère », « être enceinte » puis « attendre un enfant », le mettre au monde puis établir avec lui les premières relations sont l’occasion d’une crise d’identification, d’une maturation pour chaque femme. (Racamier)
INTRODUCTION • Outre les bouleversements biologiques, la grossesse et le post-partum sont une véritable crise psychologique où les remaniements sont très intenses, touchant le mode d’attachement à ses propres parents, le développement affectif infantile, la capacité à être une « bonne mère ».
INTRODUCTION • Les troubles psychiques pendant la grossesse: • Labilité émotionnelle. • Nausées, vomissements, « envies alimentaires », boulimie. • Craintes concernant l’enfant. • Dépression. • Névroses traumatiques post-obstétricales (après un accouchement avec décès de l’enfant). • Grossesse chez une patiente psychotique (la grossesse joue un rôle protecteur sur la psychose).
INTRODUCTION • Les troubles psychiques du post-partum: • Post-partum blues. (dépression du 3ème jour) • Dépression du post-partum. • Psychose puerpérale. • Manies, dépressions puerpérales. • Schizophrénie. • Les troubles du post-abortum: • Dépression. • Psychose du post-abortum.
DEFINITIONS • Post-partum: période qui suit l ’accouchement. • Post-abortum: période qui suit une interruption volontaire de grossesse ou une fausse couche spontanée. • Psychose puerpérale: bouffée délirante polymorphe qui survient au cours du post-partum.
EPIDEMIOLOGIE • La psychose puerpérale représente : • 0,2% de la population générale. • 2 à 5% des troubles psychiques. • Les troubles surviennent dans • 15 à 20% pendant la grossesse. • 60 à 80% pendant le post-partum. • 5 à 20% pendant la lactation.
FACTEURS DE RISQUES • Les facteurs favorisants sont: • Mère jeune (≤ 20 ans) ou plus âgée (≥ 30ans). • Primiparité. • Accouchement difficile, complications obstétricales. • ATCD personnels ou familiaux de psychose. • Difficultés socio-économiques. • Mère ayant eu des carences affectives ou maltraitée dans l’enfance. • Conflit avec le père.
SIGNES CLINIQUES • 1. Le début. • Le début est brutal, en général dans les 3 premières semaines du post-partum. • On retrouve parfois des prodromes: • Ruminations anxieuses. • Larmes. • Cauchemars. • Agitation. • Insomnie.
SIGNES CLINIQUES • 2. La phase d’état. • Les symptômes sont polymorphes et labiles. • Confusion, obnubilation, perplexité anxieuse, désorientation dans le temps et l’espace. • Troubles de l’humeur dépressifs ou maniaques. • Anxiété majeure qui peut entraîner un « raptus dramatique » (suicide et/ou infanticide). • Un délire de début brutal.
SIGNES CLINIQUES • Le délire est centré sur l’enfant, sa naissance, les liens familiaux. (négation de l’accouchement, négation de la vie de l’enfant, négation du père (la mère est la « vierge Marie », idées de substitution de l’enfant, idées d’empoisonnement, crainte de sa mort). • Parfois la mère se sent menacée, influencée, droguée, hypnotisée, possédée par un maléfice. • Les mécanismes sont multiples. • Risque de passage à l’acte auto ou hétéro agressif.
EVOLUTION • Elle est favorable dans 80% des cas sous traitement. • Récidives dans 20% des cas lors d’une grossesse ultérieure. • Parfois cet épisode est inaugural d’un trouble bipolaire de l’humeur ou d’une schizophrénie.
TRAITEMENT • Le traitement doit rester centré sur la relation mère-enfant. (une séparation transitoire peut être nécessaire pendant la période délirante mais il faut, dès que possible, réintroduire la présence de l’enfant). • La séparation totale ne ferait que réactiver le délire, confirmer à la mère qu’elle n’est pas capable d’amour, voire que son enfant n’existe pas.
TRAITEMENT • 1. L’hospitalisation. • HL ou HDT. • Les unités d’hospitalisation mére-enfant. Elles offrent un cadre institutionnel sécurisant, évitent la séparation, permettent une surveillance et une gestion adaptée de la situation, offrent un accompagnement constant et non intrusif dans la relation mère-enfant.
TRAITEMENT • La prise en charge doit être souple et s’adapter en fonction de l’évolution (hospitalisation à temps plein, hospit. de jour, soins à domicile…) • La PEC est pluridisciplinaire avec une équipe cohérente où chacun doit garder son identité professionnelle (PMI, hôpital, services sociaux…) • L’introduction du père dans la relation est importante.
TRAITEMENT • 2. La chimiothérapie. • Comme pour tout épisode psychotique: Neuroleptiques (haldol…) ou antipsychotiques (abilify, risperdal…). Pas d’allaitement si prise de psychotropes! • Si agitation ou anxiété: NRL sédatif (tercian…) • Sismothérapie si mélancolie délirante.
TRAITEMENT • 3. La psychothérapie. • De soutien en phase aiguë (aide au retour à la réalité, introduction de l’enfant dans la relation). • Puis psychothérapie au long cours (analytique, de soutien…) pour éviter les rechutes.
TRAITEMENT • 4. Le rôle de l’infirmier dans les unités « mère-enfant ». • Rassurer, éviter l’isolement, écouter la patiente. • Veiller à la prise du traitement (oral, voire IM). • Surveiller l’efficacité et les effets secondaires du traitement. • Évaluation de l’humeur de la patiente pour la protéger d’un passage à l’acte suicidaire.
TRAITEMENT • Favoriser la relation avec un « infirmier référant » (éviter trop de changement de personnel dans les cas de confusion). • Soins de nursing (alimentation, hydratation, constantes…) • Surveillance somatique des suites de couche. • Entretiens d’aide, facilitant l’expression du ressenti par rapport à l’hospitalisation, l’enfant, le rôle de mère, le père, l’avenir…