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Delphine OUANDAOGO / ZINSONE Consultante Internationale et Gérante Associée Agence d’Appuis – Conseils aux Communautés, Entreprises et Sociétés pour le Développement (ACCES – Développement). Tél. Mobile: (+226) 70121270 / 78505078 / 66028282 Téléfax: (+226) 50361683
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Delphine OUANDAOGO / ZINSONE Consultante Internationale et Gérante AssociéeAgence d’Appuis – Conseils aux Communautés, Entreprises et Sociétés pour le Développement (ACCES – Développement) Tél. Mobile: (+226) 70121270 / 78505078 / 66028282 Téléfax: (+226) 50361683 E- Mail:zideph@hotmail.com Skype: zideph 06 BP 10761 Ouagadougou 06Secteur 13, Zone du BoisBurkina Faso
Forum National des femmes 2012 COMMUNICATION SUR LE SOUS THEME : Impact des inégalités de genre sur l’atteinte des objectifs des OMD et de la SCADD Présentée par Delphine OUANDAOGO ZINSONE Ouagadougou, le 13 Septembre 2012
INTRODUCTION Madame le Ministre, Mesdames et Messieurs en vos rangs et grades respectifs, C’est un honneur pour moi d’être associée aux travaux de ce forum national des femmes 2012 dont le thème central porte sur la: « Prise en compte des femmes dans la mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD ). Le forum ambitionne de mieux faire appréhender la problématique des inégalités entre les sexes afin de dégager des pistes d’actions idoines pour lever les entraves à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes au Burkina Faso.
C’est dans cette perspective, que s’inscrit ma communication sur le sous thème: « Impact des inégalités de genre sur l’atteinte des OMD et des objectifs de la SCADD ». Les TDR de la communication sur ce sous thème rappellent la problématique des inégalités de genrequi persistent et sont encore très marquées dans tous les aspects de la vie sociale, culturelle, économique et politique des femmes et filles du Burkina Faso soulignent queplusieurs indices laissent penser que le Burkina Faso ne pourra pas atteindre plusieurs des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) du fait de ces inégalités.
En effet ce même constat est fait dans la préface de la Politique Nationale Genre adoptée en juillet 2009 qui reconnait qu’en dépit des efforts déployés depuis plusieurs décennies pour faire de la question de l’équité et de l’égalité entre les sexes un axe central dans le processus de prise de décision et de gestion du développement, et particulièrement la valorisation du rôle actif de la femme, les inégalités et injustices de genre persistent parce que l’on ne s’attaque aux conséquences et non aux causes profondes qui sont à l’origine d’ordre structurel .
Face aux ambitions de la SCADD, le défi des inégalités de genre, véritables obstacles majeurs au développement est de taille !!! Pas de réduction de la pauvreté et de développement durable avec des inégalités entre les sexes qui plombent la plus large majorité et le potentiel humain de la société burkinabé que constituent les femmes. Mesdames, Messieurs, Le moment est venu d’agir, de prendre le taureau par les cornes autrement dit honorer nos engagements et tenir la promesse de pratiquer l’égalité et l’équité de genre afin d’espérer une inclusion effective des hommes et des femmes dans le processus de développement enclenché à travers la réalisation des OMD et de la SCADD à l’horizon 2015.
Conformément aux TDR, nous vous proposons d’organiser la communication comme suit: I. Rappeler certains concepts clés pour favoriser une compréhension harmonisée du langage spécifique utilisé par les praticiens et praticiennes de l’égalité de genre. II. Analyser la problématique des inégalités de genre dans la réalisation des OMD III. Faire ressortir les liens entre la PNG, la SCADD et les OMD IV. Faire des recommandations d’actions prioritaires pour atteindre les OMD et la SCADD d’ici à 2015 dans la perspective de réduction des inégalités de genre ?
I. Rappel des concepts: égalité de genre dans le langage Le langage des praticiens et praticiennes de l’approche genre comporte des concepts qu’il convient de clarifier. Quelques-uns utilisés dans la communication sont ci-après rapportés • Sexe : Renvoie aux caractères biologiques qui définissent les êtres humains en tant qu’hommes et en tant que femmes. Le sexe est biologiquement déterminé par les caractéristiques génétiques et anatomiques. • Genre : Renvoie à l'éventail des rôles et rapports déterminés par la société ; aux traits de personnalité ; aux attitudes ; aux comportements ; aux valeurs ; à l'influence et au pouvoir relatifs et attribués aux hommes et aux femmes en fonction de leurs différences.
Il est important de noter que les caractéristiques genre s’acquièrent à travers l’apprentissage ; peuvent changer d’une époque à l’autre et varier considérablement d’une culture à l’autre. Le genre est relationnel et ne se rapporte pas seulement aux femmes ou aux hommes mais aux relations entre les hommes et les femmes • Égalité de genre / Egalité des sexes / Egalité entre les hommes et les femmes : L’égalité des sexes implique le concept que tous les êtres humains, qu’ils soient hommes ou femmes, sont en droit de développer leurs capacités personnelles et de faire des choix sans les contraintes que leur imposent les stéréotypes, les rôles rigides qui leur ont été assignés par la société et ou les préjugés. L’égalité des sexes signifie que les comportements, les aspirations et les besoins différents des femmes et des hommes sont pris en considération, valorisés et appuyés de la même manière. Cela ne veut pas dire que les hommes et les femmes doivent devenir identiques mais que leurs droits, leurs responsabilités et leurs possibilités ne dépendront pas de leur sexe qui est acquis à la naissance.
Equité de genre / Equité entre les sexes / Equité entre les hommes et les femmes :L’équité entre les sexes signifie accorder un traitement équitable aux hommes et aux femmes, en accord avec leurs besoins respectifs. Ceci peut vouloir dire qu’ils reçoivent le même traitement ou bien un traitement différent mais que ce dernier est considéré comme équivalent en termes de droits, d’avantages, d’obligations et d’opportunités. Dans le contexte du développement, un objectif d’équité entre les sexes exige souvent que des mesures spécifiques soient incorporées au projet afin de compenser les désavantages historiques et sociaux des femmes. • Égalité homme-femme : L’expression désigne l’accès des femmes, sur un pied d’égalité avec les hommes, aux possibilités sociales, économiques, politiques et culturelles. Elle ne signifie pas que les hommes et les femmes sont les mêmes, mais plutôt que leurs similitudes et leurs différences sont reconnues et d’égale valeur.
Besoins pratiques des femmes : Les besoins pratiques des femmes sont identifiés par les femmes elles-mêmes afin de faire face à une nécessité qu’elles perçoivent comme immédiate dans le contexte des rôles qui leur sont attribués par la société. Ces besoins concernent le plus souvent des déficiences dans leurs conditions de vie, telles que l’approvisionnement en eau, les soins de santé et l’emploi et ils ne remettent pas en question la répartition des tâches entre les hommes et les femmes ni la position subordonnées que celles-ci occupent au sein de la société. • Intérêts stratégiques des femmes : Les intérêts stratégiques des femmes sont identifiés par les femmes à partir de la position subordonnée qu’elles occupent au sein de la société et ils tendent à remettre en question la division sexuelle du travail et la répartition du pouvoir et du contrôle entre les hommes et les femmes ainsi que les normes et les rôles définis traditionnellement pour chaque sexe. Ces intérêts stratégiques varient en fonction des contextes spécifiques et il peut s’agir de questions telles que les droits juridiques, la violence familiale, l’égalité des salaires et le contrôle des femmes sur leur propre corps.
Autonomisation: L’autonomisation implique que les personnes (femmes et hommes) prennent en main leur propre vie : Elles établissent leur agenda personnel, acquièrent des compétences, améliorent leur confiance en elles-mêmes, trouvent une solution à leurs problèmes, développent leur autonomie et font entendre leurs voix. Il s’agit à la fois d’un processus et d’un résultat. Aucune personne ne peut rendre autonome une autre: L’individu seul peut se donner les moyens de faire des choix et de faire entendre sa voix. Toutefois, certaines institutions peuvent soutenir les processus pouvant favoriser l’autonomisation des individus ou des groupes marginalisés
II. Atteinte des OMD et Inégalités de genre Promouvoir l’égalité des sexes est reconnu comme essentiel pour le développement et la paix partout dans le monde. Les instruments et initiatives de référence en ont fait un principe. On peut citer au niveau international, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclaration du Millénaire qui a abouti à l’adoption des OMD en sept 2000 , la plateforme d’action de Beijing pour les femmes ; la convention pour l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard de la femme (CEDEF/CEDAW). Au niveau du Burkina Faso ce principe se retrouve inscrit en lettres d’or dans le préambule de la Constitution du 2 juin 1991 et réaffirmé ou promu dans d’autres textes juridiques et documents de référence (Burkina 2025, politique nationale de bonne gouvernance, politique nationale genre ; SCADD). Avant de prendre la mesure de la problématique des inégalités dans la mise en œuvre des OMD, il convient de faire un bref rappel des fondements et du contenu des OMD.
1. Fondements et contenu des OMD Les 6, 7 et 8 septembre 2000, 147 Chefs d’Etats et de Gouvernements sur les cent quatre-vingt-neuf (189) pays membres de l’ONU ont participé au Nations Unies à New York, au Sommet du Millénaire. A l’issue de ce sommet historique qui marque l’aboutissement de plusieurs décennies de recherche de la paix, la sécurité et le développement pour l’humanité tout entière, les dirigeants de la planète se sont engagés à réaliser huit (8) Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à l’horizon 2015 afin de combattre la pauvreté, la faim, les maladies, l’analphabétisme, la dégradation de l’environnement et la discrimination à l’égard des femmes. Les OMD ont comme fondement, la Déclaration du Millénaire qui prône six valeurs et principes que sont :
Liberté: permettre aux hommes et aux femmes de vivre et d’élever leurs enfants dans la dignité, à l’abri de toute forme d’insécurité (faim, violence, oppression, injustice etc.). • Egalité: les bienfaits du développement doivent être répartis à tous. • Solidarité: les problèmes mondiaux doivent être gérés multilatéralement • Tolérance: les êtres humains se doivent respect mutuellement dans toute la diversité de leurs croyances, de leurs cultures et de leurs langues • Respect de la nature : Il convient de faire preuve de prudence dans la gestion de toutes les espèces vivantes et de toutes les ressources naturelles. • Partage des responsabilités: La responsabilité de la gestion du développement économique et social, ainsi que des menaces sur la paix et la sécurité internationales, doit être partagée entre toutes les nations du monde
Quant aux huit (8) Objectifs du Millénaire pour le Développement découlant de la déclaration du Millénaire, ils étaient initialement composés de dix (18 ) cibles et quarante-huit (48) indicateurs et comprennent depuis leur actualisation par décision A/62/1 de l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2007, de vingt (21) cibles et soixante (60) indicateurs et formulés comme suit : • OMD1. Eliminer l’extrême pauvreté et la faim; • OMD2. Assurer l’éducation primaire pour tous; • OMD3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; • OMD4. Réduire la mortalité des enfants de moins de cinq (5) ans ; • OMD5. Améliorer la santé maternelle ; • OMD6. Combattre le VIH /Sida, le paludisme et d’autres maladies ; • OMD7. Assurer un environnement durable ; • OMD8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement Examinons à présent l’état des OMD par rapport aux inégalités.
2. Réalisation des OMD et Inégalités de genre Dès le début de leur adoption en 2000, le Burkina Faso a engagé plusieurs initiatives visant à mettre en œuvre les OMD dans le cadre du CSLP. En dépit des efforts et du titre de champion acquis dans la réalisation de certains OMD comme ceux relatifs à l’eau potable, l’atteinte des OMD est tributaire de plusieurs problématiques conjoncturelles comme les crises financières, énergétiques, alimentaires, catastrophes et aléas climatiques. Ces défis sont largement présentés dans le rapport de suivi de la mise en œuvre des OMD publié en 2010 Mais il faut également souligner que la réalisation des OMD est compromise par des questions de gouvernance sociale en particulier la non prise en compte suffisante des questions d’égalité de genre. En effet on se rend compte que la Déclaration du Millénaire qui a abouti à l’adoption des OMD exprime une réelle volonté de promouvoir les questions d’égalité de genre en témoigne l’OMD3 spécifiquement dédié à la promotion de l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes. Mais comme on le sait, pour les femmes qui sont victimes séculaires des inégalités, le contenu de la Déclaration du Millénaire et des OMD devrait capitaliser sur les droits acquis des grandes conférences sur les femmes comme celles de Beijing et la CIPD ainsi que la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard de la femme qui ont déjà mis en place des programmes, mécanismes de coopération, partenariats et de suivi évaluation. La mise en œuvre des OMD soucieuse de prendre en compte les questions d’égalité de genre doit par conséquent intégrer ces droits acquis et processus. Nous allons chercher à explorer pour chaque OMD, les éventuelles inégalités dont la considération permettait d’améliorer leur réalisation pour mieux assurer le développement durable.
OMD1. Éliminer l’extrême pauvreté et la faim L’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes est d’une importance majeure pour cet OMD et la réalisation de l’objectif fondamental de la SCADD. En effet, il est démontré que les Etats qui ne réussissent pas à intégrer l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes dans leurs politiques et stratégies de lutte contre la pauvreté ont tendance à enregistrer une croissance économique plus faible et une pauvreté persistante au sein de leur population. Au lieu de se limiter à l’indicateur monétaire pour mesurer les progrès, il faut se rappeler que la réduction de la pauvreté passe par la création de richesses, donc la production. D’où la nécessité de traquer les inégalités liées à l’accès égal aux ressources et moyens de création des richesses tous les secteurs de production (agriculture, artisanat, élevage, industrie, commerce, etc.) et services base (infrastructures, transport, eau, énergie, information, etc.)
Des mesures pourraient être prises pour : • Renforcer les capacités d’accès des femmes aux ressources (terre, activités génératrices de revenus) • Promouvoir l’égalité de chances dans l’accès au travail salarié et l’emploi durable pour les femmes. • Eduquer les femmes à la préservation des ressources environnementales et à l’élaboration des programmes nationaux sur l’environnement. OMD2. Assurer l’éducation primaire pour tous A l’instar de plusieurs pays africains, l’éducation au Burkina Faso est l’un des secteurs où les progrès des OMD ont été les plus significatifs. Il est aussi reconnu que les inégalités de genre dans le domaine de l’éducation ont un impact direct sur la croissance économique dans la mesure où elles réduisent la qualité du capital humain, freinent également les progrès en matière de réduction du taux de fécondité compromettant ainsi l’amélioration des conditions de vie des populations et les indicateurs de développement du pays telle par exemple la mortalité maternelle et infantile.
Les rapports de suivi de la mise en œuvre de cet OMD2 se limitent à l’observation des inégalités liées à l’éducation primaire des filles. Cela est une condition nécessaire de réalisation mais non suffisante car d’abord les filles dans certaines familles, demeurent plus souvent que les garçons encore victimes d’autres inégalités de genre qui réduisent leurs possibilités d’accéder à l’éducation primaire, notamment dans les zones rurales (temps consacré aux travaux domestiques plus important pour les filles que les garçons; faible taux de scolarisation et de déperdition qui se répercute sur le taux élevé de l’analphabétisme chez les femmes..). • Ensuite, le rapport du MAEP souligne que le potentiel du développement du Burkina Faso réside d’abord en ses femmes qui constituent : la plus large majorité (52% de la population) ; la clé de voûte de la famille et de la production agricole sans oublier qu’elles sont par ailleurs actrices clés dans d’autres domaines. Le rapport poursuit son analyse sur le fait qu’en dépit des efforts notables déployés dans le sens de la mise en œuvre des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels des femmes, force est de constater que très peu de femmes ont conscience de l’existence de leurs droits, encore moins d’en avoir une éventuelle jouissance. Cette analyse met en évidence le paradoxe de la femme qui compte pour le développement en qui est en même temps délaissée face aux inégalités de genre.
Une attention urgente devrait être accordée à une meilleure synchronisation de la prise en charge des inégalités de genre dans le secteur de l’éducation afin de promouvoir l’égal accès des adultes à tous les niveaux d’enseignement et de l’éducation y compris l’autonomisation des femmes adultes... . En rappel, l’autonomisation des femmes consiste notamment en des: • Capacités telles des aptitudes humaines fondamentales évaluées du point de vue de l’éducation, de la santé et de l’alimentation, • Opportunités d’accès aux biens et ressources économiques • Pouvoirs qui responsabilisent et habilitent à faire des choix et à prendre des décisions D’autres mesures visant la réduction des inégalités dans le cadre de cet OMD seraient aussi de préconiser:1) l’enseignement de l’égalité de genre au niveau des écoles primaires jusqu’au premier cycle de l’enseignement secondaire, l’amélioration des taux d’alphabétisation des jeunes filles et garçons de 15 à 24 ans.
OMD3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes : Il faut se réjouir de l’adoption de cet OMD qui doit être systématisé dans les autres OMD afin d’améliorer leurs indicateurs. • OMD4. Réduire la mortalité des enfants de moins de cinq (5) ans : Ne pose pas le problème de surmortalité des petites filles qui est source d’inégalités • OMD5 améliorer la santé maternelle: Couverture des questions de procréation mais pas celles spécifiques à la santé de la femme par exemple au troisième âge. Le niveau d’information des femmes sur les méthodes contraceptives est un facteur important pouvant influencer le taux de mortalité maternelle La promotion d’initiatives stratégiques notamment impliquant davantage les hommes dans la prise en charge de la santé de la reproduction du couple apporterait une valeur ajoutée à cet OMD
OMD6. Combattre le VIH /Sida, le paludisme et d’autres maladies : Cet OMD reste centré sur les services de santé. Les progrès et bonnes pratiques dans la réalisation de cet OMD sont appréciables du fait de la prise en compte de la vulnérabilité des femmes notamment les jeunes filles. La violence basée sur le genre est une cause du VIH et source d’inégalités pour le contrôle par les femmes de leur sexualité. • OMD7 assurer un environnement durable Certaines questions de genre méritent d’être notées pour impliquer les femmes et les hommes dans le processus de développement durable recherché: Le respect de l’équité de genre dans l’accès et la gestion des ressources et l’impact de la mauvaise gestion de l’environnement sur les femmes sont des L’inégal accès des femmes à la terre et à la propriété ce qui entrave leurs accès aux ressources et limitent leur capacité de production La division sexuelle du travail qui tend à spécialiser les hommes et les femmes dans des domaines différents plutôt utile à la famille et à la communauté et plus ou moins rentable à l’économie et la consolidation des efforts pour la croissance Les conséquences sanitaires (maladies des poumons, yeux,…) liées à la division sexuelle du travail (femmes et fillettes dangereusement exposées à la fumée et autres toxines, activités domestiques et surcharge de travail
OMD8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement : Question de genre non systématiquement prise en charge. Les mécanismes de financements au niveau international et les partenaires au développement sont soucieux de l’intégration des questions d’égalité de genre dans les réformes politiques économiques. Par conséquent on peut imaginer que les mécanismes d’aide publique au développement consacrent une attention dans les allocations, l’évaluation et le dialogue des politiques sur les efforts de financements de l’égalité de genre Veiller à ce que les politiques d’investissement privés et leurs règles ne soient pas défavorables aux femmes. Le processus de budgétisation sensible au genre est une pratique qui a fait ses preuves dans des pays comme l’Afrique du Sud , au Maroc…Le financement de l’égalité de genre pourrait explorer cette voie en évoluant au-delà des ateliers et études initiées sur la question mais restées à ce jour sans suivi notoire.
III.PNG, SCADD, OMD et Egalité de genre En s’engageant dans la dynamique du concert des nations à mettre en œuvre les OMD sur la base d’une vision et des valeurs partagées pour le développement de pays dans une perspective à long terme (2000 -2015) les autorités du Burkina Faso et tout le peuple sont désormais porteurs d’obligations et de responsabilités individuelles et collectives à divers niveaux. Ainsi, la SCADD (2011 -2015) formulée sur les acquis du CSLP (2000 -2009) répond aux exigences des autorités et de l’ensemble du peuple burkinabé d’engager des réformes économiques, sociales et politiques permettant d’opérer au mieux des changements assurant la réduction de la pauvreté et le développement durable y compris l’égalité de genre. Nous constatons que la SCADD ambitionne de relever le défi de l’accélération de la croissance et du développement durable, dans la perspective de réduire significativement l’incidence de la pauvreté poursuivant huit (8) objectifs spécifiques ci-dessous qui sont liés aux OMD et assortis de cibles à atteindre d’ici à 2015:
1. réaliser un taux de croissance moyen du PIB réel de 10% ; 2. atténuer l’extrême pauvreté et la faim dans le pays ; 3. assurer l’éducation primaire pour tous ; 4. promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; 5. réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans ; 6. améliorer la santé maternelle ; 7. combattre le VIH, le SIDA, le paludisme et les autres maladies, et poursuivre l’inversion de la tendance ; 8. assurer un environnement durable. La politique nationale genre (PNG) adopté en 2009 est partie intégrante des instruments de référence du cadre de planification du développement durable C’est le document en matière de promotion de l’égalité de genre qui consigne les objectifs prioritaires et oriente l’action gouvernementale et de l’ensemble des partenaires au développement, la société civile et le secteur privé. Il faut reconnaitre que l’absence de la PNG depuis le départ de la mise en eouvre des OMD et du CSLP a constitué un obstacle à la promotion de l’égalité de genre.
Le Document de la PNG constitue une expression de la ferme volonté du gouvernement de promouvoir l’égalité de chances et de respect de ses engagements dans le cadre de la coopération sous régionale, régionales et internationale conformément aux valeurs et principes énoncés dans la déclaration du millénaire. Le document se fonde sur l’impérieuse nécessité d’assurer une lutte permanente dans le processus de recherche du développement durable empreint d’égalité et d’équité entre les sexes dans le strict respect des droits fondamentaux de la personne humaine contenus dans la Constitution du Burkina Faso du 02 juin 1991 ». En cela le dispositif institutionnel de mise en œuvre de la PNG notamment l’existence d’un ministère, des organes rattachées ainsi qu’un réseau de partenaires au sein des institutions, des ministères et autres structures constituent un important acquis à consolider. La Politique Nationale Genre (PNG) partage avec la SCADD et les OMD, une définition consensuelle du concept genre devant être analysé sous l’angle des inégalités et des disparités entre les hommes et les femmes en examinant les différentes catégories sociales dans le but d’une plus grande justice sociale et d’un développement durable. Il nous revient hommes et femmes de prendre avantage de cette opportunité de prendre en mains notre propre développement durable.
IV. Actions prioritaires pour réalisation des OMD et la SCADD dans une perspective de réduction des inégalités de genre Les recommandations en faveur de la réalisation de la SCADD et des OMD dans une perspective de réduction des inégalités peuvent être nombreuses du fait des multiples défis. Rien n’est possible sans une ferme volonté et un réel engagement. La priorité des priorités serait de passer à l’action. Il faut agir. Tout au long de la communication, il est ressorti l’impérieuse nécessité de prendre en compte l’égalité de genre dans le processus de développement en s’attaquant aux causes profondes des inégalités hommes femmes sinon pas de croissance. Par conséquent il faut mobiliser les énergies individuellement et collectivement pour sortir la large majorité de 52% de femmes et filles des griffes des inégalités de genre. En tant que Burkinabé, intègre, solidaire, désireux d’émerger, épris de justice et de paix…engageons-nous à porter des lunettes et un cœur pour plus d’attention sur les idées, les sentiments négatifs, l’indifférence….qui relèvent de notre responsabilité et alimentent les inégalités. Sur le plan technique, le principe de l’action pour la prise en compte de l’égalité de genre concerne la connaissance de la situation. La question de la disponibilité des données est cruciale et mérite attention Un travail d’amélioration des indicateurs et d’adaptation aux situations spécifiques permettraient de chaque OMD Maintenant il faut prendre une part active dans le suivi des OMD en tant que producteur de données et bénéficiaires du partage d’informations des autres acteurs.