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III. Le front et l’arrière

III. Le front et l’arrière. « L’armée protège l’arrière. L’arrière travaille pour l’armée » Extrait du journal Excelsior , février 1917 « Ce que nous avons fait, c’est plus qu’on ne pouvait demander à des hommes et nous l’avons fait » Maurice Genevoix A. Le front. 1. La vie au front.

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III. Le front et l’arrière

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Presentation Transcript


  1. III. Le front et l’arrière

  2. « L’armée protège l’arrière. L’arrière travaille pour l’armée » Extrait du journal Excelsior, février 1917 « Ce que nous avons fait, c’est plus qu’on ne pouvait demander à des hommes et nous l’avons fait » Maurice Genevoix A. Le front

  3. 1. La vie au front Entraînement au brevet : les souffrances des soldats pendant la 1re Guerre mondiale

  4. La vie dans la tranchée 1. Qu’est ce qu’une tranchée ? Pendant la guerre de position, les tranchées sont des fossés protégés par des barbelés et sacs, aménagées pour combattre, se protéger de l’ennemi et vivre dans l’attente du combat. Lettre 2. Quelles sont les conditions de vie des soldats ? Les conditions de vie des soldats sont très difficiles : - froid et pluie - boue - inconfort dans des abris de fortune - manque d’hygiène ( rats, maladie…)

  5. Les combats 1. Quelles sont les armes utilisées ? Les combats sont très meurtriers en raison de l’utilisation de : - les fusils avec baïonnette - les canons lançant des obus - les gaz asphyxiants Les sentiers de la gloire 2. Pourquoi les attaques contre la tranchée adverse sont-elles des tueries ? Attaquer l’ennemi signifie : - sortir de la tranchée et s’exposer aux tirs des fusils et aux obus. - affronter l’ennemi en corps à corps Les morts sont nombreux et souvent inutiles; les soldats parlent donc de « boucherie » . 3. Quels sentiments éprouvent les soldats ? Lettre Pendant l’attente, les soldats sont épuisés physiquement et moralement. Lors de l’attaque, la peur domine chez les « poilus » ( surnom affectueux donné aux soldats français car mal rasés et courageux).

  6. 2. De la lassitude aux mutineries

  7. CHANSON DE CRAONNE 1917** Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,On va r'prendre les tranchées,Notre place est si utileQue sans nous on prend la pile.Mais c'est bien fini, on en a assez,Personn' ne veut plus marcher,Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglotOn dit adieu aux civ'lots.Même sans tambour, même sans trompette,On s'en va là haut en baissant la tête.{Refrain:}Adieu la vie, adieu l'amour,Adieu toutes les femmes.C'est bien fini, c'est pour toujours,De cette guerre infâme.C'est à Craonne, sur le plateau,Qu'on doit laisser sa peauCar nous sommes tous condamnésC'est nous les sacrifiés ! Chanson Les permissions rares et courtes Défense du pays = fort sentiment patriotique Lassitude des hommes au combat -> rareté des refus de combattre jusqu’en 1917 Soldats = condamnés dans des offensives meurtrières ->Plateau de Craonne = échec au Chemin des Dames (1917)

  8. Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,Pourtant on a l'espéranceQue ce soir viendra la r'lèveQue nous attendons sans trêve.Soudain, dans la nuit et dans le silence,On voit quelqu'un qui s'avance,C'est un officier de chasseurs à pied,Qui vient pour nous remplacer.Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombeLes petits chasseurs vont chercher leurs tombes.{au Refrain} Souffrances dans les tranchées / Attente de la relève = seul moyen de tenir

  9. Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,Car c'est pour eux qu'on crève.Mais c'est fini, car les trouffionsVont tous se mettre en grève.Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,De monter sur l'plateau,Car si vous voulez la guerre,Payez-la de votre peau ! Refus de continuer les massacres inutiles (boucheries) = mutineries en 1917 ou refus collectif d’obéissance

  10. B. Front/Arrière: quelles relations?

  11. « Que sait-on de ce qu’ont enduré jusqu’à la fin de leur vie saccagée, ces centaines d’hommes de 30 ans, aux membres amputés, au visage arraché, aux poumons brûlés » S.Audoin-Rouzeau, A.Becker (historiens spécialistes de la 1ere GM ) « Au bout d’un an tout retombe. On ne garde pas un an la pose. Les gens sont redevenus ce qu’ils étaient ». Paul Géraldy, 1916

  12. C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vardsTous ces gros qui font leur foire ;Si pour eux la vie est rose,Pour nous c'est pas la mêm' chose.Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,F'raient mieux d'monter aux tranchéesPour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,Nous autr's, les pauvr's purotins.Tous les camarades sont enterrés là,Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.{au Refrain} Arrière vu par le soldat -> colère contre les « embusqués » -> pour qui et pourquoi se battre? -> remise en cause du commandement et de la légitimité des ordres Sentiment d’être incompris et sacrifiés= grande désillusion chez les soldats

  13. Les permissionnaires sont choqués de l’insouciance de l’arrière et se sentent incompris alors que les civils à l’arrière sont parfois outrés de l’attitude de certains soldats qui pensent avoir tous les droits. L’arrière, c’est le territoire ou la population situé(e) en dehors de la zone des combats. Il soutient le front : - en fournissant de la nourriture - en produisant des armes - en envoyant lettres et colis Les conditions de vie y sont difficiles en raison: - des conditions de travail - des pénuries alimentaires -> l’Etat organise le rationnement - de la « la vie chère » - du conflit qui dure  la lassitude s’y installe: -> mouvements de grève en 1917. -> envie de distraction

  14. Document brevet : n°1 Des soldats anglais dans une tranchée

  15. Chasse aux rats dans une tranchée Chasse aux rats dans une tranchée

  16. Document brevet : n°2 Lieutenant dans l’armée allemande, Christian Bordeching, écrit à sa sœur le 25 février 1917. Il est tué sur le front le 20 avril de la même année, à l’âge de 24 ans. Ma chère Hanna, J’ai reçu hier ton colis avec la marmelade et aujourd’hui celui avec les oranges et l’œuf. Tu me demandes ce que nous mangeons. Dans la semaine, en moyenne, deux fois de la soupe aux pois à la couenne de lard, deux fois du bouillon de riz sucré, une fois des haricots verts et une fois de la soupe de riz avec de la viande de bœuf. On mange à même le couvercle de notre casserole de fer. Tous les huit jours, je dors une fois sans mes bottes, tous les dix jours, je change de chaussettes. Je dors tout habillé, les pieds enfoncés dans un sac, le manteau par-dessus puis recouvert d’une couverture de laine. Personne n’a peur de la crasse: on s’y est habitué; on rince, on boit et l’on se lave dans l’eau des tranchées. D’après une lettre de Christian Borchering, extraite de Paroles de poilus, Librio 1998

  17. Document brevet n°2 Sans regarder, on sauta dans la tranchée. En touchant du pied ce fond mou, un dégoût surhumain me rejeta en arrière, épouvanté. C’est un entassement infâme, une exhumation monstrueuse d’Allemands, dont les bouches tordues exhalaient une haleine pourrie. Tout un amas de chairs déchiquetées, avec des cadavres qu’on eût dit dévissés, les pieds et les genoux complètement retournés, et, pour les veiller tous, un seul mort resté debout adossé à la paroi. On éprouvait comme une crainte à marcher sur ces cadavres, à écraser du pied ces figures d’hommes. .. On avança sans regarder, pataugeant dans la Mort. D’après le roman de Roland Dorgelès, soldat engagé en 1914, Les Croix de bois, 1919

  18. Lieutenant dans l’armée allemande, Christian Bordeching, écrit à sa sœur le 25 février 1917. Il est tué sur le front le 20 avril de la même année, à l’âge de 24 ans. Ma chère Hanna, J’ai reçu hier ton colis avec la marmelade et aujourd’hui celui avec les oranges et l’œuf. Tu me demandes ce que nous mangeons. Dans la semaine, en moyenne, deux fois de la soupe aux pois à la couenne de lard, deux fois du bouillon de riz sucré, une fois des haricots verts et une fois de la soupe de riz avec de la viande de bœuf. On mange à même le couvercle de notre casserole de fer. Tous les huit jours, je dors une fois sans mes bottes, tous les dix jours, je change de chaussettes. Je dors tout habillé, les pieds enfoncé dans un sac, le manteau par-dessus puis recouvert d’une couverture de laine. Personne n’a peur de la crasse: on s’y est habitué; on rince, on boit et l’on se lave dans l’eau des tranchées. D’après une lettre de Christian Borchering, extraite de Paroles de poilus, Librio 1998

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