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DSE ET COMMUNAUTE POLITIQUE

DSE ET COMMUNAUTE POLITIQUE. ASPECTS BIBLIQUES. LA SEIGNEURIE DE DIEU. Dans sa phase initiale, le Peuple d’Israël n’a pas de roi comme les peuples voisins (Ex, 15, 18; Jg 8, 23; Ez 20,33) C’est Dieu qui règne directement par les patriarches et les Juges

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DSE ET COMMUNAUTE POLITIQUE

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Presentation Transcript


  1. DSE ET COMMUNAUTE POLITIQUE ASPECTS BIBLIQUES

  2. LA SEIGNEURIE DE DIEU • Dans sa phase initiale, le Peuple d’Israël n’a pas de roi comme les peuples voisins (Ex, 15, 18; Jg 8, 23; Ez 20,33) • C’est Dieu qui règne directement par les patriarches et les Juges • A Samuel, prophète et juge, Israël demande un roi (1 S 8,5; 10, 18-19) • Samuel sacre Saül, le premier roi d’Israël

  3. Le Seigneur met en garde contre le risque de despotisme du roi (1S 8, 11-18) • Mais la royauté peut aussi être un don de Dieu (1S 9, 16) • La royauté d’Israël n’est pas celle des peuples voisins • Il est choisi par Dieu et consacré (Dt 17, 15) • Il est considéré comme fils de Dieu (Ps 2,7) • Il doit rendre visible la seigneurie de Dieu • Il est le défenseur des pauvres et assure au peuple la justice (Pr 29, 4 et 14)

  4. Le prototype du roi est David de Bethléem d’humble condition (1S 16 1-13) • Il est l’intiateur d’une tradition royale spéciale, la tradition messianique • L’échec de la royauté sur le plan historique laissera la place à un idéal de roi: • Fidèle à Dieu • Qui gouverne avec sagesse (Ps 2; 18; 20;21;72) • Jésus sera l’incarnation définitive de la figure du roi décrite dans l’AT

  5. Jésus et l’autorité politique • Jésus refuse le pouvoir despotique des chefs sur les Nations (Mc 10,42) • Mais il ne conteste pas les autorités • « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21) • Jésus condamne toute tentative de divinisation du pouvoir temporel

  6. Les premières communautés chrétiennes • Saint Paul comme Saint Pierre demandent la soumission aux autorités temporelles • Le pouvoir constitué répond à l’ordre établi par Dieu (Rm 13,7) • Dans la mesure où l’autorité est au service de Dieu pour le bien de la personne (Rm 13,4) • Obéissance libre et responsable à une autorité qui fait respecter la justice et le bien commun

  7. Le pouvoir qui s’auto-divinise devient la Bête de l’Apocalypse (Ap 17) • Satan règne alors par le mensonge • Le Christ est l’Agneau Vainqueur de tout pouvoir qui s’absolutise dans l’Histoire • Saint Jean recommande aux chrétiens la résistance par le martyr • Alors le pouvoir satanique est vaincu et n’a plus aucun ascendant sur eux

  8. Le Christ régne sur l’Univers qu’il a racheté • Le Christ révèle la signification authentique de toute autorité qui est service • La souveraineté appartient à Dieu • Il l’exerce dans le respect de la liberté • Le pouvoir politique jaillit de Dieu • L’ordre politique se réalise dans la vie sociale • À travers la vérité, la justice, la liberté et la solidarité

  9. DSE ET COMMUNAUTE POLITIQUE LE FONDEMENT ET LA FIN DE LA COMMUNAUTE POLITIQUE

  10. COMMUNAUTE POLITIQUE, PERSONNE HUMAINE ET PEUPLE • La personne est le fondement et la fin de la communauté politique • Dotée de rationalité, elle est responsable • Ouverte à la Transcendance et aux autres • Sources de sa réalisation pleine et intégrale • La vie sociale lui est naturelle • Fin de la communauté politique: le bien commun

  11. La communauté politique doit être l’unité organique et organisatrice d’un vrai peuple • Ne pas confondre peuple et masse • Le premier est animé par la vie de personnes conscientes et responsables • La seconde est une masse inerte manipulée

  12. Valeurs qui doivent animer une véritable vie sociale • Échanges dans la lumière de la vérité • Exercices de droits et accomplissement de devoirs • Émulation dans la recherche du bien moral • Communication du meilleur de soi-même • Aspiration à un constant enrichissement spirituel

  13. Droit des minorités ethniques • Droit à sa propre existence (génocides) • à conserver leur culture, leur langue • leur convictions religieuses et leur culte • Devoir de coopérer au bien commun de l’Etat où elles sont insérées • Devoir de respecter ceux qui s’intègrent • Elles peuvent rechercher leur autonomie voire leur indépendance • Dans un dialogue pacifique et non dans le terrorisme

  14. PROTEGER ET PROMOUVOIR LES DROITS DE L’HOMME • Reconnaissance et respect de la dignité de la personne humaine • Protéger et promouvoir les droits fondamentaux • Les droits de l’homme constituent une norme objective • Fondent le droit positif • La personne est antérieure à la communauté poltique (les droits forment un tout organique)

  15. LA VIE EN SOCIETE BASEE SUR L’AMITIE CIVILE • La vie en société acquiert toute sa signification si elle est basée sur l’amitié • Le droit relève de la justice et de l’intérêt • L’amitié est le domaine du don gratuit de soi • L’amitié civile est la mise en oeuvre du principe de fraternité

  16. La personne trouve sa réalisation complète • En dépassant la logique du besoin • En se projetant dans celle de la gratuité du don • La charité éclaire la signification profonde de la communauté politique • Par le sens de la justice, de la bonté • du dévouement au bien commun • Par le bon exercice et les limites de l’autorité publique • Instauration de rapports de communauté entre les personnes

  17. DSE ET COMMUNAUTE POLITIQUE L’AUTORITÉ POLITIQUE

  18. LE FONDEMENT DE L’AUTORITÉ • Principes: • Dieu a doté de sociabilité la nature humaine • Nulle société n’a de consistance sans un chef • Au service de l’unité et des buts communs • Donc toute société a besoin d’une autorité qui la régisse • Elle ont Dieu pour auteur (la société et l’autorité)

  19. Rôle de l’autorité • Garantir la vie ordonnée et droite de la communauté • Respecter le principe de subsidiarité • Orienter les personnes et les groupes vers la réalisation du bien commun • Servir la croissance humaine intégrale • Valeurs propres à l’exercice de l’autorité • L’ordre moral • Le bien commun (conçu de manière dynamique • Ordre juridique légitimement établi

  20. Le sujet de l’autorité est le peuple, détenteur de la souveraineté • Le peuple transfère l’exercice de la souveraineté à ceux qui le représentent • Ce droit est valide dans tout régime politique • Le système démocratique en permet et en garantit une meilleure pratique (contrôles) • Le consensus populaire ne suffit pas à justifier n’importe quel exercice de l’autorité

  21. L’AUTORITE COMME FORCE MORALE • Toute la dignité de l’autorité dérive de son exercice dans le domaine de l’ordre moral • L’ordre moral repose sur Dieu , son principe et sa fin • L’autorité ne peut être déterminée uniquement par des critères sociologiques,...

  22. Conséquences du refus d’un ordre moral transcendant: • Rencontre et plein accord impossibles • Désintégration de tout ordre séculier • L’autorité ne possède plus de force impérative,ni de légitimité morale • Dégradation de l’autorité en arbitraire ou volonté de puissance

  23. L’autorité doit reconnaître, respecter et promouvoir les valeurs humaines et morales • Elles découlent de la vérité même de l’homme • Elles expriment et protègent la dignité de la personne • Aucune majorité ni Etat ne pourront jamais les créer, ni les modifier ou abolir • Elles ne sont pas basées sur des « majorités » d’opinions changeantes • Elles doivent être reconnues, respectées et promues

  24. Origine des valeurs humaines et morales: • Un loi morale objective: la loi naturelle inscrite dans le coeur de l’homme • La loi naturelle est le point de référence normatif de la loi civile elle-même • Si le scepticisme venait à mettre en dote ces principes fondamentaux: • L’ordonnancemnet étatique en serait bouleversé • L’Etat se bornant alors à un pragmatisme régulateur d’intérêts différents et opposés

  25. L’autorité doit promulguer des lois justes: • Conformes à la dignité de la personne humaine • Conformes aux impératifs de la droite raison • La raison droite dérive de la loi éternelle • Dans le cas contraire la loi est inique • Elle n’est plus une loi mais une violence • Obéir à l’autorité légitime c’est obéir à l’ordre moral donc à l’ordre établi par Dieu • L’autorité qui ne poursuit pas le bien commun se délégitime

  26. LE DROIT A L’OBJECTION DE CONSCIENCE • Cas ou l’on est en devoir de ne pas obéir aux prescriptions des autorités civiles: • Si elle sont contraires aux exigences de l’ordre moral • Si elles sont contraires aux droits fondamentaux des personnes • L’objection de conscience est non seulement un devoir, mais aussi un droit

  27. LE DROIT DE RESISTER • Il est légitime de résister à l’autorité lorsqu’elle viole gravement le droit naturel • L’obéissance n’est d’obligation que lorsque l’ordre est fondé en justice • Résister est de droit naturel

  28. Cas où le recours aux armes est légitime • Violations certaines, graves et prolongées des droits fondamentaux • Après avoir épuisé touts les autres recours • Sans provoquer de désordres pires • Qu’il y ait un espoir fondé de réussite • S’il est impossible de prévoir raisonnablement des solutions meilleures • Le recours à la violence comporte de graves dangers • A la violence il faudra lui préférer la résistance passive

  29. INFLIGER LES PEINES • Pour protéger le bien commun, l’autorité a le droit d’infliger des peines • Proportionnées à la gravité des délits • Ce pouvoir est confié à la Magistrature • Cette dernière doit être indépendante dans le cadre de la loi

  30. Rôles de la peine: • Défendre l’ordre public • Garantir la sécurité des personnes • Corriger le coupable • Correction qui revêt une valeur morale d’expiation (si le coupable accepte sa peine) • Objectifs à poursuive: • Favoriser la réinsertion des condamnés • Favoriser une justice réconciliatrice qui restaure les relations de coexistence brisées par le crime • Rôle des aumôniers dans la défense de la dignité des prisonniers

  31. Dans l’établissement de la responsabilité pénale il faut (instruction) • Tendre à la recherche rigoureuse de la vérité • Respecter la dignité des personnes et ses droits • Refus de la pratique de la torture • Refus des détentions provisoires abusives • Garantir la rapidité des procès • Devoir de réserve des magistrats • Indemniser les victimes d’erreurs judiciaires

  32. Cas de la peine de mort • L’enseignement traditionnel de l’Eglisse n’exclue pas le recours à la peine de mort • Cepend ant les méthodes non sanglantes de répression et de punition sont préférables • Plus conformes au bien commun et à la dignité des personnes • Les mouvements actuels contre la peine de mort manifestent une plus grande sensibilité morale

  33. DSE ET COMMUNAUTE POLITIQUE LE SYSTEME DE LA DEMOCRATIE

  34. Contexte socio-politique • L’Eglise apprécie le système démocratique • Assure la participation des citoyens à la politique • Ce que l’Eglise réprouve • La constitution de groupes qui usurpent le pouvoir de l’Etat: • au profit de leurs intérêts particuliers • à des fins idéologiques • Ce que requiert la démocratie • Promotion des personnes • Par l’éducation et la formation à un vrai idéal • Création de structures de participation

  35. LES VALEURS DE LA DEMOCRATIE • Contexte actuel • Relativisme éthique et agnosticisme • Il n’existe pas de critère objectif et universel pour établir le fondement et la hiérarchie correcte des valeurs • Soupçon qui pèse sur ceux qui refusent la détermination de la vérité par la majorité • Sans consensus sur les valeurs de la personne la démocratie se perd

  36. Fondements d’une démocratie authentique • Acceptation des valeurs qui fondent la dignité de la personne • Respect des droits de l’homme • Existence d’une vérité dernière qui guide et oriente l’action politique • La démocratie est un « système », un instrument et non une fin • Conformité à la loi morale: • Moralité des fins • Moralité des moyens utilisés

  37. INSTITUTIONS ET DEMOCRATIE • Principes de l’Etat de droit • Division des pouvoirs • La souveraineté appartient à la loi et non à l’arbitraire des hommes • En démocratie l’autorité politique est responsable face au peuple • Elections libres • Obligation pour les élus de rendre compte de leurs actions

  38. LES ELEMENTS MORAUX DE LA REPRESENTATION POLITIQUE • Dimensions morale de la représentation politique • Recherche de solutions aux problèmes sociaux • Exercice du pouvoir dans un esprit de service • Recherche du bien commun • Non les avantages personnels ou le prestige

  39. Plaie de la corruption politique • Trahit les principes de la morale • les normes de la justice sociale • Instrumentalise la politique au profit du clientèlisme • Elle empêche la réalisation du bien commun • Elle introduit la méfiance à l’égard des institutions publiques... • Et le désaffection des citoyens vis-à-vis de la politique

  40. INSTRUMENTS DE PARTICIPATION POLITIQUE • Les partis politiques • Doivent favoriser la participation et l’accès de tous aux responsabilités publiques • Interpètent les aspiration de la société civile • Ils orientent vers le bien commun • Ils doivent être démocratiques en leur sein • Ils doivent proposer des synthèse politiques et des programmes

  41. INFORMATION ET DEMOCRATIE • L’information figure parmi les principaux instruments de participation démocratique • Assurer le pluralisme dans ce secteur • Facilité les conditions d’égalité • Dans la possession des instruments d’information • Dans l’utilisation de ceux-ci

  42. Droit à l’objectivité de l’information: • Dangers dans le domaine de l’information • Concentration médiatique • Liens trop étroits • Avec l’activté gouvernemental • Avec les pouvoirs financiers • Les moyens de communication sociale doivent édifier la communauté humaine • La société a droit à une information fondée sur la vérité,la liberté, la justice, la solidarité

  43. Difficultés dans les moyens de communication sociale (MOCOSO): • Emprise des idéologies • Le désir de profit • Contrôle politique • Les valeurs éthiques les concernent aussi: • La personne et la communatué humaine sont la fin est la mesure de l’usage des MOCOSO • Participation de tous au processus décisionnel concernant les MOCOSO • Danger des buts lucratifs dans les MOCOSO

  44. DSE ET COMMUNAUTE POLITIQUE LA COMMUNAUTE POLITIQUE AU SERVICE DE LA SOCIETE CIVILE

  45. LA VALEUR DE LA SOCIETE CIVILE • La société civile • Ensemble de relations et de ressources, culturelles et associatives, autonomes par rapport au milieu politique et économique • Finalité: • Le bien commun auquel tous ont le droit de participer d’un manière proportionnelle • Favorise une vie sociale libre, juste et solidaire

  46. La société politique est au service de la société civile (dont elle découle) • Il faut distinguer entre ces deux sociétés • Car l’homme est un être autonome, relationnel, ouvert à la Transcendance • Visions des idéologies politiques: • Individualistes: faiblesse du politique • Totalitaires : tendance à l’absorbtion par l’Etat • Engagement de l’Eglise • En faveur de la solidarité, la subsidiarité, la justice

  47. APPLICATION DU PRINCIPE DE SUBSIDIARITE • La société politique doit régler ses rapports avec la société civile selon le principe de subsidiarité • Réponse à la concurrence sans limites • Un climat de coopération et de solidarité • Valeur du volontariat basée sur une éthique de la solidarité et la collaboration

  48. L’ETAT ET LES COMMUNAUTES RELIGIEUSES LA LIBERTE RELIGIEUSE

  49. La liberté religieuse est un droit humain fondamental (Vatican II) • La vérité ne s’impose que par la force de la vérité elle-même • L’Etat ne peut forcer personne à agir contre sa conscience • La liberté religieuse n’est pas une licence morale d’adhérer à l’erreur, ni un droit implicite à l’erreur.

  50. La liberté de conscience et de religion concerne l’individu et la société • Aspects juridiques: • Droit qui doit être reconnu comme droit civil • Il existe des limites à ce droit qui exigent la prudence politique: • Selon les exigences du bien commun • En conformité avec l’ordre moral objectif • Dans le souci de la paix publique • Dans le respect de la moralité publique • L’Etat peut réserver une place spéciale à une religion pour des raisons historiques...

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