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L’hydatidose ou kyste hydatique est due au développement chez un hôte de la larve du taenia Echinocoque : Echinococc

HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus. Définition. Morphologie. Cycle. Répartition. Clinique. Diagnostic. Traitement. L’hydatidose ou kyste hydatique est due au développement chez un hôte de la larve du taenia Echinocoque : Echinococcus granulosus .

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L’hydatidose ou kyste hydatique est due au développement chez un hôte de la larve du taenia Echinocoque : Echinococc

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  1. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’hydatidose ou kyste hydatique est due au développement chez un hôte de la larve du taenia Echinocoque : Echinococcus granulosus.

  2. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie 1 Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’ADULTE Le tænia échinocoque adulte est un petit cestode mesurant 3 à 4 mm de long. La tête ou scolex porte 4 ventouses et 2 rangées de crochets (30 à 38 crochets mesurant 25 à 40 µ) qui assurent sa fixation à la muqueuse intestinale de l’hôte définitif (chien). Le cou est étiré et fin. Le corps ou strobile est constitué de 3 à 4 anneaux dont seul le dernier, appelé segment ovigère, arrive à maturité et renferme un utérus rempli d’œufs mûrs ou embryophores. Les pores génitaux sont alternes. LES ŒUFS Sont ovoïdes 30 à 40 µ et renferment un embryon hexacanthe. Ils sont immédiatement infestants et le demeurent longtemps : 54 jours à -26°C, 24h à +51°, dans le formol à 40% les œufs peuvent survivre 2 semaines. LA LARVE OU HYDATIDE Se forme à partir d’un embryon qui ne mesure, à l’origine, que 25 à 30µ et va, par vésiculisation et croissance très progressive, constituer le plus souvent dans le foie ou le poumon une masse kystique quelquefois énorme, refoulant par compression les tissus de l’organe parasité.

  3. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie 2 Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Au terme de son évolution le kyste hydatique va se trouver constitué de l’extérieur vers l’intérieur par : • Une membrane « adventice » due à une réaction fibreuse péri-kystique variable selon les viscères et qui n’appartient pas à l’hydatide, ce n’est pas une structure parasitaire. Elle est constituée par le parenchyme de l’organe hôte refoulé par la croissance de l’hydatide, plus ou moins remanié et fibro-scléreux. • Une membrane cuticulaire (externe), anhyste jouant le rôle de filtre sélectif pour les échanges hôte-parasite. C’est une membrane blanche nacrée ou ivoire, quelquefois épaisse (1 à 2 mm ); Constituée de couches concentriques d’une substance proche de la chitine, elle ne contient pas de cellules. • Une membrane proligère (interne) qui représente l’élément noble du parasite, c’est la membrane fertile de l’hydatide, elle est unicellulaire et granuleuse, fine, fragile, molle et très blanche. A l’intérieur de l’hydatide on retrouve : • Le liquide hydatique sous tension, clair « eau de roche » renfermant des sels minéraux, sucres, lipides et proteines (notamment enzymes et déchets azotés), 2 proteines ont été définies chimiquement car elles comportent des antigènes majeurs, d’importance diagnostique : - une lipoproteine thermolabile, ou antigène A, plus connue sous le nom d’antigène 5, et une lipoprotéine thermostable, l’antigène B. • Les vésicules filles endogènes et exogènes qui bourgeonnent à partir de la face interne. • Les vésicules proligères qui naissent par bourgeonnement de la membrane proligère. Ce bourgeon se vésiculise, grandit et donne naissance à des scolex.

  4. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le Taenia adulte vit dans l’intestin du chien qui est donc l’hôte définitif, d’autres canidés sauvages (loup, chacal, coyote…) peuvent héberger le taenia adulte. Parvenu à maturité le dernier anneau se détache et est rejeté avec les déjections du chien, puis lysé sur le sol, libérant les embryophores qui sont hautement résistants aux facteurs physiques et peuvent rester longtemps infectieux. Le mouton (et plus rarement un autre herbivore) se contamine en broutant l’herbe souillée. Lorsque l’œuf arrive dans l’estomac de l’animal sa coque est dissoute libérant ainsi l’embryon hexacanthe. Ce dernier grâce à ses crochets et ses sécrétions enzymatiques va traverser la paroi du tube digestif au niveau des premiers segments de l’intestin grêle, gagner le foie, plus rarement d’autres organes. A ce niveau, il se transforme en larve hydatique qui n’atteint son complet développement que quelques mois voire quelques années après son installation dans l’organisme. Le chien s’infeste en dévorant les viscères hydatifères du mouton ou autre herbivore contaminé. Les scolex ingérés donneront des taenias adultes 6 semaines après la contamination. CYCLE CHEZ L’HOMME , HOTE ACCIDENTEL L’homme se contamine directement en ingérant des embryophores après avoir été en contact avec un chien parasité. L’infestation du chien entraîne chez ce dernier un prurit anal qui oblige l’animal à lécher la zone irritée et par là même disséminer les embryophores sur son pelage. La contamination indirecte par l’intermédiaire d’eau, d’aliments souillés par les déjections de chien parasité est également possible. L’évolution larvaire est comparable à celle observée chez le mouton. L’œuf éclôt dans l’estomac, libère un embryon hexacanthe qui franchit la paroi intestinale et passe dans la circulation porte qui le véhiculera jusqu’au foie ou généralement il s’arrête. S’il franchit ce premier barrage viscéral, il poursuit sa migration et par voie sanguine peut atteindre le poumon ou n’importe quel organe, (cœur, rate, rein, os..). L’embryon hexacanthe se transforme lentement en larve hydatique, qui en quelques années peut atteindre une taille plus ou moins considérable. Cycle

  5. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement C’EST UNE AFFECTION COSMOPOLITE AVEC DES ZONES PLUS TOUCHÉES « L’HYDATIDOSE SUIT LE MOUTON COMME SON OMBRE ». Principaux foyers :  Afrique : Maghreb, Egypte, Kenya. En Algérie, la maladie existe sur l’ensemble du territoire national, plus particulièrement au niveau des hauts plateaux, zone d’élevage traditionnel où l’incidence opératoire est élevée. L’index hydatique se situe à 7 pour 100 000 habitants, l’affection touche aussi bien l’homme que le bétail occasionnant ainsi des dégâts considérables devenant « un véritable fléau » posant un grand problème de santé publique. Europe : URSS, Yougoslavie, Grèce, Sicile, Italie, Chypre, Espagne, Portugal et France. Australie, Amérique du Sud (Argentine en particulier).

  6. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 1 Diagnostic Traitement L’hydatidose touche surtout les enfants et les personnels des professions exposées (bergers, bouchers..). Plusieurs tableaux cliniques peuvent se présenter selon la localisation. KYSTE HYDATIQUE DU FOIE Plusieurs aspects peuvent être rencontrés mais la symptomatologie est dominée par les relations du kyste avec les voies biliaires. Les compressions dues au refoulement par le kyste entraînent une atrophie parenchymateuse, mais aussi l’écrasement des canaux biliaires. A la faveur d’ulcérations vont s’établir des communications entre le kyste et les voies biliaires. Il peut s’agir de fissurations, souvent multiples, sur de fins canalicules, entraînant des infiltrations de la bile plus ou moins septiques dans le kyste et après intervention, l’apparition d’épanchements biliaires dans la cavité résiduelle. Inversement, elles permettent le déversement de produits du métabolisme du parasite dans l’organisme, entraînant des réactions anaphylactiques. Les relations du kyste avec les vaisseaux comportent d’abord l’obturation des veinules périkystiques, par compression. A l’appauvrissement vasculaire et à la stase succède l’atrophie irréversible dans le territoire correspondant. L’ouverture du kyste dans une veine est exceptionnelle, mais entraîne alors une échinococcose secondaire massive. Quand le kyste siège dans la région centrale inter-porto-sus-hépatique, la proximité des gros vaisseaux constitue un facteur de gravité au moment de l’intervention chirurgicale. Au total deux tableaux cliniques ont été individualisés : • La forme tumorale, où la découverte d’une masse hépatique régulière, rénitente et plus ou moins sensible à la palpation attire l’attention. • La forme biliaire avec dyspepsie post-prandiale, des algies profondes et des épisodes de rétention biliaire Le plus souvent le diagnostic est évoqué à l’échographie.

  7. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 2 Diagnostic Traitement KYSTE HYDATIQUE DU POUMON Peut se présenter sous divers aspects : • Kyste latent découvert fortuitement à la suite d’un examen radiologique systématique « opacités rondes en boulet de canon ». • Tableau de rupture avec vomique de liquide clair « eau de roche » contenant des crochets et des scolex. • Hémoptysies, dyspnée et douleurs thoraciques. AUTRES LOCALISATIONS Les localisations les plus diverses ont été signalées : cerveau, rein, rate, muscles, œil, thyroïde, cœur. Les atteintes osseuses sont des localisations rares (1 à 2 %) de la maladie hydatique. L’atteinte rachidienne est plus fréquente (44% des atteintes osseuses) mais plus grave. La symptomatologie varie bien sûr en fonction de l’organe atteint.

  8. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 1 Traitement Les examens radiologiques (échographie, scanner, I.R.M) sont d’un grand apport diagnostique dans cette pathologie. L’hémogramme au stade de kyste avéré montre une éosinophilie de 7 à 15%, qui est augmentée lors des ruptures de kystes. Les tests hépatiques peuvent être normaux. Les signes d’ictère rétentionnel s’observent s’il y a compression biliaire. Le diagnostic immunologique peut être basé sur la détection des réponses immunitaires (humorales et cellulaires) de l’hôte vis à vis du parasite. Les réactions sérologiques sont nombreuses, leur sensibilité et leur spécificité dépendent de la valeur de l’antigène utilisé. EXPLORATION DE L’IMMUNITE CELLULAIRE Intradermo-réaction de Casoni : pratiquée pour la 1ére fois avec succès par Casoni en 1912, elle n’est plus utilisée de nos jours car peu sensible et peu spécifique. Elle a un intérêt du point de vue épidémiologique, cependant elle présente des réactions faussement négatives et ne permet pas de suivre l’évolution de la maladie. Le test de dégranulation des basophiles (TDBH) : est significatif lorsque l’index de dégranulation des basophiles est > à 35 %, sensible et spécifique, il semble intéressant dans les localisations pulmonaires où la sérologie est parfois prise en défaut. EXPLORATION DE L’IMMUNITE HUMORALE REACTIONS UTILISANT DES ANTIGENES SOLUBLES 1-La réaction de fixation du complément : n’est plus employée 2-Test à la vapeur : simple sans appareillage, surtout dans les dépistages (n’est guère utilisé).

  9. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 2 Traitement 3-Les réactions d’agglutination et d’hémagglutination : • Agglutination des particules de latex recouvertes d’antigène soluble, est simple mais manque de spécificité (seuil de positivité 1/4) • Hémagglutination indirecte utilise comme support des hématies formolées sur lesquelles l’antigène soluble est fixé grâce à la glutaraldehyde. Préparation stable plusieurs mois à +4°C. Bonne sensibilité mais doit être associée à d’autres techniques sérologiques (seuil de positivité entre 1/160° et 1/320°, selon les laboratoires). 4-Les réactions de précipitations : diagnostic qualitatif • Double diffusion en gélose ou technique d’Ouchterlony • Immunoélectrophorèse ou IEP nécessite un générateur de courant. La mise en évidence de l’antigène 5 et l’antigène B, fractions majeures d’Echinococcus granulosus (90% des localisations hépatiques, 70% des localisations pulmonaires), nécessite un délai de 5 jours. • Electrosynérèse ( E.S.) est équivalente à l’IEP avec des arcs de précipitation, mais le délai est plus court (3 à 5 heures). • L’ELIFA (enzyme linked immunofiltration assay) technique permettant de préciser la classe des immunoglobulines impliquée dans la réaction : les IgA sont prépondérantes dans les localisations pulmonaires avec les IgG . Les IgM sont le reflet d’une maladie évolutive ou d’une fissuration du kyste. • L’ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay) utilise comme support une plaque de microtitration sur laquelle est fixé l’antigène spécifique. La révélation du complexe immun formé se fait par addition d’antiglobuline humaine couplée à l’enzyme, la réaction est lu au spectrophotomètre. La valeur de la réaction est fonction de la qualité de l’antigène employé. • WESTERN BLOT : technique d’immuno-transfert permet d’améliorer la spécificité des réactions en éliminant les faux positifs. • Recherche d’antigènes et de complexes immuns circulants par ELISA double sandwich.

  10. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 3 Traitement REACTIONS UTLISANT DES ANTIGENES FIGURES Protoscolex entiers ou coupes à la congélation des scolex. 1-Immunofluorescence indirecte ou IFI : est sensible et spécifique surtout dans les localisations hépatiques, le seuil de positivité est entre 1/20 et 1/40 , mais il existe des réactions croisées avec l’echinococcose alvéolaire et la cysticercose. 2-Réaction à l’immuno-peroxydase : même principe que l’IFI seule la révélation change, l’immunoglobuline est couplée à la peroxydase. INTERETS ET LIMITES DU DIAGNOSTIC IMMUNOLOGIQUE DE L’HYDATIDOSE Destinée à préciser la nature hydatique d’une masse kystique révélée par les investigations cliniques et radiologiques, la sérologie doit reposer sur au moins deux techniques complémentaires : • L’une quantitative (HAP, IFI, ELISA) • L’autre qualitative ( IEP, ES, ID...) Ces associations permettent le diagnostic dans 80 à 90% des hydatidoses hépatiques et 65% des hydatidoses pulmonaires. Une sérologie négative ne permet donc pas d’exclure le diagnostic de l’hydatidose particulièrement dans le cas de kyste calcifié (manque de stimulation). La présence d’anticorps circulants dépend largement du contact du parasite avec les tissus, et la nature même de ces tissus. La positivité des réactions ne varie pas seulement avec la technique mais également avec la localisation et le stade évolutif du kyste.

  11. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 4 Traitement Les résultats sont en fonction de la localisation du kyste : les meilleurs résultats sont rapportés pour les localisations hépatiques isolées ou associées (90% foie et 70% poumons). Les autres localisations (rate , rein ,péricarde, cerveau et os) peu nombreuses sont souvent sans traduction sérologique. Les résultats sont fonctions aussi de l’état morphologique du kyste : bien isolé dans son adventice, il pourra être muet sérologiquement. Forte réponse sérologique, en cas de kyste fissuré ou rompu, nulle dans les kystes calcifiés, et même parfois rompu et infecté ( ne contenant plus de matériel parasitaire). DIAGNOSTIC DE CERTITUDE Si la ponction d’un kyste hydatique est à proscrire, l’examen parasitologique de la pièce opératoire apportera la preuve formelle de l’affection :Le kyste est de taille variable, constitué de plusieurs membranes ,le liquide hydatique contient des crochets ,des protoscolex et même des vésicules filles, si le kyste est fertile. LA SURVEILLANCE SEROLOGIQUE DES MALADES OPERES  La cinétique des anticorps circulants montre une élévation des titres dans les 4 à 6 semaines suivant une intervention chirurgicale, puis une diminution durant les 12 à 18 mois suivants. La persistance d’un titre élevé des anticorps ou mieux une réascension dans les 6 à 12 mois après une intervention sont en faveur d’une échinococcose secondaire. Des négativations sérologiques après 3,5 et 7 ans ont été rapportés par certains auteurs. .

  12. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement 1 TRAITEMENT Des essais avec des Carbamates de Benzo-Imidazolés ont été intéressants. Avec l’Albendazole (Zentel®) administré per os en plusieurs cures : • Adulte 800mg par jour, 1 comprimé de 400mg deux fois par jour • Enfant 11mg/kg en prise unique le matin (au total 6 cures de 28 jours chacune espacées de 15 jours). • Des résultats favorables ont été obtenus , même si l’effet est loin d’être constant. • Parmi les éléments favorables jouent la jeunesse du kyste et sa localisation. La tolérance de ces médicaments n’est pas parfaite. Une surveillance clinique, biologique et radiologique hebdomadaire puis mensuelle, visant à évaluer l’efficacité thérapeutique et à rechercher les signes éventuels de toxicité médicamenteuse est pratiquée. EN FAIT LE TRAITEMENT DE LA MALADIE HYDATIQUE RESTE CHIRURGICAL.

  13. HYDATIDOSE : Echinococcus granulosus Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement 2 PROPHYLAXIE Intervenir sur l’un des nombreux maillons de la chaîne de transmission. Au niveau du chien (et autres canidés): • Lui interdire l’accès aux abattoirs. • Législation rigoureuse sur le chien (abattage des chiens errants et traitement des chiens parasités). Au niveau du mouton ( ou autre herbivores). • Réglementation de l’abattage par création d’abattoirs surveillés. • Saisie et destruction par incinération des viscères parasités. • Transformation du type d’élevage, favoriser l’élevage en pâturage gardée par les clôtures et sans chiens. Au niveau de l’homme • L’éducation sanitaire doit jouer un grand rôle et doit commencer très tôt à l’école. • La prévention de l’hydatidose reste une affaire de tous. Tous les secteurs de la vie publique doivent intervenir. • Sensibiliser les parents d’enfants à risque • Instaurer un programme de lutte et de surveillance contre l’hydatidose. • Veiller à construire des abattoirs qui répondent aux normes sanitaires établies et lutter contre les abattoirs clandestins.

  14. ECHINOCOCCOSES POLYKYSTIQUES Définition Strictement limitées au continent sud-américain, elles sont dues à deux Echinocoques : Echinococcus vogeli et Echinococcus oligarthrus. Parasitoses rurales, d’aspect polykystique, plus ou moins tolérées par l’homme et beaucoup plus chroniques que l’échinococcose alvéolaire. La chirurgie palliative reste le traitement le plus employé.

  15. ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Echinococcus multilocularis (Leuckart, 1863), dont la larve est à l’origine de l’échinococcose alvéolaire humaine.

  16. ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’ADULTE Echinococcus multilocularis est un petit cestode mesurant 1,2 à 3,7 mm de long et possède 3 à 5 anneaux. En plus de sa taille, il se différencie d’E.granulosus par : - La position médiane du pore génital - Un nombre restreint de testicules (20 à 30 pour E.multilocularis contre 40 à 50 pour E.granulosus). - L’aspect globuleux de son anneau mûr ( l’utérus n’a pas de branches latérales). - La taille et le nombre de crochets.

  17. ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Echinococcus .multilocularis vit à l’état adulte dans l’intestin grêle du renard, du chien, du chat ou de la belette. Les hôtes intermédiaires habituels sont des rongeurs sauvages, campagnols et autres, vivant dans les terriers profonds dans les régions arctiques et montagneuses. Les hôtes intermédiaires se contaminent en ingérant des graines ou plantes souillées par les déjections du renard contenant les embryophores. L’homme est un accident dans le cycle, il se contamine en ingérant des fruits sauvages (fraises des bois, myrtilles...) ou en dépeçant un renard. Le cycle ressemble à celui d’E.granulosus avec une différence en ce qui concerne les hôtes définitifs et intermédiaires.

  18. ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’échinococcose alvéolaire est rencontrée en Suisse, sud de l’Allemagne, ouest de l’Autriche (Tyrol et Bavière), Bulgarie, Turquie. Elle a été aussi signalée en Tchécoslovaquie, Grèce, nord de l’Iran, Inde, URSS , Canada, Etats Unis et Japon.

  19. ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Affection gravissime qui se déclare après une longue phase muette par un ictère de type rétentionnel avec hépatomégalie, foie dur et bosselé qui évoque un cancer secondaire du foie. L’atteinte hépatique est au 1er plan, avec fièvre et métastases pulmonaires et cérébrales. Le kyste émet des prolongements racémeux dans toutes les directions et contient une substance gélatineuse.

  20. ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’hyperéosinophilie sanguine oriente la diagnostic qui repose sur les tests séro-immunologiques identiques à ceux du kyste hydatique. Les réactions sérologiques sont positives selon que l’on utilise des antigènes préparés à partir E.multilocularis ou d’E.granulosus (réactions croisées, antigènes de groupe).

  21. ECHINOCOCCUS MULTILOCULARIS Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Il est chirurgical avec un pronostic plus sombre que celui de l’échinococcose hydatique. PROPHYLAXIE Elle est difficile, la destruction des renards ne résout pas tous les problèmes. La lutte contre les rongeurs sauvages est d’une efficacité relative. L’homme doit : - Eviter de consommer des baies sauvages crues. - Prendre des précautions lors de manipulations des cadavres de renards. Il faut sensibiliser les chasseurs et diffuser les mesures d’hygiène dans les zones d’endémie.

  22. CENUROSE : Taenia multiceps  Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement La cénurose est l’infestation de l’homme et de nombreux mammifères sauvages et domestiques par la larve (cénure) de taenidés (tænia Multiceps multiceps (Leske, 1780), Multiceps serialis (Gervais, 1847) Baillet, 1863.

  23. CENUROSE : Taenia multiceps  Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement L’ADULTE Le Taenia multiceps mesure 40 à 60 cm et vit dans l’intestin du chien. Sa larve appelée « Cénure » est une vésicule mesurant 1 à 3 cm et renfermant un liquide clair. La maladie est exceptionnelle chez l’homme qui est un hôte accidentel.

  24. CENUROSE : Taenia multiceps  Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Comme nous l’avons écrit plus haut l’hôte définitif du Taenia Multiceps est le chien. L’hôte intermédiaire habituel de la larve est le mouton. Ce dernier est contaminé par ingestion d’œufs très résistants dans le milieu extérieur. Ils libèrent chez l’hôte des oncosphères qui traversent la paroi intestinale et gagnent les tissus où se développe la forme larvaire. L’homme se contamine en absorbant des aliments accidentellement souillés par un chien. La larve de couleur blanchâtre se développe le plus souvent au cerveau. Elle a une paroi fine et contient un liquide blanchâtre dans lequel baignent de nombreux scolex développés à partir de la paroi kystique. Chaque scolex possède une double couronne de crochets.

  25. CENUROSE : Taenia multiceps  Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Chez l’homme la cénurose est une affection rare, quelques cas ont été décrits en Afrique Noire, en Europe et en Amérique

  26. CENUROSE : Taenia multiceps  Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Elle est variable selon la localisation de la larve : Sous-cutanée : elle se manifeste par un nodule tendu, indolore et unique. Cérébrale : elle se manifeste le plus souvent par des céphalées, une obnubilation associée ou non à des crises comitiales et parfois accompagnées d’hypertension intracrânienne. Cénurose oculaire : la larve est habituellement située dans la chambre postérieure, au sein de l’humeur vitrée, au contact de la rétine et de la choroïde, le kyste est visible au fond d’œil.

  27. CENUROSE : Taenia multiceps  Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le diagnostic n’est fait que lors de l’intervention chirurgicale. Le diagnostic peut être orienté par la notion d’un contage possible.

  28. CENUROSE : Taenia multiceps  Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Il est chirurgical avec un pronostic variable selon la localisation : relativement bon pour les localisations de la convexité ou des ventricules, toujours mauvais pour les localisations de la base. PROPHYLAXIE Consiste à améliorer les conditions d’hygiène alimentaire et à éviter la promiscuité avec les chiens.

  29. SPARGANOSE : Diphyllobothriummansoni Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Diphyllobothrium ou Spirometra mansoni est un bothriocéphale du chien ou du chat. La sparganose est due au développement dans l’organisme humain d’une larve de ce cestode.

  30. SPARGANOSE : Diphyllobothriummansoni Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement LES LARVES Larves ou sparganums sont des vers plats, d’aspect rubanné ou légérement cylindriques, blanchâtres présentant à la partie antérieure un renflement ou bothrium. Le corps non segmenté possède une striation transversale. Le sparganum de S.mansoni mesure entre 8 et 36 mm de long sur 0,1 à 12 mm d’épaisseur (Brumpt).

  31. SPARGANOSE : Diphyllobothriummansoni Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement D.mansoni a été observé chez les chats et les chiens en Asie. Le premier hôte intermédiaire est Cyclops leuckarti, le second hôte intermédiaire est un têtard . Les grenouilles s’infestent en mangeant les têtards, la larve plérocercoïde (Sparganum) quitte alors le têtard pour se réenkyster dans la cavité générale de la grenouille. L’homme se contamine  en absorbant un cyclops infesté et prend la place du 2ème hôte intermédiaire, ou par voie transcutanée d’une façon plus complexe lors de traitements indigènes par des batraciens écorchés : Pour traiter des ophtalmies certains guérisseurs en Extrême Orient utilisent des grenouilles fraîchement écorchées qu’ils appliquent au niveau de l’œil malade.

  32. SPARGANOSE : Diphyllobothriummansoni Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les cas les plus fréquents ont été rapportés d’Extrême Orient/ Japon, Chine, Corée, Inde Thailande et Etats Unis. Quelques cas à Madagascar, Amérique centrale et du sud.

  33. SPARGANOSE : Diphyllobothriummansoni Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement La sparganose est une maladie assez rare, les formes superficielles et surtout oculaires correspondent à une contamination transcutanée, alors que les autres localisations feraient suite à une contamination orale. La sparganose oculaire détermine des tuméfactions palpébrales, conjonctivales et orbitales. La symptomatologie des autres sparganoses est liée à la localisation des larves

  34. SPARGANOSE : Diphyllobothriummansoni Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Le diagnostic positif est le plus souvent porté après intervention chirurgicale.

  35. SPARGANOSE : Diphyllobothriummansoni Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Il est chirurgical et consiste en l’extirpation de la tumeur. PROPHYLAXIE Elle reste basée sur l’éducation sanitaire.

  36. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement Les schistosomoses ou schistosomiases ou bilharzioses sont dues au développement de vers appartenant aux plathelminthes (vers plats), classe des trématodes, famille des schistosomidaeet au genre Schistosoma Cinq espèces sont reconnues chez l’homme : • Schistosoma haematobium. • Schistosoma mansoni, • Schistosoma intercalatum. • Schistosoma japonicum. • Schistosoma mekongi. L’espèce mekongi a été individualisée en Asie (Cambodge, Vietnam, Laos). C’est en 1851 que Théodor Bilharz découvre (Distoma haematobium), ou Schistosoma haematobiumdans les veines portes d’un jeune fellah égyptien. Les schistosomes au cours de leur développement, sont alternativement et obligatoirement parasites de vertébrés (mammifères) et d’un invertébré (mollusque).

  37. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement ADULTES Mâle et femelle possèdent deux ventouses. Le mâle mesure 15 mm de long sur 1 mm de large, bien que plat, le corps s’enroule naturellement sur lui même pour former une gouttière le «canal gynécophore » dans lequel vient se loger la femelle. Plus longue que le mâle (18 mm), la femelle pond des œufs à éperon dont la position diffère d’une espèce à une autre, ce qui permet un diagnostic parasitologique précis. LES ŒUFS Ils possèdent un éperon et contient un miracidium mobile prêt à éclore. Il mesure 70 à 200µm de long, selon les espèces. LARVES Le miracidium est une première forme larvaire d’environ 100µm. La cercaire, longue d’environ 500µm (2ème forme larvaire), a une tête reliée à une queue bifide (furcocercaire), queue qui disparaît lors de la pénétration. Figure

  38. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle 1 Répartition Clinique Diagnostic Traitement LES SCHISTOSOMES VIVENT DANS LE SYSTÈME CIRCULATOIRE. S. haematobium présente un tropisme pour les veines pelviennes (surtout vésicales) et quelquefois hémorroïdaires et rectales. S. mansoni, S. japonicum, S. intercalatum, S. mekongi s’installent préférentiellement dans les veines mésentériques supérieures ou inférieures. Cet habitat n’est pas obligatoire, des schistosomes ont été trouvés en dehors du système veineux porte, au cours d’une migration erratique. Les schistosomes peuvent persister chez leurs hôtes 20 ans et plus (longévité moyenne 2-8 ans). Le cycle est identique pour toutes les espèces, seuls changent les mollusques hôtes intermédiaires. Les vers adultes, mâles et femelles s’accouplent dans les vaisseaux sanguins drainant la circulation veineuse vésicale pour S. haematobium, intestinale pour S.mansoni, S. japonicum, S. intercalatum. Les femelles, une fois fécondées, pondent des œufs dans les veinules périphériques. Grâce à leur équipement enzymatique cytolytique et aidés par l’action mécanique de l’éperon, les œufs embryonnés à la ponte perforent l’endothélium capillaire puis la paroi de l’organe creux, pour tomber dans l’organe, et être enfin éliminés dans le milieu extérieur : • Avec les urines pour S. haematobium. • Dans les selles pour les autres espèces (S. intercalatum, S.mansoni, S. japonicum et S.mekongi et quelques fois S.haematobium).

  39. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle 2 Répartition Clinique Diagnostic Traitement Pour éclore l’œuf doit être en contact avec l’eau (température 25°–30°C). Dans ces conditions, et du fait même de l’hypotonicité de cette eau, l’œuf éclôt et libère une forme larvaire ciliée mobile : le miracidium qui meurt (max. 24h) s’il ne trouve pas d’hôte intermédiaire. Le miracidium pénètre à travers les téguments du mollusque, se transforme en sporocyste primaire qui par bourgeonnement donne lieu à des sporocystes dits de 2ème génération qui migrent vers l’hépato-pancréas où ils se transforment en furcocercaire. Il y a ici un phénomène de polyembryonnie : un miracidium peut donner des milliers de furcocercaires. Ces furcocercaires quittent le mollusque par effraction et tombent dans l’eau. Longues de 500 µ (300µ pour la queue bifide et 200µ pour le corps allongé), les furcocercaires sécrètent des enzymes protéolytiques qui leur permettent d’assurer l’infestation de l’hôte définitif (hommes…) par pénétration transcutanée, à l’occasion d’un bain aux heures chaudes de la journée. Au moment de ce passage, les furcocercaires perdent leur queue et seule la partie antérieure gagne les capillaires sanguins. Elles prennent le nom de schistosomules. Ces schistosomules sont entraînées par le courant sanguin jusqu’au cœur droit puis renvoyées dans la circulation jusqu’au foie, elles achèvent leur développement dans les vaisseaux intra-hépatiques et ne gagnent leur habitat vasculaire définitif qu’une fois leur maturation achevée.

  40. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement C’est la présence ou l’absence de mollusques gastéropodes, hôtes intermédiaires et les caractères bio-écologiques propres à chaque espèce de mollusque qui conditionnent pour une large part la répartition des différentes espèces. Ainsi : • S. mansoni s’étend en Afrique tropicale et subtropicale, en Asie du Sud-Ouest, aux Antilles et en Amérique du Sud. • S. haematobium est installé sur le continent africain du Maghreb jusqu’à Madagascar. On le retrouve également au Proche et Moyen Orient. EN ALGÉRIE : les foyers connus sont:  Nord :Khemis - El – Kechna Djidiouia El – Harrach Gué de Constantine Réghaia Sud :Djanet Iherir Agdal Tamadjert • S. japonicum se trouve en Extrême Orient. • S. mekongien Thaïlande et au Laos. • S.intercalatumn’est connu qu’en Afrique équatoriale et subéquatoriale.

  41. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 1 Diagnostic Traitement Les premiers stades de la maladie, correspondant à la pénétration et à la migration du parasite sont communs aux différentes espèces de schistosomes. Par contre à la phase d’état les manifestations cliniques varient en fonction de la localisation des schistosomes adultes. MANIFESTATIONS CLINIQUES DE LA PHASE INITIALE Réactions cutanées La pénétration active de la peau par les furcocercaires déclenche dans les 15-30 minutes un érythème prurigineux ou une flambée d’urticaire. Ces réactions cutanées constantes et très marquées dans les infections à S. japonicum, sont moins fréquentes dans la bilharziose à S.mansoni, et passent souvent inaperçues dans celle de S. haematobium. Période d’invasion C’est la phase de maturation ou de migration des vers. Elle débute après une période de latence de 2 à 4 semaines. Elle se caractérise par des troubles généraux et allergiques non pathognomoniques. • Asthénie, anorexie, céphalées, arthralgie, fièvre irrégulière, hépatomégalie en règle modérée. • La phase de migration des formes larvaires dans le parenchyme pulmonaire peut se manifester par une toux sèche, quinteuse, irritative. • On note également des manifestations allergiques (prurit, œdèmes). La N. F. S. (numération de la formule sanguine) à ce stade révèle une hyperleucocytose avec hyperéosinophilie élevée en phase toxémique.

  42. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 2 Diagnostic Traitement Dans l’infection par S. haematobium, les manifestations cliniques de la phase d’invasion sont, en général discrètes, mais peuvent persister 6 mois et l’évolution est favorable, même sans traitement. Cependant ce stade toxémique prend un aspect particulier décrit sous le terme de maladie ou « fièvre de Katayama » dans l’infection à S.japonicum et « fièvre des safaris » avec S.mansoni A cette phase d’invasion, le diagnostic est délicat, il est orienté par la notion d’un bain infestant et par une éosinophilie. Le diagnostic parasitologique direct est négatif, car la mise en évidence des œufs dans les urines ou selles ne peut se faire avant 6 à 12 semaines. Par contre les examens immunologiques prennent toute leur valeur. MANIFESTATIONS CLINIQUES DE LA PHASE D’ETAT LA SCHISTOSOMOSE URO-GÉNITALE La localisation des vers adultes et la ponte massive d’œufs dans la paroi de la vessie, de l’uretère et des organes génitaux expliquent la symptomatologie uro-génitale. ATTEINTE VÉSICALE Au stade où la muqueuse est facilement perméable aux œufs, l’hyperhémie de la paroi vésicale est intense et l’hématurie est fréquente. Puis apparaissent des tubercules et les polypes témoins du regroupement de formations granulomateuses. Deux formes de bilharziose vésicale sont décrites : une forme dite « aiguë » et une forme dite « chronique ». La bilharziose vésicale aiguë est une forme essentiellement hématurique. L’hématurie est habituellement terminale, capricieuse, souvent peu importante et intermittente. Dysurie, pollakiurie et douleurs mictionnelles sus-pubiennes sont fréquentes. Ces troubles cèdent à une thérapeutique symptomatique.

  43. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 3 Diagnostic Traitement La bilharziose vésicale chronique ou « cystite bilharzienne chronique », correspond à l’installation du tissu fibroscléreux. Il y a diminution de l’hématurie mais on note une augmentation de la dysurie, de la pollakiurie et des douleurs mictionnelles. Cependant, quelque soit le stade de l’atteinte vésicale, un certain nombre de lésions ou de complications peuvent être observées : • La surinfection est particulièrement fréquente dans la bilharziose vésicale, surtout dans les formes chroniques. • La formation de calculs. • Calcifications vésicales, révélées par la radiographie elles correspondent à des amas d’œufs calcifiés. • Tumeurs granulomateuses ou bilharziomes dues à la confluence des granulomes. Ces tumeurs régressent sous traitement. • Les polypes fibro-calciques se rencontrent dans les formes chroniques. • Les papillomes bilharziens. • Le cancer de la vessie : est un phénomène connu en Egypte, mais ces observations ne sont pas confirmées dans d’autres pays d’Afrique. ATTEINTE URÉTÉRALE ET PYÉLO-CALICIELLE - L’atteinte urétérale est habituellement bilatérale mais asymétrique (souvent à gauche); elle s’accompagne de douleurs. Ces douleurs sont soit, sourdes le long du trajet des uretères, soit des douleurs de type coliques néphrétiques en cas d’obstruction aiguë par un polype. - Les lésions pyélo-calicielles correspondent à une dilatation lente et progressive secondaire aux lésions urétérales et vésicales.

  44. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 4 Diagnostic Traitement ATTEINTE URÉTRALE Ne se manifeste que chez les sujets hautement infestés : urétrite, rétrécissements urétraux, fistules urétro-périnéales ou scrotales. ATTEINTE RÉNALE Le rein peut être le siège de processus physiopathologiques distincts : dépôts d’œufs dans le parenchyme rénal ou le tissu muqueux, lésions de la voie excrétrice conduisant à des néphrites tubulo-intersticielles, de l’hydronéphrose. On observe également des néphropathies glomérulaires. Sans traitement, les lésions excrétrices aboutissant à l’insuffisance rénale. MANIFESTATIONS GÉNITALES Chez l’homme • L’atteinte des vésicules séminales est la lésion génitale la plus fréquente, elle s’exprime soit par une hypertrophie massive, soit par une atrophie, soit par un développement pseudo-kystique. • La spermatocystite est cliniquement muette dans la majorité des cas et sera donc révélée par un examen clinique et radiologique. • L’atteinte de l’épididyme réalise également des formes nodulaires. • Le diagnostic différentiel avec l’épididymite tuberculeuse est délicat. • La prostate est souvent le siège de dépôts d’œufs.

  45. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 5 Diagnostic Traitement Chez la femme • Au niveau de la vulve, les papillomes bourgeonnants (bourrés d’œufs) sont les manifestations les plus caractéristiques. • Les lésions cervico-vaginales bourgeonnantes ou ulcératives provoquent ménométrorragies, leucorrhées et douleurs. • Le corps utérin peut être le siège d’une infiltration scléreuse du myomètre pouvant évoluer jusqu’au pseudo-fibromyome. • Endométrites et cervico-urétrites avec polyposes ne sont pas exceptionnelles. Les salpingites bilharziennes sont des salpingites interstitielles chroniques. Enfin, l’altération des fonctions ovariennes est peu fréquente bien que les œufs soient retrouvés dans les ovaires 4 fois sur 5. • Toutes ces atteintes compromettent le pronostic obstétrical, la stérilité étant fréquente. AUTRES LOCALISATIONS • Bien qu’asymptomatique, l’envahissement du rectum par les œufs de S. haematobium est à titre diagnostique un phénomène important • Les atteintes intestinales, hépatiques, spléniques, cardiaques, pulmonaires, nerveuses sont peu fréquentes, mais ont une expression clinique superposable à celle observée dans les infections à S.mansoni , S. japonicum.

  46. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique 6 Diagnostic Traitement ASPECTS CLINIQUES DES AUTRES SCHISTOSOMOSES MANIFESTATIONS DIGESTIVES Chez l’homme, l’installation des vers adultes de S.mansoni, S. japonicum, S. intercalatum dans les vaisseaux sanguins drainant le tube digestif et organes annexes détermine une symptomatologie intestinale qui débute 3 mois après l’infestation. L’atteinte colique revêt des expressions cliniques diverses, localisées ou diffuses : • Forme latente : troubles minimes, douleurs abdominales fréquentes sans altérations de l’état général. L’atteinte colique existe constamment avec épaississement du colon et hyperhémie du rectosigmoïde. L’évolution vers la papillomatose ou la forme ulcéreuse est possible. • Forme dysentérique : émission fréquente de selles enrobées de mucus abondant, douleurs abdominales, état général altéré. • Forme ulcéreuse chronique : survient à la suite d’une fibrose intense et localisée qui, en comprimant les vaisseaux sanguins, provoque l’apparition de zones ulcérées. Complication hépatosplénique : dans toute bilharziose, existe une atteinte hépatique dés le début de l’infection où prédominent les lésions inflammatoires chroniques (S. japonicum et S.mansoni), avec un pronostic souvent sombre (risque d’hémorragies digestives par rupture de varices oesophagiennes).

  47. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 1 Traitement L’hyperéosinophilie n’a d’intérêt diagnostique qu’à la phase toxémique. DIAGNOSTIC DIRECT Examen des urines Les œufs de S. haematobium sont recherchés dans le culot de centrifugation des urines, recueillies après effort physique, de préférence sur la première miction du matin. En période hématurique, l’examen pourra être fait directement ou par écrasement d’un petit caillot sanguin. Examen des selles La recherche des œufs de S.mansoni, S.japonicum et de S.intercalatum se fera par examen direct, par la méthode de Kato. La découverte des œufs de S.haematobium est possible, mais rare (1% des examens de selles). Numération des œufs C’est la charge parasitaire totale et la charge parasitaire moyenne, utile avant traitement et pour les enquêtes épidémiologiques. On utilise le Kato quantitatif et le recueil d’une quantité donnée d’urines passée à travers un papier filtre. LES TECHNIQUES IMMUNOLOGIQUES EIles sont utiles, voire indispensables : - Après un examen parasitologique direct négatif. - Dans la surveillance épidémiologique. - Dans le suivi d’une thérapeutique. En pratique, il est possible d’utiliser des antigènes hétérologues S.mansoni ou S. bovis en raison des nombreuses communautés antigéniques mais également en raison de leurs meilleures adaptations aux rongeurs de laboratoire.

  48. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 2 Traitement RÉACTIONS UTILISANT DES ANTIGÈNES FIGURÉS 1 -Antigènes figurés vivants Réaction de la membrane de Vogel et Minning. Elle consiste en un dédoublement de la cuticule des cercaires vivantes sous l’action des anticorps sériques du malade. C’est une réaction spécifique du genre schistosoma d’apparition précoce (positive à la phase d’invasion et se négative à la guérison), de réalisation délicate, voire dangereuse car risque de contamination Réaction de précipitation péri-ovulaire d’ Oliver Gonzales (circum-ova). C’est la formation de précipités autour d’œufs vivants en présence de sérum de malade. Spécifique d’espèce, cette réaction se positive seulement en période d’état et se négative longtemps après traitement. 2 - Coupe à la congélation d’antigènes figurés : pour l’immunofluorescence indirecte. Cette technique est réalisée sur des coupes à la congélation de cercaires ou de vers adultes, soit fixés directement, soit après incorporation dans du tissu cardiaque (de hamster par exemple). On utilise des anticorps anti-Ig marqués à l’isothiocyanate de fluorescéine. Si le sérum du malade contient des anticorps anti-schistosome, il se forme un complexe fluorescent au contact de l’antigène fixé, et après addition d’anticorps anti-Ig fluorescents.

  49. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic 3 Traitement TECHNIQUES UTILISANT DES ANTIGÈNES SOLUBLES - Réaction de fixation du complément: Technique de Kolmer: utilise un antigène délipidé afin d'éviter les fausses réactions. - Réaction de précipitation en gel: L'application de ces réactions par Biguet et Capron a permis l'étude des différents composants antigéniques de schistosomes. - L'immunoélectrophorèse: permet de distinguer des fractions spécifiques de genre: (Arc 4) ou d'espèce (Arc 8 S. mansoni). - L'électrosynérèse: permet une révélation rapide des anticorps, par présence d’arcs de précipitations. - Réaction d'hémagglutination passive. - ELISA: (Enzyme Linked Immunosorbent Assay) - Radio-Immuno-Assay. : permet un diagnostic plus spécifique, elle est utilisée pour l'étude de nombreux paramètres de la réponse humorale et cellulaire. Toutes ces réactions sérologiques sont fréquemment faiblement positives, voire même négatives en phase chronique, mais la montée des taux des anticorps après traitement est un critère d’efficacité thérapeutique.

  50. SCHISTOSOMOSES : BILHARZIOSES Définition Morphologie Cycle Répartition Clinique Diagnostic Traitement TRAITEMENT Toute bilharziose évolutive doit être traitée afin d’éviter les complications, on utilise : Biltricide (Praziquantel®) : 40mg/kg per os en 1 ou 3 prises en un seul jour chez l’adulte. Bonne tolérance, nécessite parfois une 2ème cure en cas d’échec. Actif sur les 4 espèces. Oxamniquine Vansil® : capsules dosées à 250 mg, sirop dosé à 50 mg/ml. 15mg/kg per os en une ou deux prises, un ou deux jours de traitement. La tolérance est bonne, seuls quelques vertiges ont été constatés. Il est seulement efficace sur S.mansoni et son activité est 10 fois plus importante que celle du Niridazole. Métrifonate est uniquement actif sur S. haematobium, comprimé à 100 mg, il s’administre à la posologie de 7,5 à 10mg/kg en deux prises à 15 jours d’intervalle. Niridazole (Ambilhar ®) a été retiré de la nomenclature internationale à cause de ses effets secondaires. Quelque soit le traitement utilisé, il est nécessaire de faire un contrôle biologique, car aucun traitement de la bilharziose n’est actuellement efficace à 100%. Contrôler au bout d’un mois et demi après traitement, temps nécessaire pour obtenir une négativation des examens directs. PROPHYLAXIE - Education sanitaire des malades - Traitement de masse des populations exposées. - Lutte conter les mollusques par : Moyens chimiques: Molluscicides (Niclosamide, Pentacholorophénate de Na, sulfate de cuivre, N-Trityl-morphine). Inconvénient : ce sont des produits toxiques pour la faune et flore aquatiques. Moyens biologiques : Asséchement des eaux, Destruction des végétaux qui servent de support et de nutriments pour les mollusques, Introduction de prédateurs : poissons, Rupture de l’équilibre biologique par l’apport d’une faune de substitution (mollusque non cible), mollusques compétiteur .

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