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Personnes âgées et diurétiques : facteurs associés à l’absence de surveillance biologique. Maryse NICOLAS - statisticienne Direction Régionale du Service Médical des Pays de la Loire en collaboration avec le Service de Pharmacologie Clinique – CHU Nantes. SGOC – 1er juin 2007. Contexte.
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Personnes âgées et diurétiques : facteurs associés à l’absence de surveillance biologique Maryse NICOLAS - statisticienne Direction Régionale du Service Médical des Pays de la Loire en collaboration avec le Service de Pharmacologie Clinique – CHU Nantes SGOC – 1er juin 2007
Contexte • Les diurétiques font partie des médicaments les plus prescrits chez la personne âgée. • Les personnes âgées étant particulièrement exposées aux effets indésirables des diurétiques, une surveillance clinique et biologique minimale est nécessaire. • Une étude en Bretagne, portant sur 22 000 patients de plus de 75 ans sous diurétiques, a montré que près de 30 % de ces patients avaient un suivi biologique incomplet ou inexistant (revue de gériatrie, 2003, vol. 28 n°9)
Objectifs et méthode Identifier les facteurs influençant l’absence de surveillance biologique : A partir des données des bases de remboursement du régime général de l’Assurance Maladie • Classe de diurétique • Anse • Epargneur potassique • Thiazidique • Associé (même conditionnement) Pour la région des Pays de la Loire
Population et critère de jugement • Population • patients âgés de 75 ans et plus, ayant eu au moins une délivrance d’un diurétique en septembre 2004 • et bénéficiant de ce traitementdepuis un an(au moins 1 délivrance par mois de la même classe de diurétique sur 12 mois consécutifs) • Surveillance biologique : oui-non • aucune surveillance = pas de ionogramme, pas de bilan rénal, pas d’hospitalisations sur la période étudiée (octobre 2003 à septembre 2004)
Résultats • 11 315 patients sélectionnés • anse : 21,7% • épargneur potassique : 4,4 % • thiazidique : 58,1 % • associé : 15,7 % • 24,8 % des patients n’ont pas eu de surveillance biologique (n= 2802) pendant les 12 mois de suivi
Résultats La surveillance biologique diffère selon le type de diurétique Test du chi2 p <0,001
Les variables étudiées • classe de diurétique, • sexe du patient, • âge du patient, • lieu de résidence du patient (rural/urbain), • exonération du ticket modérateur au titre d’une ALD* (oui-non), • nombre de médecins prescripteurs (1, 2 et +), • au moins un cardiologue (oui-non), • spécialité du prescripteur principal (médecine générale, pathologie cardio-vasculaire, autres), • âge du prescripteur principal, • zone d’exercice du prescripteur principal (rural-urbain) * ALD : Affection de Longue Durée
Régression logistique Toutes choses égales par ailleurs, les facteurs suivants augmentent le risque de ne pas avoir de surveillance biologique : • ne pas avoir vu un cardiologue dans l’année augmente le risque de 100 % • OR = 2,03 [1,80 ; 2,30] • ne pas être en affection de longue durée augmente le risque de 70 % • OR = 1,70 [1,55 ; 1,87] • avoir un diurétique différent de l’Anse : • Epargneur K + OR = 1,54 [1,21 ; 1,95] : augmentation du risque de 54% • Thiazidique OR = 1,56 [1,37 ; 1,78] : augmentation du risque de 56% • Associé OR = 1,72 [1,47 ; 2,01] : augmentation du risque de 72% • âge du patient • par rapport à un patient âgé de 75-79 ans, être âgé de 90 ans et plus augmente le risque de ne pas être surveillé de 63 % (OR =1,63 [1,36 ; 1,97]) • être une femme augmente le risque de 28 % • OR=1,28 [1,15 ; 1,42]
Régression logistique • avoir toujours le même prescripteur de diurétique augmente le risque de 25 % • OR = 1,25 [1,11 ; 1,40] • âge du prescripteur principal • par rapport à un prescripteur de moins de 40 ans, être suivi par un prescripteur âgé de plus de 55 ans augmente le risque de 45 % OR = 1,46 [1,15 ; 1,85] • Le lieu de résidence du patient et la zone d’exercice du prescripteur principal (rural/urbain) n’ont pas d’effet statistiquement significatif sur la probabilité de ne pas bénéficier de surveillance biologique.
Conclusion • Les plus exposés à l’absence de surveillance biologique sont les patients très âgés et qui n’ont pas d’affection de longue durée. • 7,5 % (n=210) des patients non surveillés ont plus de 90 ans • 65,5 % (n=1837) des patients non surveillés n’ont pas d’ALD • Sensibilisation auprès des médecins généralistes en préconisant un suivi biologique minimal annuel
Conclusion « iatrogénie médicamenteuse chez le sujet âgé » • Thème de prévention de la convention nationale, en partenariat avec l’Assurance Maladie • AFSSAPS • « prévenir la iatrogénèse médicamenteuse chez le sujet âgé » • HAS • « prescrire chez le sujet âgé »