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Aspects psychologiques du grand âge

Aspects psychologiques du grand âge. Quand est-on une personne âgée?. Qu’est-ce que être vieux? Quelles représentations ?.

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Aspects psychologiques du grand âge

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Presentation Transcript


  1. Aspects psychologiques du grand âge

  2. Quand est-on une personne âgée?

  3. Qu’est-ce que être vieux? • Quelles représentations?

  4. Lauzon et Adam (1997) écrivent : «La personne âgée est un être humain qui est parvenu à une étape avancée de sa vie, laquelle se caractérise par l’altération de certaines structures et fonctions de son organisme. Le vieillissement physique n’est qu’un aspect, certes le plus observable, parmi d’autres de l’évolution de cet être complexe. L’avancement en âge est souvent décrit comme un déclin. Pourtant, malgré les apparences, il peut être un processus l’épanouissement où s’affirme et se consolide l’être social, psychique, spirituel, politique, intellectuel, religieux, sentimental et philosophique qu’est la personne âgée.»

  5. Il est tout aussi important de retenir chez la personne âgée, le besoin d'avoir une estime positive d’elle-même, le besoin de communiquer avec les autres, le besoin de se divertir, le besoin de se sentir utile, le besoin d’appartenir à un groupe, le besoin d’aimer et d'être aimé, le besoin d’intimité et le besoin de dépassement.

  6. La vieillesse  n'est pas une maladie (au sens pathologique du terme) Le processus de vieillissement de chacun de nous s’effectue tout au long de notre vie selon notre propre organisation psychique et notre capacité à faire face aux différents traumatismes qui touchent notre être dans sa dimension corporelle, intellectuelle et sociale, mais il n’y a pas de vieillissement de nos forces pulsionnelles qui donnent vie au psychisme.

  7. La fatigabilité somatique, la lenteur physiologique et idéatoire, les séparations et la proximité de la mort constituent des éléments constructifs du stade de vieillesse. • il faut toujours prendre en compte la personnalité antérieure qui peut rendre la personne âgée plus vulnérable aux frustrations qu’impose le vieillissement.

  8. C’est brutalement que le sujet se trouve confronté au vieillissement. Il faut une rupture, une maladie pour que d’ignoré qu’il était, le processus continu du vieillissement physique se révèle.

  9. Événements de vie et stress psycho-sociaux • La problématique de la personne âgée associe plusieurs ruptures et des pertes successives. • L’association de ces ruptures et pertes  fragilisation du sujet âgé incapable de faire face à des événements psychiques ou physiques « banaux » pour des adultes en pleine activité. • Sentiment d’infériorité, d’inutilité • Isolement – sentiment de solitude • Perte des repères sociaux

  10. Se désadapte peu à peu de la vie des gens « actifs » • Prend de la distance • Fait l’objet d’une mise à distance de la part des autres • S’isole • Cette désadaptation est modulée par : • La personnalité de l’individu • Ses investissements antérieurs • La solidité des liens avec ses proches

  11. Les pertes • Perte d’objet (conjoint, parents, amis, relations,…), • Perte de fonctions (marcher, voir, entendre, sentir), • Pertes physiques (maladie, dépendance, incontinence, intellectuelle, …), • Perte de l’identité sociale, professionnelle. • Perte des étayages sociaux (travail, amis). • Perte de séduction, puissance sexuelle.

  12. Aspects cognitifs • Diminution de la vitesse de traitement des informations • Réductions des ressources attentionnelles • Baisse des performances de la mémoire de travail (MCT, n° téléphone)

  13. Le vieillissement a des effets néfastes sur la mémoire prospective: se rappeler l’intention de faire quelque chose; utilisation agenda. Également sur la méta-mémoire qui assure le contrôle des activités de mémorisation, l’évaluation de l’étendue des connaissances et l’estimation des capacités d’évocation. (s’en suit une dépréciation de la mémoire et des compétences; sous-estimation)

  14. L’âge affecte moins les capacités d’organisation des connaissances, les processus mnésiques automatiques. • Les personnes âgées conservent de bonnes capacités d’encodage et de récupération des informations

  15. Notion de neuro-plasticité et de réserve cognitive: capacité du cerveau à se modifier tout au long de la vie aussi bien dans ses structures que dans son fonctionnement, en cas de lésion ou sous l’effet de stimulations adaptées. • Une pratique régulière de loisirs intellectuels stimulants: amélioration de la mémoire. • Le maintien global des performances cognitives facilite en retour l’engagement personnel dans des activités de vie plus efficientes.

  16. Les atteintes de l'image de soi

  17. La personne âgée va recevoir des attaques dans l'image de soi et cette image de soi peut s'effondrer, s'effriter. • L'image sociale: • La première atteinte de l'image de soi porte sur l'image sociale par l'arrêt de l'activité professionnelle et cette altération sera d'autant plus importante que cette image de soi est basée sur le faire et le paraître.

  18. La limitation physique • La deuxième atteinte, c'est la limitation des fonctions corporelles.Le corps, autrefois source de plaisir, devient source d'inconfort ou de déplaisir. Il devient de moins en moins performant et il est de plus en plus défaillant.Ce corps n'obéit plus à la volonté, devient étranger et la personne se sent trahie par ce corps souffrant, lourd, handicapé parfois.

  19. La crainte du morcellement Cette crainte fige l'image de soi et accélère la dégradation. • - Le corps est perçu en pièces détachées- dentier, lunettes, prothèses auditives, canne...- L'incontinence est ressentie comme une humiliation : le corps n'est plus un contenant... • Au niveau psychique, cette perte de la notion de contenantaccroit le morcellement de l'image de soi : l'identité va être touchée.En plus, cette déchéance s'offre à l'œil de l'autre et le regard de l'autre, souvent plus jeune, renvoie une image délabrée.

  20. le vieillard se voit comme on le voit ; c'est pourquoi le regard du soignant, de l’accompagnant a une telle importance dans les relations. • Le regard porté sur le sujet âgé nourrit le narcissisme de celui-ci. • Le narcissisme aide à supporter les pertes internes et externes successives auxquelles le sujet est confronté. • De la qualité du narcissisme dépend en partie la bonne réalisation du travail de deuil.

  21. Travail de deuil • Toute perte significative entraîne la nécessité du travail du deuil. • La perte peut concerner des objets réels ou symboliques, mais toujours des objets qui ont valeur d’étayage narcissique pour le sujet. • Le travail du deuil peut se distribuer en quatre étapes: • L’état de choc. • La révolte et la colère. • La phase dépressive. • La phase d’adaptation, de réinvestissement.

  22. Ce travail de renoncement récurrent que le vieillissement impose n’est pas facile : il mobilise pour l’homme, la femme âgée, de l’énergie psychique quand les facultés d’adaptation aux situations nouvelles « s’émoussent ». Attention: deuil du conjoint deuil d’un enfant

  23. dépression • → on a tendance à négliger la dysphorie du vieillard. On trouve presque normal qu’il se sente inutile et dévalorisé. • → signes de dépression peuvent se confondre avec une symptomatologie hypocondriaque (gêne, inconfort, douleurs, plaintes). • → est interprétée, par fatalisme, comme la conséquence normale du vieillissement

  24. facteurs de stress psycho-sociaux • L’atteinte des fonctions supérieures et les perturbations mnésiques • La baisse des performances cognitives antérieures • La réduction de la mobilité • L’apparition d’une surdité et de problèmes visuels • La diminution des activités sociales • Les difficultés matérielles (économiques)

  25. Les conditions d’existence difficiles • Le veuvage • La perte des relations professionnelles • La séparation des enfants • Des antécédents personnels et familiaux de dépression • Une maladie somatique chronique et/ou invalidante • Une douleur chronique • Un isolement social

  26. Des événements de vie et un enchaînement de ruptures occasionnant une situation de stress • A l’inverse: un environnement de bonne qualité pourrait exercer un effet de protection vis-à-vis de la dépression. (cf attitude, regard vis-à-vis de la personne)

  27. Symptomatologie dépressive Douleur morale : • Tristesse, découragement • Auto dévalorisation ou culpabilité • Pensées récurrentes sur la mort, idées suicidaires • Inhibition psychique et psychomotrice: • Perte d’intérêt et de plaisir • Agitation et/ou le ralentissement psychomoteur • Fatigue • Difficulté de concentration

  28. Symptomatologie somatique: • Douleurs • Troubles de l’appétit et troubles digestifs • Troubles du sommeil

  29. Symptômes indépendants de l’âge • Désespoir, pessimisme, perte de l’anticipation • Troubles de l’humeur, anxiété • Mésestime de soi • Perte de plaisir à vivre (anhédonie) • Troubles neurovégétatifs : anorexie, amaigrissement, troubles du sommeil • Ralentissement psychomoteur

  30. Traits spécifiques de la dépression de la personne âgée • Instabilité, agressivité, colère • Somatisations fréquentes, hypocondrie • Démotivation, ennui, sensation douloureuse de vide intérieur • Repli sur soi ,isolement • Angoisse matinale • Confusion • Dépendance • Troubles mnésiques • Impression d’inutilité d’être, suicide programmé, réussi

  31. angoisse • Elle est omniprésente et liée à plusieurs causes : • - la prise de conscience du vieillissement : cette crise est angoissante de deux manières : d’une part il faut se dessaisir de ce qu’on possédait ou de ce qu’on était et rien ne garantit qu’on ne regrettera pas ce qu’on a perdu; d’autre part il faut aller vers autre chose, sur quoi on n’a pas davantage de garantie.

  32. La perte progressive des capacités intellectuelles: on a beau dire que les gains compensent les pertes, il s’agit d’abord d’un processus de perte et le sujet âgé n’a aucune certitude quant aux limites de cette perte (menace de la démence). • Les réactions de l’entourage : la question se pose de savoir comment l’entourage va tolérer cette crise: contenant, rassurant, explosant?

  33. Les mécanismes de défense • mécanismes de défense englobent tous les moyens utilisés par le moi pour maîtriser, contrôler, canaliser les dangers externes et internes • Le déni : en dépit de l'évidence et de la multiplication d’indices manifestes et flagrants, le sujet refuse de toutes ses forces de reconnaître la réalité, préférant refouler sa souffrance et enfouir, en le niant, ce savoir trop douloureux.

  34. Le déplacement : Le sujet focalise sa peur sur une autre réalité, en transférant l’angoisse liée à sa maladie sur un élément substitutif (par exemple, peur des effets secondaires) • Fixation : Persistance d’un attachement à une personne ou à une situation liée au passé et disparue, entraînant des satisfactions narcissiques régressives. • Régression : Le sujet se replie sur lui-même et sur ses symptômes, demandant à être protégé et pris en charge sur un mode parental.

  35. La projection agressive : Le sujet réagit de façon agressive et revendicatrice, attaquant ses proches (et les soignants) sur un mode paranoïaque et déversant ressentiment et amertume. • La sublimation, la combativité : rendre constructif le rapport à l’adversité. Le sujet prend appui sur l’épreuve qu’il endure pour tenter de la dépasser et de se dépasser lui-même, pour rendre constructif son rapport à l’adversité.

  36. autres formes d’expression • des troubles du caractère (troubles de la personnalité): irritabilité, autoritarisme, défiance, récriminations ...». Dans des formes extrêmes ces troubles peuvent prendre l’allure de délires souvent à thèmes de persécution, de préjudices.

  37. des comportements d’évitement : des allégations de fatigue, de douleurs, de difficultés de la marche peuvent dissimuler des craintes, un sentiment d’insécurité, peur de tomber par ex. que ne justifie pas toujours l’état somatique de la personne âgée.

  38. Des comportements de démission, de laisser-aller incurique, notamment dans les situations de stress comme celle d’un changement de milieu, d’hospitalisation... • Des préoccupations hypocondriaques : l’inquiétude se polarise sur le fonctionnement du corps qui devient le centre d’intérêt exclusif de la personne. • vidéo

  39. Entrée en institution • Vieillir: processus lent, progressif et adaptatif • Parfois survient un bouleversement : décès du conjoint, chute, perte subite d’autonomie, événement brutal qui provoque une urgence, un stress familial. • Ce bouleversement agit sur l’homéostasie familiale.

  40. famille • -système où chacun a un rôle, une fonction qui en maintient l’homéostasie • -lieu de sens et d’appartenance • -fait partie d’une généalogie. La maladie vient réactiver la conscience transgénérationnelle (anciennes maladies, deuils non résolus,…) • -Les comportements peuvent être très différents d'un membre de la famille à l'autre.

  41. La famille assiste au passage de son intimité de la sphère privée à la sphère publique. • La mobilisation de la famille entraîne un appel à des intervenants extérieurs. De part les services de maintien à domicile ou de part l’hospitalisation et ses intervenants. • Chaque phase augmente le nombre d’intervenants (complexification) et nécessite une nouvelle adaptation de la famille.

  42. Bouleversement des systèmes familiaux : • rapports dans la fratrie • tension conjoints et beaux-parents • désignation d’une fille ou un fils voué à s’épuiser dans l’accompagnement de son parent âgé • couples fusionnels mère/fille • réveille bien des secrets enfouis ou des traumatismes tus.

  43. Principale problématique familiale : le sentiment de culpabilité. • Lié au placement ; être perçus comme de mauvais enfants, parents, …par l’entourage plus éloigné, par les membres de l’institution, par les membres de la société… • Lié au non respect de la promesse faite à leur parent de ne jamais les « abandonner » dans une maison de retraite. • Lié au sentiment de soulagement. Le placement libère le conjoint, l’enfant,…

  44. Entrer dans une institution • C’est passer : • - d’un logement de plusieurs pièces à une chambre • - d’un environnement physique familier à un environnement étranger, à découvrir • - d’une vie, où je fixe mes règles, à un endroit où elles me sont décidées

  45. - d’une vie où je choisis les personnes que je côtoie à des soignants, des résidents imposés (avec obligation de m’en faire des amis) • - de distances et d’intimité choisies et respectées à de nouvelles personnes y entrant. • - …

  46. Arrachement au lieu, témoin de l’existence personnelle et de son sens pour le vieillard • Chez soi, tout est « signe » meubles et tableaux, tapis et casseroles et jusqu’à l’air qu’on respire, odeurs de cuisine et traces de parfums qui furent la vie même. • Dépouillé de cet espace « amniotique », l’individu perd définitivement le pouvoir auto-organisateur de sa vie quotidienne. Le rythme institutionnel le gouverne désormais, quelque soit la bienveillance d’autrui.

  47. réactions • Il y a presque toujours une période difficile au début. Une phase d’adaptation qui se rapproche d’une dépression. Avec des résidents qui vont refuser de sortir de leur chambre, de voir les autres personnes âgées, être désagréables… Mais c’est normal, il faut que la personne fasse le deuil de sa maison et assimile ses nouvelles règles de vie. C’est donc un véritable bouleversement. D’autant plus qu’il y a un choc lié à l’effet miroir.

  48. L’effet miroir : en fait, on ne vit jamais avec la conscience de son âge. On ne se voit pas vieillir et on se projette généralement dans des personnes plus jeunes. Mais quand on entre en maison de retraite, on est forcément stigmatisé comme âgé et dépendant. Et on a, face à soi, des personnes âgées. Ce qui est un choc. C’est comme ça qu’on voit souvent des personnes âgées être relativement intolérantes vis à vis des autres résidents en disant : « c’est horrible ici, il n’y a que des vieux ! »

  49. L’impact de notre regard   • De notre définition même de la vieillesse, • Des rôles dévolus aux aînés, • Du refus de s’identifier aux déments et aux grands dépendants, en déniant qu’il puissent avoir une vie affective (consciente et inconsciente) avec des perceptions et des conduites adaptées, • Du risque de sous-estimer le besoin légitime de compter (qui explique beaucoup de conduites) • Cf: importance de notre regard sur le narcissisme

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