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Bilinguisme et construction identitaire chez des élèves de langue anglaise au Québec

Bilinguisme et construction identitaire chez des élèves de langue anglaise au Québec. Rodrigue Landry Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques Communication . CEETUM - QUESCREN - CHEREUM

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Bilinguisme et construction identitaire chez des élèves de langue anglaise au Québec

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  1. Bilinguisme et construction identitaire chez des élèves de langue anglaise au Québec Rodrigue LandryInstitut canadien de recherche sur les minorités linguistiquesCommunication. CEETUM - QUESCREN - CHEREUM Education within an ever-evolving linguistic dynamic in Quebec:transformations and challenges within English-speaking communities 24 et 25 janvier 2013 1

  2. Plan L’anglais: une langue globale et hypercentrale? Bilinguisme et construction identitaire: cadre conceptuel et hypothèses Méthodologie Résultats Discussion et conclusion 2

  3. Plan L’anglais: une langue globale et hypercentrale? 3

  4. L’anglais une langue globale (Crystal, 2004) et hypercentrale = force gravitationnelle (de Swaan, 2001) Le bilinguisme est surtout vertical Les anglophones ont peu tendance à apprendre d’autres langues (ex. 7% hors Québec) Un phénomène lié à la mondialisation (Steger, 2009) et à l’histoire de la colonisation (Ostler, 2010) Amérique du Nord = épicentre La dernière des lingua franca (Ostler, 2010)? Une langue seconde pour tous les non-anglophones (Risager, 2009)? 4

  5. Le Québec: un territoire d’intérêt Les anglophones sont à la fois majoritaires sur le plan du pays et du continent et minoritaires sur le territoire habité. Bonne variation de la concentration territoriale des anglophones La proportion des anglophones a fortement diminué: 1851 (24%), 1951 (13,8%) En 2011 au Québec: anglophones = 8,3%, francophones = 78,9%, allophones = 12,8% Communauté anglophone du Québec bénéficie de la forte attraction sociale de l’anglais en Amérique du Nord et dans le monde 5

  6. Le Québec: un territoire d’intérêt (suite) En 2006, IAL (langue parlée le plus souvent à la maison /langue maternelle) = 1,30, en croissance depuis 1971 (Landry, 2010) – comparativement à 0,62 pour les FHQ(en décroissance). En 2011, IAL = 1,29 (0,61pour FHQ). Une stabilisation? Effet de la loi 101: croissance des transferts linguistiques des allophones vers le français. Anglais comme PLOP = 10,7%. (PLOP/LM = 1,64) Anglais à la maison: uniquement = 6,2 %, avec autre langue = 2,8 %, avec français = 7,6 % = 16,6% 6

  7. Le Québec: un territoire d’intérêt (suite) L’anglophone typique du Québec vit dans une DR où 15,2% sont des anglophones, 63,9% sont des francophones et 20,9% sont des allophones. 69% des anglophones sont bilingues (Lachapelle et Lepage, 2010). Un tiers des anglophones ont un conjoint francophone (32,4%) et 9,1% un conjoint allophone; 58,5% ont un conjoint anglophone. Chez les enfants ayant au moins un parent anglophone, 72% ont l’anglais comme langue maternelle (95 % lorsque les deux parents sont anglophones mais 35% seulement si un des parents est francophone, et 82% si le conjoint est allophone) (Corbeil, et al., 2010) 7

  8. Trois questions d’intérêt: Le développement psycholangagier des jeunes anglophones du Québec varie-t-il en fonction de la vitalité de la communauté anglophone? (estimée à partir de la concentration territoriale des anglophones) L’attraction sociale de l’anglais a-t-elle un effet modérateur sur la dominance démographique du français? (effet tampon?) Les variables de vécu langagier relatives aux dispositions psycholangagières des élèves envers la communauté anglophone (vitalité subjective, identité et désir d’intégration) ont-elles les mêmes effets que pour les francophones en situation minoritaire? 8

  9. Vitalité des anglophones du Québec Deux études récentes: Bourhis (sous presse): collectif avec des chapitres sur des aspects variés de la vitalité communautaire Landry, Allard et Deveau (sous presse): Analyse de la communauté anglophone selon les composantes de l’autonomie culturelle Étude empirique de 2000 élèves du secondaire 4 dans des écoles de langue anglaise La présente étude relève de cette dernière 9

  10. Plan 2. Bilinguisme et construction identitaire: cadre conceptuel et hypothèses 10

  11. Cadre conceptuel Le modèle du comportement langagier autodéterminé et conscientisé (CLAC) (Landry, Allard, Deveau et Bourgeois, 2005) identifie trois types de vécus langagiers (socialisation langagière) qui ont des effets distincts sur certaines composantes du développement psycholangagier. La présente étude focalise sur les effets du vécu enculturant: ses aspects public et privé. Ce vécu est fortement influencé par la vitalité ethnolinguistique du groupe. 11

  12. 12

  13. Cadre conceptuel Disposition cognitivo-affective: Allard et Landry (1994); Landry et Rousselle (2003) Continuum cognitivo-affectif: Vitalité subjective: pôle cognitif (constat du statut ou de la vitalité du groupe): « CE QUI EST » Identité ethnolinguistique: pôle affectif (sentiment d’appartenance):« CE QUE JE SUIS » Désir d’intégration: affectif et cognitif (volonté de faire partie du groupe): « CE QUE JE VEUX » 13

  14. Cadre conceptuel Hypothèses (Landry, Deveau et Allard, 2006): La construction identitaire est surtout associée aux aspects privés du vécu enculturant. La vitalité linguistique subjective est surtout associée aux aspects publics du vécu enculturant L’identité et la vitalité subjective contribuent au désir d’intégration communautaire. La contribution de l’identité (pôle affectif) au désir d’intégration est plus forte que celle de la vitalité subjective. Les médias et l’ambiance scolaire se comportent comme des aspects privés du vécu enculturant. 14

  15. Langue privée Langue publique Médias Paysage linguistique Ambiance scolaire Vitalité subjective Identité Désir d’intégration 15

  16. Plan 3. Méthodologie 16

  17. Méthodologie Échantillon: 1905 élèves des écolesanglophones du Québec ontparticipé à l’enquête 7 des 9 conseilsscolaires 98% sont au secondaire 4 51,2% sont des filles et 48,8 % des garçons Langue maternelle: 65,2% l’anglais, 20,7% le français et 14,1% autres parents anglophones: 2 (34,6%), 1 (29,1%), 0 (36,4%) N = 1312 (au moins un parent anglophone) 17

  18. Méthodologie Échantillon: Élèvesregroupés en quatrerégionsselon la concentration territoriale des anglophones: Ouest du Québec: 64,4 % (N = 157 = 12,0%) Ouest de Montréal: 20,7 % (N =724 = 55,2%) Est/Nord de Montréal: 10,7 % (N = 385 = 29,3%) Québec francophone: 2,2 % (N = 46 = 3,5%) 18

  19. Méthodologie Instruments et procédures Deuxpériodes de 75 minutes surdeuxjours Jour 1: test de closure (anglais) (20 minutes) et livret de questionnaires sur les aspects démographiques et psycholangagiers Jour 2: test de closure (français) (20 minutes) et livret de questionnaires sur les aspects sociolangagiers Analyses Analyses de variance : facteur «régions»: tendancelinéaire Analyses acheminatoires: (Bentler, 2005): logiciel EQS 19

  20. Plan 4. Résultats 20

  21. Résultats Deux sections: Scores moyensselon la concentration territoriale des anglophones (deux premières questions): test de la tendancelinéaire : échelle en 9 points Test du modèlethéorique avec le logiciel EQS Test des cinqhypothèses (Question 3) Modèle de mesure: incateurs pour chacune des variables latentes Test du modèleconceptuel: CFI (> 0,90), RMSEA (< 0,08) et Chi 2 (non significatif) 21

  22. Vécus enculturants des élèves (scores moyens) 22

  23. Vécus enculturants des élèves (scores moyens) 23

  24. Vécus enculturants des élèves (scores moyens) 24

  25. Vécus enculturants des élèves (scores moyens) 25

  26. Vécus enculturants des élèves (scores moyens) 26

  27. Variables psycholangagières: anglais (scores moyens) 27

  28. Variables psycholangagières: anglais (scores moyens) 28

  29. Variables psycholangagières: anglais (scores moyens) 29

  30. Saturation des variables latentes sur les indicateurs et erreurs 30

  31. Saturation des variables latentes sur les indicateurs et erreurs 31

  32. Vérification du modèle théorique Comparative fit index (CFI) = 0,94 Root mean-square error of approximation (RMSEA) = 0,07 (interval de confiance 90 %: 0.063 à 0, 071) Chi 2 = 1137,22 (307 degrés de liberté), p = 0,000 32

  33. 0,20 0,17 0,40 0,23 0,54 0,69 0,57 0,43 0,45 0,51 Langue privée Langue publique Médias Paysage linguistique Ambiance scolaire 0,25 0,16 0,21 0,30 0,18 Vitalité subjective Identité R2 = 0,11 R2 = 0,38 0,10 0,81 Désir d’intégration R2 = 0,68

  34. Plan 5. Discussion et conclusion 34

  35. Discussion et conclusion Vécusenculturants: Médias > langue privée > ambiance scolaire > langue publique > paysagelinguistique Effetmodérateur de l’attraction de la langue anglaise (médias?) Effetlinéaire de la CT estsignificatifmaismoins fort que pour les communautésfrancophones Modèle CLAC expliquebien les dispositions cognitivo-affectivesenvers la communautéanglophone 35

  36. Discussion et conclusion La situation de la communauté anglophone du Québec correspond aux mêmes principes sociolinguistiques que celle de la communauté francophone hors Québec C’est une communauté avec un avantage, celui de parler la langue la plus puissante de l’histoire de l’humanité Influence globale et pénétrante qui fait partie de l’imaginaire collectif (Steger, 2009) “A minority with an edge” (Landry, Allard et Deveau, sous presse) 36

  37. Le défi des communautés anglophones du Québec sera surtout collectif, celui de se donner une certaine autonomie culturelle 37

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