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Pathologie des Maladies Parasitaires. Deuxième Doctorat en Médecine vétérinaire Année 2003-2004. Les Maladies parasitaires des bovins. La Fasciolose ( Fasciola hepatica ) Position systématique Famille des Fasciolidés Assez grande taille (plusieurs cm) Aspect foliacé
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Pathologiedes Maladies Parasitaires Deuxième Doctorat en Médecine vétérinaire Année 2003-2004
Les Maladies parasitaires des bovins
La Fasciolose (Fasciola hepatica) Position systématique Famille des Fasciolidés Assez grande taille (plusieurs cm) Aspect foliacé Cône (partie rétrécie) à l’avant ; porte la ventouse antérieure Ventouse postérieure au niveau des « épaules » du ver Caecums très diverticulés Tégument recouvert d’épines Système génital classique (hermaphrodite) avec importantes glandes vitellogènes Genre Fasciola: Fasciola hepatica (régions tempérées) Fasciola gigantica (régions tropicales) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Généralités Maladie cosmopolite des ruminants surtout et dont l’impact économique est très marqué - Diminution de la productivité - Anémie Ovins et caprins : symptômes cliniques marqués ; mortalité +++ Bovins : symptômes cliniques frustres ; mortalité faible mais impact économique majeur (retard de croissance, production laitière) Autres espèces : ongulés sauvages, lapin, porc, cheval, rongeurs : rôles de réservoir dans certains cas Aspect zoonosique : mineur en Europe de nos jours 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Identification et localisation • L’adulte mesure environ 3,5 cm de long sur 1 cm de large • Lancéolé et brun-grisâtre • Situé à l’état adulte dans les canaux biliaires du foie • Douves immatures dans le parenchyme hépatique • Parfois des douves erratiques se retrouvent au niveau d’autres organes (poumons en particulier) • Une ventouse orale et une ventouse ventrale • Tégument munis d’épines dirigées vers l’arrière • Œuf de grande taille (150 microns), jaune paille 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Cycle de Fasciola hepatica Ce cycle est typique des trématodes digènes et fait intervenir un MOLLUSQUE vecteur du genre LYMNAEA En Europe, il s’agit de Lymnaea truncatula (la limnée tronquée) Comment la reconnaître par rapport aux autres mollusques ? - Taille maximale de 7 mm - Ouverture à droite qui représente la moitié de la longueur de la coquille - 4 tours et demi à la coquille 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Cycle de Fasciola hepatica Ecologie de la limnée tronquée Petit mollusque amphibie qui vit au niveau de surfaces aquatiques peu profondes (ruisseaux, mares, points d’abreuvage …) Ses besoins sont bien connus : • Eau propre riche en fer et en calcium • Nourriture sous la forme d’algues vertes • Température adéquate : 20 à 25 °C est optimal • Humidité suffisante mais possibilité de résister à la sécheresse (fermeture de l’opercule) • Multiplication (hermaphrodite) du printemps à l’automne ; survie d’une partie de la population en hiver ; très grande prolificité 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Cycle de Fasciola hepatica Biologie de F. hepatica dans le milieu extérieur et chez la limnée A. Développement de l’œuf Il nécessite un certain nombre de conditions : • Température de 10 à 30 °C • Séparation vis-à-vis des matières fécales • Milieu aquatique • 3 semaines en été si les conditions sont réunies ; l’œuf embryonné peut survivre à l’hiver • Formation du MIRACIDIUM 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Cycle de Fasciola hepatica Biologie de F. hepatica dans le milieu extérieur et chez la limnée B. Eclosion de l’œuf embryonné Nécessite un certain nombre de stimuli : • Lumière • Chute de la température (liée aux précipitations) • Libération du Miracidium dans le milieu aquatique 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Cycle de Fasciola hepatica Biologie de F. hepatica dans le milieu extérieur et chez la limnée C. Le miracidium et la limnée • Survie limitée dans le milieu aquatique (quelques heures) • Nage grâce aux cils de couverture • Géotropisme négatif et phototropisme positif • Action chimiotactique du mucus du mollusque • Pénétration par le pied du mollusque grâce à des enzymes histolytiques • Transformation en SPOROCYSTE 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Cycle de Fasciola hepatica Biologie de F. hepatica dans le milieu extérieur et chez la limnée D. Développement à l’intérieur de la limnée • Développement du SPOROCYSTE dans l’hépato-pancréas • Développement dans le SPOROCYSTE de REDIES-MERES et éventuellement de REDIES-FILLES • Formation de CERCAIRES • Enorme amplification de la population parasitaire : 1 miracidium 40 rédies environ 500 cercaires • Si les conditions sont favorables, ce développement prend environ 4 à 6 semaines 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Cycle de Fasciola hepatica Biologie de F. hepatica dans le milieu extérieur et chez la limnée D. De la limnée à l’hôte invertébré • L’émission des cercaires est étalée dans le temps • Elle est liée à la température (nulle en dessous de 10 °C ou au-dessus de 28 °C car alors c’est la limnée qui meurt) • L’émission en pratique est induite par la pluie (chute de la température) • Nage de la cercaire (queue natatoire) et fixation à un substrat (souvent une plante aquatique) • Perte de la queue, formation d’une coque collante et formation de la METACERCAIRE (0,25 mm) blanchâtre, visible à l’œil nu • Elle est très résistante (des mois en hiver, des semaines en été en milieu humide) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Cycle de Fasciola hepatica Cycle endogène de Fasciola hepatica Il débute par l’ingestion de la métacercaire La métacercaire se libère de son enveloppe dans le tube digestif dont elle traverse la paroi pour gagner la cavité péritonéale. Le cycle se décompose alors en 2 phases : • Migration intrahépatique (histophagie) qui dure en moyenne 8 semaines • Installation dans les gros canaux biliaires (8 à 9 semaines après l’ingestion) et début de la ponte (10-12 semaines) = période prépatente • Longue période patente (jusque 11 ans chez le mouton !) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Pathogénie et pathologie Liée aux deux phases du cycle endogène MIGRATION INTRA-HEPATIQUE • Péritonite éventuelle lors d’infestations massives • Au niveau du foie, forte destruction tissulaire par histophagie • Trajets remplis de sang puis de tissus nécrosés et enfin de tissus fibreux • HEPATITE HEMORRAGIQUE et NECROSANTE accompagnée éventuellement d’ANEMIE (bien supportée chez les bovins, souvent mortelle chez les ovins) • Augmentation marquée de certaines enzymes hépatiques (LDH, GGT…) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Pathogénie et pathologie Liée aux deux phases du cycle endogène SEJOUR DES DOUVES ADULTES DANS LES CANAUX BILIAIRES • ANGIOCHOLITE hyperplastique • FIBROSE monolobulaire (tissu fibreux qui réunit entre elles les veines centro-lobulaires • ANEMIE et HYPOALBUMINEMIE 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Pathogénie et pathologie Pathogénie de l’ANEMIE Migration des jeunes douves (cause mineure) Activité anémiante des adultes : +++ • Consommation par les adultes et saignements au niveau des canaux biliaires • Carence en fer et protéines liées à l’activité des douves, pertes intestinales via la bile, dégradation de la transferrine • Production de proline qui inhibe la résorption de glycine au niveau rénal 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Pathogénie et pathologie Pathogénie de l’HYPOALBUMINEMIE • Diminution de l’appétit donc de l’ingestion protéique • Pertes dues aux saignements • Augmentation de la perméabilité des capillaires hépatiques • Diminution de la synthèse hépatique durant la phase migratoire • Si l’animal ne peut maintenir le taux d’albumine, l’OEDEME apparaît : signe de la bouteille, fanon, ascite éventuelle 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Signes cliniques Diminution de la productivité • Gain de poids chez les animaux en croissance • Production laitière (effet insidieux mais très marqué) • Fertilité (interférence avec la production des stéroïdes actifs sur l’utérus ou avec celle les prostaglandines) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Signes cliniques Autres signes cliniques : ils sont en rapport avec la charge parasitaire Phase aiguë : • Surtout marquée chez les petits ruminants • Liée à la migration hépatique • Anorexie, distension abdominale, difficulté à se déplacer, parfois mort brutale 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Signes cliniques Autres signes cliniques : ils sont en rapport avec la charge parasitaire Phase chronique : • Liée au séjour des douves adultes. Symptômes en général peu spécifiques • Chez les bovins : • Anorexie • Constipation/diarrhée en alternance • Anémie et amaigrissement • Très rarement de l’ictère 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Immunité Chez les bovins, il y a une certaine immunité qui se met en place, ce qui n’est pas le cas chez le mouton Cette immunité, qui se caractérise par le raccourcissement de la période patente et un allongement de la période prépatente, est sans doute liée à la barrière mécanique (fibrose hépatique et biliaire) qui entrave la migration des larves 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Epidémiologie La propagation du parasite repose surtout sur : La température ambiante: le cycle parasitaire exogène ne peut avoir lieu en dessous de 10 °C La présence d’eau: l’eau est indispensable pour le déroulement du cycle exogène mais aussi pour le développement et la reproduction de la limnée • Étés humides favorables • Etés très secs souvent suivis d’années où l’incidence est faible 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Epidémiologie Il y a deux vagues d’infestation par an en Europe tempérée : Infestation d’été: les métacercaires apparaissent sur la pâture d’août à octobre : les mollusques ont été infectés par les miracidiums issus des œufs éliminés par les bovins mis en prairie en avril-mai ou issus d’œufs embryonnés ayant survécus à l’hiver Infestation d’hiver: les métacercaires apparaissent de mai à juin. Elles sont issues des limnées infectées l’année précédente et qui ont survécu à l’hiver (reprise du développement au delà de 10 °C) ; les métacercaires peuvent aussi survivre en petit nombre à l’hiver. Ce pic est en général de faible amplitude La principale source d’infecté est l’animal douvé (longue période patente, grande prolificité des parasites) !!!! D’autres espèces (lapins, lièvres, cervidés) peuvent aussi entretenir le cycle 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Diagnostic Distomatose aiguë : • Données épidémiologiques : prairies adéquates, été humide, caractère saisonnier • Données cliniques : anorexie, abdomen distendu • Examens de laboratoire : GGT, éosinophilie, OPG négatif ! • Examen post-mortem : lésions d’hépatite hémorragique et nécrosante ; présence de douves immatures 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Diagnostic Distomatose chronique (souvent associée à l’ostertagiose) : • Données épidémiologiques : maladie surtout hivernale après un été humide • Données cliniques : anémie, amaigrissement, œdème • Examens de laboratoire : présence des œufs dans les selles (technique assez peu sensible prélever sur plusieurs animaux, mise en évidences des Ac spécifiques (ELISA, agglutination), dosage des enzymes hépatiques (GGT par exemple) • Examen post mortem : lésions des canaux biliaires, présence éventuelle de douves 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Traitement Le choix reposera sur : • L’activité sur les formes immatures (< 6 semaines) et/ou adultes et préadultes (> 6 semaines) • Délais d’attente pour le lait et la viande • Toxicité locale ou générale éventuelle • Spectre plus ou moins étroit (activités sur d’autres parasites ?) • Voie d’administration : pour-on , orale, injectable…. 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Traitement Les Salycilanilides : Oxyclozanide (Zanil), Closantel (Flukiver) • Elimination lente (interdits chez la vache laitière à l’exception du Zanil) • Découplage de la phosphorylation oxydative • Actif sur les douves âgées de 5 semaines au moins • Actifs sur certains arthropodes (oestres du mouton, hypodermes des bovins pour le closantel) • Le closantel est actif sur certains nématodes hématophages (Haemonchus, Bunostomum) Le Zanil est très utilisé chez la vache laitière (le seul autorisé en fait en Belgique) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Traitement Les dérivés monophénoliques halogénés : nitroxynil (Dovenix) • Elimination lente (interdit chez la vache laitière ; 30 jours pour la viande) • Actif sur les douves adultes (8 semaines et plus) • Découplage de la phosphorylation oxydative • Marge de sécurité assez réduite • Actif sur Haemonchus et Bunostomum 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Traitement Les sulfamidés : le Clorsulon (Ivomec F ou D) • Dépourvu d’activité antibiotique • Elimination rapide mais comme il est toujours associé à l’ivermectine, son usage n’est pas possible chez la vache laitière ; 28 jours pour la viande • Actif sur les douves adultes (8 semaines et plus) • Spectre étroit (Fasciola seulement) • Très peu toxique • Inhibition spécifique de deux enzymes de la glycolyse chez Fasciola 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Traitement Les benzimidazoles : l’Albendazole (Valbazen), le Netobimin (Hapadex) et le Triclabendazole (Fasinex) • L’albendazole à deux fois la posologie habituelle de 7,5 mg/kg a une activité de l’ordre de 90 % sur les formes adultes ; les délais d’attente sont assez importants (4 jours pour le lait, 2 semaines pour la viande) ; le spectre est large (beaucoup de nématodes gastro-intestinaux) • Le triclabendazole est le douvicide le plus efficace. L’activité dépasse 90 % sur les formes immatures âgées de 7 jours ou moins et de 100 % au delà. Le spectre est limité à Fasciola ; les délais d’attente sont assez importants interdit chez la vache laitière. Non commercialisé en Belgique 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Traitement Les benzimidazoles : l’Albendazole (Valbazen) , le Netobimin (Hapadex) et le Triclabendazole (Fasinex) Le Netobimin (Hapadex) est un probenzimidazole. • Il est très peu toxique • Il a un large spectre (nématodes, certains cestodes) • L’activité contre Fasciola nécessite des doses plus élevées (20 mg/kg) et se limite aux stades adultes 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Prophylaxie On va combiner souvent 3 approches différentes : • Améliorer le drainage pour éliminer certains biotopes à limnées • Utiliser des mollusquicides • Utiliser des douvicides de manière stratégique 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Prophylaxie On va combiner souvent 3 approches différentes Améliorer le drainage pour éliminer certains biotopes à limnées Pose de drains, assèchement… coûteux et pas toujours réalisable 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Prophylaxie On va combiner souvent 3 approches différentes Utiliser des mollusquicides • Cyanamide calcique : 300 kg/hectare : utilisation au printemps lorsque l’herbe est courte mais lorsque les limnées sont sorties (> 10 °C) • MAIS : impact sur d’autres espèces, coûteux, nécessité de traiter les parcelles adjacentes 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Prophylaxie On va combiner souvent 3 approches différente Utiliser des douvicides de manière stratégique ATTENTION : rarement actifs sur les stades immatures (sauf triclabendazole) ; rarement actifs à 100 % • Un traitement en décembre-janvier pour tuer les adultes et préadultes acquis en été-automne • Un traitement en mars-avril élimine les douves qui ont survécu au premier traitement (pas toujours indispensable) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Distomatose et prévisions météorologiques Il y a une réelle possibilité de prévoir les risques en se basant sur de simples données climatiques M = (R-P + 5) X N M = Moisture humidité (nov-avril M=0; mai et octobre M/2; M=max 100) R = Rainfall (pluviosité) P = Perspiration (évaporation) N = Nombre de jours avec pluie (>à,25 mm en 24 heures) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Distomatose et prévisions météorologiques Infection hivernale : somme des M d’août à octobre inclus et de mai à juin pour l’année qui suit Infection estivale : somme des M de mai à octobre inclus • < 300 : infestations légères prévues • 300-400 : infestations moyennes prévues • > 400 : infestations massives prévues Si au moins 12 jours de pluie par mois en été avec température normale : risque élevé ! 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Le genre Paramphistomum et la paramphistomose Les Paramphistomes sont surtout des parasites des estomacs non digérants des ruminants Leur forme est atypique car ils sont arrondis et ressemblent à un tonneau Tous nécessitent un mollusque comme H.I. On considère actuellement qu’ils représentent un problème émergent en élevage bovin 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Paramphistomum daubneyi Parasite de forme arrondie blanc-rosâtre mesurant de 6 à 10 mm de long ; on les confond facilement avec les papilles du rumen. C’est la principale espèce chez les bovins Biologie : vit dans le rumen et le réseau fixé ; il se nourrit du contenu des estomacs ; la forme immature est hématophage et histophage (elle se retrouve dans la muqueuse de la caillette et de l’intestin grêle) L’œuf ressemble à celui de F. hepatica mais est incolore 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Cycle Le cycle exogène est comparable à celui de la grande douve Après infection du mollusque, les rédies se forment et la libération des cercaires a lieu ; la métacercaire est de couleur noire On a longtemps considéré que des mollusques des genres Planorbis et Bulinus étaient les principaux vecteurs. On sait maintenant que L. truncatula joue ce rôle La phase endogène : après libération du ver immature, ce dernier s’enfonce dans la paroi de l’intestin grêle où il se nourrit essentiellement de sang. Les parasites migrent alors de manière rétrograde vers le rumen et le réseau. La P.P. est de 12 semaines et les œufs sont émis en très grands nombres. La durée de vie atteindrait 5 ans ! 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Epidémiologie Fort comparable à celle de la grande douve du foie mais l’émission de cercaires se fait à des températures plus basses les infestations se réalisent plus tôt au printemps et plus tard en automne De ce fait et du fait de la longue survie des adultes, il n’est pas rare de voir 100 % des animaux contaminés. Distribution géographique En France, 33 départements sont infectés ; en Belgique, depuis quelques années, on décrit régulièrement des cas d’infestation parfois associés à des signes cliniques 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Facteurs de risques Saison : printemps et automne sont les 2 périodes où le risque est le plus élevé Durée du pâturage : rentrée tardive des animaux car l’émission de cercaires se réalise à des températures plus basses que pour F. hepatica Traitements antiparasitaires dirigés seulement contre les nématodes et/ou la grande douve Confusion facile entre l’œuf de F. hepatica et celui de P. daubneyi et donc traitement inapproprié 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Signes cliniques Forme aiguë : liée aux formes immatures ; apparaît le plus souvent en fin d’automne ou en fin de printemps : diarrhée subite, verdâtre, incoercible, sans grand retentissement sur l’état général de l’animal. Présence de formes immatures de couleur rose vif Forme chronique : souvent considérée comme asymptomatique mais on renseigne assez souvent du météorisme sur un grand pourcentage d’animaux 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Lésions Forme aiguë : inflammation sévère de l’intestin grêle et de la caillette, taches hémorragiques et présence éventuelle de larves dans le produit de raclage de la muqueuse Forme chronique : lésions discrètes ou absentes 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Diagnostic Difficile sur le plan clinique : diarrhée incoercible aux périodes de prédilection avec météorisation éventuelle Sur le plan étiologique : coproscopie. Différencier des œufs de douves 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Prophylaxie Médicamenteuse (un traitement tardif en hiver – janvier ou février) ; lutte éventuelle contre les mollusques (voir fasciolose) Cette prophylaxie reste très difficile 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Les verminoses gastro-intestinales Introduction 1) Les verminoses gastro-intestinales du bétail représentent le principal problème parasitaire chez les jeunes bovins à l’herbe 2) Elles sont cosmopolites et font l’objet d’une chimioprophylaxie souvent intense 3) Elles sont essentiellement liées au développement dans l’intestin de nématodes de la famille des Trichostrongylidés bien que les membres d’autres familles sont souvent associés. 4) Elles se manifestent par un syndrôme (amaigrissement et diarrhée) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
La famille des Trichostrongylidés Nématodes souvent de petite taille (ressemblant à un cheveu), munis d’une bourse caudale, parasites du tube digestif des ruminants (la seule exception est Dictyocaulusviviparus, l’agent de la bronchite vermineuse qui parasite le tractus respiratoire) 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins
Morphologie générale Une capsule buccale réduite Une bourse caudale bien développée chez le mâle Biologie générale Cycle direct sans aucune migration dans l’organisme Nombreux genres qui interviennent collectivement 2ème Doctorat – Les maladies parasitaires des bovins