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Olivia Huertas 3°5

Du camp des Milles à Mauthausen Itinéraire des élèves de troisième sur les traces de la déportation des enfants vers le système concentrationnaire nazi. Olivia Huertas 3°5. Sommaire. Présentation générale du projet.

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Olivia Huertas 3°5

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Presentation Transcript


  1. Du camp des Milles à MauthausenItinéraire des élèves de troisième sur les traces de la déportation des enfants vers le système concentrationnaire nazi. Olivia Huertas 3°5

  2. Sommaire Présentation générale du projet. Musée de la Résistance. Fontaine de Vaucluse : Le rôle de Vichy. Rappel des lois antisémites. Le camp des Milles : Histoire du camp, Les enfants déportés. Travail de mémoire en Arts plastiques. Un Juste à Saint-Andiol : Le Père Singerlé. Mauthausen : L'univers concentrationnaire, les enfants tziganes, le Mémorial des enfants. Poésie engagée et poèmes des élèves en cours de Français. « Les Etoiles jaunes » : Théâtre et débat au collège.

  3. Cette année toutes les classes de notre collège ont travaillé sur la déportation des enfants dans le système concentrationnaire nazi. Tout au long du premier trimestre et le début du second nous avons été sensibilisés par des sorties (Musée de la Résistance à Fontaine de Vaucluse; Camp des Milles); un voyage vers Mauthausen et ses camps annexes (pour 54 d'entre-nous) et une pièce de théâtre suivi d'un débat (Etoiles Jaunes). • En Histoire, Français et Arts plastiques nous avons travaillé ce sujet difficile. Quatorze élèves issus de toutes les classes ont choisi de vous présenter le résultat de ce travail. Il s'agit de la présentation des sorties, des extraits des poésies engagées, étudiées ou rédigées par les élèves, de travaux artistiques sur le thème de la mémoire et de l'enfermement. • « Plus d'un million d'êtres humains ont été exterminés dans ce seul camp (Auschwitz), au nom de l'idéologie nazie, simplement parce qu'ils étaient nés juifs. Pour la plupart, ils ont été gazés dès leur arrivée. Les hommes, les femmes, les enfants, à peine débarqués des wagons, étaient sélectionnés en une seconde, sur un simple geste des médecins SS.  • Que seraient devenus tous ces bébés, ces enfants, ces adolescents juifs, assassinés ici, dans les ghettos ou dans d'autres camps? Des philosophes, des artistes, de grands savants, d'habiles artisans ou des mères de famille? Cette question non plus n'a pas de réponse. Tout ce que je sais, c'est que je pleure encore chaque fois que je pense à eux. Jamais je ne les oublierai. • Pour que le « plus jamais ça » devienne une réalité, souvenez-vous des camps de la mort. Rappelez-vous la barbarie avec laquelle des hommes, qui appartenaient à la même planète que vous et moi, ont assassiné un million et demi d'enfants, au seul motif qu'ils étaient juifs ». • Simone Veil

  4. L'Etat français collabore à la politique antisémite.Musée de la Résistance, Fontaine de Vaucluse. Le Musée de la Résistance nous a permis de nous plonger dans ces années de guerre. Au Premier étage des documents évoquent le rôle du gouvernement de l'Etat français dans la déportation et l'extermination. Le gouvernement de Vichy est responsable de l'internement, de la déportation et de l'extermination de 80.000 personnes juives. La police française a arrêté et déporté 76.000 personnes. Selon Serge Klarsfeld, 14.000 enfants ont été déportés pour la seule raison qu'ils étaient juifs! Vichy a promulgué 55 textes officiels antisémites. Ils sont allés souvent très loin dans l'exclusion et l'organisation de la déportation .

  5. Les étapes de la politique d'exclusion et de persécution des juifs et des enfants juifs. 3 octobre 1940 : Premier statut des juifs : «  Nous Maréchal de France, chef de l'Etat français, décrétons : art. 1° : Est regardé comme juif, pour l'application de la présente loi, toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif ». Ce statut est appliqué en zone sud par la seule initiative de Vichy, les autorités allemandes ne l'ont pas demandé. Adélie Bat 3°2

  6. 16 et 17 juillet 1942 :Rafle du Vél'd'Hiv par la police française: 12884 arrestations. Déportation de 4051 enfants (30 seulement reviendront des camps). 10 novembre 1942 : Rupture des négotiations avec le gouvernement américain pour laisser partir quelques milliers d'enfants juifs vers les Etats-Unis. 6 avril 1944 : Rafle de 43 enfants juifs à Izieu (Ain) 15 août 1944 : départ du dernier convoi des déportés. Vichy par ses lois antisémites précède souvent le gouvernement allemand! • Fin 1940 : • 40 000 juifs sont internés en Zone libre! • On compte en zone non-occupée 31 camps (Les Milles, Rivesaltes, Argelès, Récébédou...) • Mai/août 1941 : Rafles de milliers de juifs en région parisienne. • 2° statut des juifs (obligation de se faire recenser. • 29 mai 1942 : Port de l'étoile jaune en zone occupée dès l'âge de six ans. • Juin 1942 : Laval met la police française à la disposition des Allemands et commence à organiser la « livraison » des juifs. Il propose la déportation des familles juives de la zone non-occupée y compris les enfants de moins de 16 ans.

  7. Le camp des Milles.Au mois de novembre 2008, tous les élèves de troisième du collège sont allés visiter le camp.

  8. Le Camp des Milles et la déportation des enfants. Le camp des Milles est une ancienne Tuilerie. Les village des Milles se situe non-loin d'Aix en Provence. Les autorités françaises y internent d'abord les ressortissants allemands et autrichiens lors du début du conflit. Ce sont souvent des intellectuels qui laisseront des témoignages de cet internement à travers des écrits, des dessins ou des peintures. Le camp va se transformer sous la collaboration de Vichy en camp de transit vers Drancy puis de déportation vers Auschwitz. Il s'agit pour le gouvernement de Laval de livrer 10.000 juifs de la Zone libre à l'Allemagne en incluant les enfants de moins de seize ans. D'août à septembre 1942, 2500 juifs (Hommes, femmes, enfants) transiteront par ce camp. Hans Bellmer, interné en 1939 à la briquetterie des Milles.

  9. Il n'y avait aucune raison pour que les enfants soient déportés. Ils n'avaient commis aucun délit mais leur seul crime étaitd'être nés juifs. Les enfants montaient dans des wagons avec leurs petits bagages. Ils étaient arrachés à leurs parents, les plus jeunes d'entre eux ne comprenaient pas pourquoi ils partaient sans leurs parents. Les enfants étaient le plus souvent conduits à la chambre à gaz dès leurs arrivées au camp. Sur le camp, les infirmiers du Revier provoquaient l'avortement des femmes enceintes. Une fois né, on l'étouffait ou le noyait devant sa mère. Les quelques survivants sont le plus souvent les enfants âgés de plus de quinze ans ou les enfants utilisés pour les expériences médicales. • Christian Boltanski, plasticien français. Il travaille sur la mémoire, les défunts et l'enfance. Ces oeuvres sont des mémoires qui font revivre les absents.

  10. Les enfants internés au camp des Milles Extraits d'un rapport concernant le départ du camp des Milles des internés livrés par Vichy aux nazis et transférés de la zone dite "libre" en zone occupée, d'où ils allaient repartir très vite pour Auschwitz-. Ce rapport daté du 24 août 1942 porte la cote CCXIII-115. Il concerne les départs des 11 et 13 août 1942 : Nous avons assisté dans la matinée du Lundi au départ des enfants. Pendant qu'on les faisait monter dans des cars avec leur mince bagage des scènes déchirantes se sont produites. Les enfants jeunes, qui ne pouvaient comprendre les raisons de cette séparation, s'accrochaient à leurs parents et pleuraient. Les aînés, qui savaient combien la douleur de leurs parents était grande, tentaient de dominer leur peine et serraient les dents. Les femmes s'accrochaient aux portiéres des cars qui partaient. Les gardes et les policiers eux-mêmes dominaient mal leur émotion. L'impression était d'autant plus affreuse que jusque là, le plus grand calme avait régné dans le camp. Une résignation pesante et amère se lisait sur les visages. Aucune protestation, aucun cri d'indignation ou de oolére ne se faisait entendre. Il semblait qu'après tant d'épreuves les internés n'avaient plus là force de se rebeller contre leur destin.

  11. Comment se souvenir ? Travail de mémoire en Arts Plastiques En Arts plastiques, nous avons travaillé sur les thèmes de la Mémoire et du souvenir de ces enfants. Nous avons surtout étudié le plasticien Boltanski qui a beaucoup travaillé des oeuvres sur la déportation des enfants juifs. Sa démarche est de tenter de singulariser chacun de ces enfants pour retrouver la mémoire. Nous avons aussi travaillé sur les lieux de mémoire (Mémorial de Berlin, ceux de Mauthausen...) et notamment sur le mémorial contre le racisme et l'oubli de Sarrebruck. Les artistes ont inscrit sur chaque pavé d'une voie, les noms de milliers de victimes, puis ils ont pavé la voie avec les noms vers la terre (la mort, l'enterrement). Ainsi, les passants ne savent pas. Cela rappelle la mémoire que l'on piétine et l'anonymat de ces victimes du système d'extermination nazi. Comment ne pas oublier ces enfants qui n'ont pas eu d'avenir?qui ont été exterminé dans l'indifférence?

  12. J'ai voulu réaliser le système implacable de la machine nazie, Du camp des Milles à Mauthausen. Toutes ces vies innocentes d'enfants prises dans un engrenage, un rouage fatal avec la collaboration de l'Etat français et la complicité de l'indifférence et de la peur. • Margaux Chailloux 3°1.

  13. J'ai réalisé ce projet pour que l'on se rappelle de l'horreur des camps. Mon idée était de faire une boîte à souvenir qui renfermait un lourd passé.A l'intérieur, j'ai essayé de recomposer l'arrivée effroyable des enfants déportés : le wagon à bestiaux qui arrivait dans une nuit froide, puis les enfants qui avaient survécu au voyage et qui posaient les pieds sur un sol inconnu, seuls et sans secours face aux horribles portes de la mort.La boîte est recouverte de photographies des camps en noir et blanc. Elles représentent l'intérieur du camp, la réalité que l'on ne peut pas voir à l'arrivée. Cécile Viret 3°4 « Nous avons voyagé jusqu'ici dans les wagons plombés, nous avons vu nos femmes et nos enfants partir pour le néant... »Primo Lévi, italien, résistant juif. Si c'est un homme.

  14. Un Juste à St Andiol : Le père Singirlé.(1913/1949). Fernand Singirlé est un personnage hors du commun. D'abord curé de Venelles et Meyrargues où il se fit remarquer pour son courage, car il y cachait des gens (surtout des juifs) recherchés par la police de Vichy et de la Gestapo. A 26 ans, il est nommé prêtre d'Aix-en-Provence(déc.1939). Quatre ans plus tard, il est nommé à la paroisse de Saint-Andiol. Il continu la résistance face aux allemands installés au château, voisin de son église. Il y mourru le 25 janvier 1949, à l'âge de 36 ans. On retient de lui que c'était un homme apprécié. Titulaire de la Croix de guerre et de la médaille de la Résistance,il lui a été décerné ,en 1999, à Jérusalem, le titre de « Juste parmi les nations » pour avoir aidé, à ses risques et périls, des juifs pourchassés pendant l'occupation allemande.

  15. Mauthausen Les effectifs sont d’abord constitués de criminels et d’asociaux, puis de politiques venant des Sudètes, Allemands, Autrichiens, Tchèques, Polonais, Tziganes.Après la défaite française, sont internés des républicains espagnols.Des Français, des Yougoslaves, des Italiens y sont déportés.A partir d’octobre 1943 des femmes sont internées dans des kommandos dépendant de Mauthausen.Puis le camp reçoit les évacués de l’Est, notamment des juifs d’Auschwitz, puis des juifs hongrois, y compris des enfants.« Parfois les arrivages étaient si importants que, devant l’impossibilité de loger tout le monde, les chefs de blocks et les kapos, tout l’appareil répressif du camp, recevaient l’ordre de supprimer un certain nombre de détenus. Les exterminations avaient lieu la nuit quand tout le monde était couché. (...) Les allées et venues des responsables du camp, les conciliabules entre les chefs de block, les kapos, leur nervosité, et puis soudain ce calme inhabituel, l’atmosphère plus lourde, enfin un je ne sais quoi nous tenait pour la plupart éveillés, n’osant pas bouger, retenant notre respiration. Et puis, coups de tonnerre : tous les tueurs, armés de barres de fer, envahissaient les blocks et le carnage commençait ». Georges Parouty, Gusen I, Kommando de Mauthausen

  16. Jean Cayrol (1911/2005) Jean Cayrol publia ses premiers poèmes dès les années 1930. Membre d'un réseau clandestin pendant l'occupation, il fut dénoncé et déporté au camp de Mauthausen. Durant son séjour dans le camp, il écrit les poèmes de la nuit et du brouillard. Rescapé par miracle de l'enfer concentrationnaire, il publie ses poèmes en 1945. Ces textes accompagneront la bande-son du film « Nuit et brouillard » d'A. Resnais, 1947. Ses autres œuvres évoqueront les souffrances endurées. Médaillé de la Résistance, Croix de guerre 39-45. Hermine Garnier 3°5

  17. Au nom du mort qui fut sans nom • Au nom des portes verrouillées • Au nom de l'arbre qui répond • Au nom des plaies au nom des prés mouillés. • Au nom du ciel en feu de nos remords • Au nom d'un père qui n'aura plus son fils • Au nom du livre où le sage s'endort • Au nom de tous les fruits qui mûrissent • Au nom de l'ennemi au nom de vrai combat • Où l'oiseau avait fait son nid • Au nom du grand retour de flamme et de soldats • Au nom des feuilles dans le puits • Au nom des justices sommaires • Au nom de la paix si faible et dans nos bras • Au nom des nuits vivantes d'une mère • Au nom d'un peuple où s'effacent les pas • Au nom de tous les noms qui n'ont plus de renom • Au nom des lois remuantes au nom des voix • qui disent oui qui disent non • Au nom des hommes aux yeux de proie. • Amour je te livre aux premières fureurs de la Joie. • J'accuse, Jean Cayrol. Illustration :Olivia Huertas 3°5

  18. Mémorial pour les enfants à Mauthausen. Autour d'elle on s'écrie « Mein Gott » Mais elle ne sait pas pourquoi, Elle croit qu'elle a commis une faute, Et qu'on la punira là-bas. Hélas la vérité n'est autre qu'elle est amenée à la mort, coincée, serrée contre les autres Dans un wagon qui n'est pas d'or. Ses parents, elle les appelle, Mais elle ne peut que retenir Son souffle qui est déjà faible Elle sait qu'elle va bientôt mourir. Quel désastre en arrivant là, Où la mort règne, où le froid dure, Elle sait qu'elle ne tiendra pas, Les pieds enfoncés dans la sciure. Mais un homme lui dit d'approcher, Malgré la peur elle le suit, Dans le noir elle est enfermée, Et sans un bruit le gaz s'enfuit... Mathilde , JULIETTE FRANCHINI, 3°4

  19. Les enfants tsiganes • Il faut savoir que les tsiganes sont un peuple dont nous n'avons pas beaucoup de témoignages de survivants. D'autre part le racisme contre les gitans, tsiganes, gens du voyage a continué après la guerre, et de nos jours encore. • Les tsiganes furent comme les juifs interpellés et mis dans des camps de concentration ou d'extermination. Le camp de concentration pour les tsiganes de Montreuil-Bellay fut rapidement détruit après guerre. • A Mauthausen des femmes et enfants tsiganes furent déportés et placés dans un camp de tentes en contrebas de la colline du camp. Un dessin d'un caricaturiste français interné à Mauthausen (dessin exposé au musée du camp) montre un épisode où des enfants cachés dans une fosse reçoivent de l'aide des prisonniers. Maquette du camp au musée de Mauthausen.

  20. Un compte à régler Dix amis sont morts à la guerre Dix femmes sont mortes à la guerre Dix enfants sont morts à la guerre Cent amis sont morts à la guerre Cent femmes sont mortes à la guerre Cent enfants sont morts à la guerre Et mille amis et mille femmes et mille enfants Nous savons bien compter les morts Par milliers et par millions On sait compter mais tout va vite De guerre en guerre tout s’efface Mais qu’un seul mort soudain se dresse Au milieu de notre mémoire Et nous vivons contre la mort Nous nous battons contre la guerre Nous luttons pour la vie Paul Eluard Ce poème défend la vie, la lutte contre la mort et la guerre. L'auteur évoque les femmes, les amis et les enfants décédés anonymes par millions. Je pense que l'auteur utilise les morts pour nous faire réagir, nous toucher, lutter contre ces violences et pour la vie. Je trouve que ce poème écrit à l'issu de la Première Guerre mondiale peut être aussi repris en hommage pour les enfants déportés et exterminés dans les camps lors de la Seconde Guerre mondiale.

  21. Paul Eluard Poète de l'avant garde et ami des artistes dadaïstes et surréalistes, Il est né le 14 octobre 1885. En 1913, il publia son premier recueil de poésie. Il a écrit le poème, un compte à régler car la Grande Guerre l'a beaucoup touché. Il a connu le front en 1917 et a fini la guerre avec des nouvelles idées pacifiques. Il est mort le 18 novembre 1952.

  22. La faim leur tordait le ventre La peste concentrationnaire les tuait un par un Je ne voulais en voir mourir aucun Aucun ne survécu dans ces camps. Les chambres ne cessaient de fonctionner Le sang ne cessait de couler Mais ils n'étaient pas sous les parasols Mais seulement sous l'enfer qui régnait Certains enfants sont morts dans la douleur Des innocents brisés par la peur Beaucoup de familles ont ainsi disparu. Beaucoup de personnes ont été gazées Une fois mortes, ils leurs ont pris leurs dents Ils leurs ont pris leur mémoire et leur vie. JOËLLE CATHERINE ET ANAÏS CHETCUTTI 3°1. Boltanski

  23. Etoiles Jaunes. Texte de Frédéric Ortiz. Avec : Cécile Vigne et Anne-Marie Ortiz. Nous avons reçu au collège une troupe de Théâtre de Marseille qui est venue interpréter la pièce « Etoiles Jaunes ». Cette pièce raconte l'histoire d'une enfant, Marika Janik, hongroise immigrée à Paris, déportée et gazée à Auschwitz. A l'issu de la représentation très émouvante, nous avons discuté avec les comédiens. Cette pièce a pu être écrite d'après le témoignage d'une rescapée des camps Ruth Freschel, qu'une des comédiennes a rencontrée à Marseille. Elle met en scène la vie de Marika depuis son arrivée en France jusqu'à sa mort dans les chambres à gaz d'Auschwitz. Une deuxième comédienne joue le rôle d'une française qui approuve la collaboration de Vichy. Tous ces propos sont véritables et proviennent de journaux de l'époque. L'auteur et metteur en scène a voulu nous raconter l'histoire d'une enfant pour rendre moins abstrait la réalité de la Shoah : « Il ne s 'agit pas de la tragédie abstraite de 6 millions de juifs mais bien l'histoire de 1+1+1+1...ETOILES JAUNES est l'histoire d'une enfant ». Le texte de la pièce est répertorié aux archives de Yad Vashem à Jérusalem. Cette pièce lourde en émotions, nous a beaucoup touché. « Auschwitz, il y avait pire que d'être tatoué...ne pas l'être! Moi, je suis partie à la chambre à gaz dès la descente du train... »

  24. Conclusion • Tout au long de cette année scolaire et de ce projet, nous avons appris ce que nous aurions jamais voulu savoir, nous avons vu ce que nous aurions jamais voulu imaginer... • Comment témoigner maintenant pour ces millions d'enfants que le système d'extermination nazi a fait disparaître? • Nous espérons que nos « travaux de mémoire » y contribueront un peu. • Juliette Franchini, Johanna Meric, Maëva Peccoraro, Cécile Viret, Flora Defrasne, Sophie Grenier, Kévin Peyron, Clément Lanzalavi, Mélissa Blachier, Gaëtan Vernet, Alix Ballay, Anaïs Chetcutti, Joëlle Catherine, Margaux Chailloux élèves au Collège F.Dolto, Saint-Andiol (13670). • « Nous ne reviendrons pas. Personne ne sortira d'ici, qui pourrait porter au monde,la sinistre nouvelle de ce que l'homme, à Auschwitz, a pu faire d'un autre homme » Primo Lévi, Et si c'est un homme.

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