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Sœur Emmanuelle. Elles a consacré sa vie. au bonheur. et à l'amour. des plus pauvres. « Acharnons-nous pour que l'Homme soit partout respecté. ». Biographie de Sœur Emmanuelle
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Elles a consacré sa vie au bonheur et à l'amour des plus pauvres.
« Acharnons-nous pour que l'Homme soit partout respecté. » Biographie de Sœur Emmanuelle Madeleine Cinquin dite sœur Emmanuelle mène une enfance des plus paisibles à Bruxelles. Sa vie se trouve néanmoins bouleversée par la mort de son père. Elle décide de rentrer au couvent dans le but de s'occuper de l'enfance malheureuse. Son dévouement insatiable l'amène à devenir professeur de lettres et de philosophie en Egypte, Turquie et Tunisie. Sa retraite se prononçant, déterminée, elle se consacre aux pauvres et s'établit à l'âge de 62 ans au Caire avec les chiffonniers d'un bidonville. Elle œuvre sans répit dans la misère quotidienne jusqu'à fonder, alors qu'elle a 74 ans, une association baptisée Les Amis de sœur Emmanuelle. Celle-ci aide aujourd'hui plus de 60 000 enfants du monde entier. A la demande de ses supérieures, elle rentre en France en 1993; elle écrit alors trois ouvrages inspirés par sa foi inébranlable : 'LeParadisc'est les autres', 'Jésustel que je le connais' et ‘Yalla : en avant les jeunes'. A 93 ans, elle aide des SDF en majorité algériens dans un centre situé près de Fréjus, avec l'association Les Amis de Paola. Le 1er Janvier 2002, sœur Emmanuelle est promue au grade de commandeur de la Légiond'honneur. Par sa générosité et sa tolérance, elle sait remporter le soutien de nombreuses personnalités médiatiques, qui s'ajoute à son efficacité naturelle.
Jeunesse Elle partage ses années d'enfance et de jeunesse entre Paris, Londres et Bruxelles, lesquelles sont marquées par la mort de son père, noyé sous ses yeux sur la côte d'Ostende lorsqu’elle a 6 ans. C'est à 20 ans que Madeleine Cinquin décide de rentrer au couvent malgré l'opposition de sa mère. A 23 ans, après des études de sciences philosophiques et religieuses, elle prononce ses vœux de religieuse dans la congrégation Notre-Dame de Sion et devient Sœur Emmanuelle. Sœur Emmanuelle enseigne les lettres au Lycée Notre-Dame de Sion à Istanbul en Turquie entre 1932 et 1960 et ensuite en Tunisie. Tout au long de ces années, elle ressent le désir de se mettre au service des exclus. Elle sensibilise ses élèves, de condition aisée, aux difficultés des populations démunies de leur pays. Elle enseigne à Alexandrie et s’attache beaucoup à l’Égypte.
Engagement au Caire En 1971, à l’âge de la retraite, elle décide de partager la vie des plus pauvres, les chiffonniers du Caire, en Égypte. Guidée par ses valeurs : la foi en l'Homme, le Respect de l'autre et la Justice, elle parvient à s'intégrer dans leur communauté. En travaillant en collaboration avec les chiffonniers, elle contribue à améliorer leurs conditions de vie. Ses priorités vont à la santé et à l’éducation des enfants. En quelques années, des dispensaires, des écoles et des jardins d'enfants sont construits. Elle rencontre en 1976 Sarah Ayoub Ghattas (sœur Sarah), alors jeune et dynamique supérieure d'un couvent copte orthodoxe, francophone, issue d'une famille de la bourgeoisie qui la rejoint et devient l'âme de la communauté. Grâce à sœur Sarah, « la maison étant tenue », sœur Emmanuelle peut parcourir le monde pour récolter des fonds grâce à ses dons d'oratrice et sa personnalité chaleureuse.
Enfants au Caire « pour comprendre la misère, il suffit parfois simplement de l'avoir côtoyée ».
« Partout et toujours, cherche sans te lasser le remède qui soulage, sème l'espoir : ça vivifie et ton amour peut faire des miracles. » « C'est à toi que je m'adresse, jeune de France et d'Europe. Ecoute la vieille femme que je suis : née en 1908, j'ai connu le siècle le plus hallucinant qui soit ; j'ai été appelée dans les cinq continents pour répondre aux drames de la misère, de la violence et de la guerre, là où l'homme est un loup pour l'homme. Tu es le fils de ton siècle, tu es baigné dans tout ce qui bouillonne autour de toi. Je voudrais le clamer à chacun d'entre vous : sois l'homme, la femme que tu es. Si la déprime est prête à te jeter par terre, sache-le : la force est en toi, dans ton corps et dans ton cœur. Cette soif de justice qui t'habite, laisse-la t'emporter vers plus malheureux que toi, entre dans la bataille. Crois en toi, en cette passion pour un monde où des hommes libres vivraient égaux, en frères. Crois en ton dynamisme, incarne ton idéal à l'endroit même où tu vis, là où tu sens battre ton cœur. Sache que ton acharnement, en dépit des échecs, assurera ton triomphe. Crois dans les autres : le même souffle de justice les fait tressaillir. Ne crains pas de rejoindre leur combat : l'union des jeunes est une puissance formidable. Crois en toi, comme moi en toi, crois en l'autre comme en toi ! » Sœur Emmanuelle
En faveur de la contraception Confrontée à une surnatalité due à la carence de moyens de contraception, SœurEmmanuelle milite pour la nécessité de la prise de la pilule. Elle a d'ailleurs tenté d'en convaincre le pape, sans succès... Souvent surnommée la « petite sœur des chiffonniers », religieuse et écrivain belge née le 16 novembre 1908 à Bruxelles en Belgique et décédée le 20 octobre 2008 à Callian (Var) en France. Elle est connue pour ses œuvres caritatives en Égypte auprès des enfants et est un symbole, dans l'opinion française, de la cause des déshérités.
L’école crée pour les petits chiffonniers par Sœur Emmanuelle au Caire Les chiffonniers du Caire
Retraite En 1993, à la demande de ses supérieures, Sœur Emmanuelle quitte définitivement l'Égypte et rejoint sa communauté en France. Elle continue de se battre pour plus de solidarité. Elle écrit des livres (Chiffonnière avec les chiffonniers, Richesse de la pauvreté, Vivre, à quoi ça sert ?), rencontre des jeunes dans les lycées et les écoles, s'occupe également de l'association Les Amis de Paola à Fréjus en aide aux SDF et donne des conférences aux côtés de son association pour sensibiliser le public à l'engagement solidaire. En 1995, avec Geneviève de Gaulle-Anthonioz, elle est à l'origine de l'orientation de la campagne présidentielle de Jacques Chirac sur le thème de la fracture et de l'exclusion sociale Le 1er janvier 2002, Sœur Emmanuelle est promue par JacquesChirac au grade de commandeur de la Légion d'honneur avant d'être élévée, par NicolasSarkozy, le 31 janvier 2008 grand officier de la Légion d'honneur. Depuis 1993, elle vivait dans une maison de retraite de Callian dans le département du Var, où elle est décédée le 20 octobre 2008 à l'âge de 99 ans. Sœur Emmanuelle aurait fêté ses 100 ans le 16 novembre 2008.
Une liberté de ton La chiffonnière n’avait pas d’âge. Tout le monde se souvient de son visage creusé par le temps, de cette mèche blanche balayant son front et de sa voix tranchante et fluette. Un franc parler dans un si petit gabarit, disaient certains… Quand les journalistes l’interrogeaient sur l’Islam et l’islamisme, Sœur Emmanuelle s’emportait : « par essence, le musulman n’est ni violent, ni un fanatique. J’en ai connu des milliers. Seulement chaque homme, surtout jeune, est enclin à libérer ses instincts primaires ». Elle n’était pas favorable à l’interdiction du foulard à l’école : « N’est-il pas essentiel de respecter celui qui pense autrement ? Si aujourd’hui j’étais chrétienne à l’école, je porterais un voile uniquement par instinct », Des paroles qui s’inscrivent dans une liberté de ton, propre à la religieuse. cite le Monde.
Une retraite amplement méritée La maison de retraire où vivait Sœur Emmanuelle à Callian, dans le sud-est de la France
« Yallah ! » (en avant !), criait Sœur Emmanuelle. Lundi 20 octobre 2008, sa voix a fait place au silence. La religieuse, petite silhouette perdue dans une éternelle blouse grise, s’est éteinte dans la nuit de dimanche à lundi dans sa maison de retraite à Callian dans le Var, en France. Elle avait 99 ans. Elle s’est battue tout au long de sa vie contre la pauvreté et l’exclusion des plus pauvres. « Tant que je peux marcher et être utile, je marche ; et le jour où je tomberai, et bien quelqu’un d’autre prendra ma place et continuera le mouvement », disait Sœur Emmanuelle. Espérons que d’autres reprendront son combat en faveur des plus démunis.
« On ne possède pas le bonheur comme une acquisition définitive. Il s'agit à chaque instant de faire jaillir une étincelle de joie. Ne l'oublions pas : souris au monde et le monde te sourira. » PPS de Nola Avec des images et des textes pris sur le web Musique : Lullababy harp de Patricia Spéro 20 octobre 2008 Nola-ml@wanadoo.fr