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LA CULTURE SOUS LE RÉGIME BRITANNIQUE (1760-1867).
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Suite à la conquête de la Nouvelle-France, le roi d’Angleterre organise sa nouvelle colonie en y instituant une nouvelle constitution la Proclamation royale en 1763. Par ce fait le roi veut assimiler les Canadiens-français et surtout leur rappeler qu’ils sont rendus des citoyens de l’Empire britannique.
Avec la Conquête de la Nouvelle-France par les britanniques, la population connaît de profonds changements. Avec la nouvelle gouvernance des britanniques et l’arrivée de nouveaux arrivants, plusieurs mouvements de pensée viennent influencer la culture. Une nouvelle langue, l’anglais, accompagne ces changements ce qui va créer une certaine division au sein de la population. L’augmentation démographique qui correspond à cette période viendra étoffer la variété des manifestations culturelles.
Impérialisme Impérialisme : L’impérialisme est une attitude consistant à s’attacher à l’empire. L’impérialisme peut être caractérisé par • l’imposition de structures politiques par un État sur d’autres territoires, • mettre en place des politiques d’assimilation et d’acculturation • Le contrôle de l’économie
Les acteurs qui incarnent l’impérialisme dans la colonie sont: le roi et le gouverneur. Roi Georges III en 1763 Gouverneur Murray
Les manifestations culturelles liées à l’impérialisme dans la colonie sont: • The Quebec Gazette / La Gazette de Québec La toute première publication régulière du Québec naît en 1764 et attire l’attention des lecteurs pendant cinquante années.
The history of Emily Montaguede Frances Brooke rend compte de l’expérience vécue par l’auteur à Québec et de ses observations sur la société, la politique, la religion et le milieu environnant.
la colonne Nelson à Montréal (1809) • le Square Victoria (1860)
2) Le libéralisme dans la colonie de 1760 à 1840 • À partir de 1760 les idées libérales, • comme l’égalité des droits, • la liberté d’expression et • la représentation de la population au sein du gouvernement colonial (chambre d’assemblée) prennent de l’ampleur dans la colonie.
Sous la pression des Loyalistes, des marchands britanniques et de la bourgeoisie canadienne, Londres accorde des chambres d’assemblées à ses colonies d’Amérique du Nord en 1791.
b) Les revendications des professionnels et le développement de la pressed’opinion après 1791 • Après l’obtention de la Chambred’assembléeau Bas-Canada, les députéscanadiens et britanniquesvonts’opposersurplusieurssujets(comme la responsabilitéministérielle) entre 1791 et 1830. Ils se servirontalors des journauxafin de véhiculerleursopinions.
Quebec Mercury (1805) (anglophone) • Le Canadien (1806), (francophone)
3) LE NATIONALISME CANADIEN DANS LES ANNÉES 1830 • L’opinion publique canadienne-française est de plus en plus influencée par les idées libérales et nationalistes des Patriotes , qui s’opposent aux politiques impérialistes des autorités britanniques. • Louis-Joseph Papineau et le parti Patriotes envoient à Londres les 92 Résolutions (1834), dans lesquelles on réclame un gouvernement responsable.
- Louis-Joseph Papineau • - les Patriotes
Avec l’arrivée des Britanniques, plusieurs Canadiens-Français craignent pour leurs institutions et l’avenir de leur culture. Cette montée du nationalisme va entraîner la fondation de la Société Saint-Jean-Baptiste, le 24 juin 1834, par Ludger Duvernay.
Il y aura aussi d’autres journaux d’opinions: comme le Canadien et la Minerve qui seront fondés dans le but d’appuyer les revendications des Canadiens-Français. • Le Montreal Herald véhiculeront les idées de la bourgeoisie britannique.
APRÈS 1840, deux mouvements de pensée vont s’opposer. Leur point de discorde sera la place de l’Église dans la société et l’encadrement de ses sujets. -ULTRAMONTANISME -ANTICLÉRICALISME
Ultramontanisme : Il s’agit d’une doctrine politique et religieuse qui veut placer l’autorité du pape sur toutes les sphères de la vie publique, notamment le pouvoir politique.
Caractéristiques de l’ultramontanisme - affirmation de la prééminence de l’église sur l’État - refus du modernisme - reconnaissance du pouvoir absolu du Pape - l’encadrement strict des fidèles par les interventions accrues des évêques dans le domaine politique
Monseigneur Bourget (évêque de Montréal) et Monseigneur Laflèche (évêque de Trois-Rivière) incarnent l’ultramontanisme. Ils vont influencer le vote des fidèles. Mgr Bourget Mgr Laflèche
Après 1840, l’Égliseobtientplusieurslibertés de la part des autoritésbritanniques, puisqu’elleleurestrestéeloyale tout au long des rébellions. • l’Église obtient le contrôle sur l’éducation (matières enseignées), les hôpitaux et les orphelinats. • Les écoles primaires passent de 804 en 1842 à 3589 en 1866, au Bas-Canada.
Plusieurs manifestations culturelles seront en lien avec l’ultramontanisme comme: • l’Œuvre des bons livres, une bibliothèque fondée par les Sulpiciens, où l’on retrouve que des livres dont la lecture est approuvée par l’Église.
Le Cabinet de lecture paroissial faisait partie de l'Œuvre des bons livres, fondée par les sulpiciens pour s'opposer aux mauvaises lectures, occuper les loisirs des familles et parfaire leur instruction chrétienne.
cathédrale Marie-reine-du-monde Les ultramontains voulaient faire de Montréal le centre du catholicisme en Amérique, une deuxième Rome. Entre 1870 et 1894, Mgr Ignace Bourget, le deuxième évêque de Montréal, fait construire cette cathédrale qui est une réplique plus modeste de la basilique Saint-Pierre de Rome.
L’Église Saint- Jacques le Majeur à Montréal construite par Mgr Lartigue, en 1825.
ANTICLÉRIALISME CONTRE L’ÉGLISE
Il s’agit d’une attitude qui consiste à refuser l’influence de l’Église sur le pouvoir politique. • On veut que l’Église s’occupe uniquement des affaires d’ordre religieux. • Il y a une remise en question du traditionalisme. • Refus de l’intervention du clergé dans l’état civile
Les acteurs • Intellectuels et jeunes professionnels • Création de l’Institut canadien de Montréal en 1844 • Création de journaux, de conférences, bibliothèque etc, pour transmettre les idées libérales • Certains prônent l’annexion au États-Unis
Louis-Antoine Dessaulles • Neveu de Louis-Joseph Papineau, il se lance en journalisme en 1843 avec un article à La Minerve où il attaque le curé de Saint-Hyacinthe. Toute sa vie, il prêche la séparation claire de l’Église et de l’État, il réclame une école laïque. il attaque les congrégations religieuses, ce qui lui vaut quantité de procès, une excommunication, la mise à l’Index par le pouvoir catholique de deux de ses essais.
Que fait le curé Charles Boucher, de Saint-Hilaire, pendant ses vacances à Old Orchard en 1870? Combien d’enfants engendra Noël-Laurent Amiot, curé à Saint-François-du-Lac ? Quel geste de soumission envers l’évêque Ignace Bourget Wilfrid Laurier a-t-il été contraint de faire avant d’épouser Zoé Lafontaine en 1868 ?
Les manifestations culturellesliées à l’anticléricalismesont; • La bibliothèque de l’Institutcanadien de Montréal
le journal d’opinionl’Avenir • M. Jean-Baptiste-Éric Dorion, «l’enfant terrible du Québec» qui a fondé en 1847 le journal L’Avenir qui prenait position contre le clergé québécois et pour l’annexion du Canada aux États-Unis.
Lettressur le Canadad’ArthurBuies Écoutons Buies lui-même parler de cette période: «Lorsque je revins de France, en 1862, après y avoir passé six années…, je fus effrayé de l'ignorance générale de mes compatriotes, de la perversion de l'esprit public que j'attribuais sûrement à l'éducation et à la domination cléricales. »
Pendant de nombreuses années les Ultramontains et anticléricaux vont s’affronter dans le domaine public. L’Institut canadien de Montréal naît le 17 décembre 1844 à l’initiative d’un groupe de jeunes libéraux canadiens français ainsi que des membres du Parti rouge. On y discute de la théorie de l’évolution, des thèmes liés au pouvoir pontifical, au rôle de l’église, aux limites de la liberté de la presse. L’Institut Canadien de Montréal devient un important centre de débats politiques.
On y retrouve aussi une bibliothèque publique dans laquelle on retrouve des œuvres mis à l'index par le Vatican. En raison des activités de l’Institut, le clergé lui déclare la guerre. Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal de 1840 à 1876, ordonne d’expurger la bibliothèque de l’Institut. Le 7 juillet 1869, l’Église déclare la bibliothèque, un lieu indésirable. L’évêque, Mgr Bourget, frappe l’institution d’interdit, et refuse les derniers sacrements et la sépulture chrétienne aux membres de l’Institut. Finalement, après des années de lutte, l’institut ferme ses portes en 1877.
L’Église s’oppose aux membres des instituts • Contre la tolérance et la liberté de pensée • Acceptation de Protestants à l’Institut • Demande formelle de se conformer aux prescriptions de l’Église catholique • 1868, le pape excommunie les membres des Instituts canadiens • La lutte entre l’Église et les anticléricaux se terminera en 1877, lorsquel’Institutfermesesportes.
L’Institut canadien de Montréal naît le 17 décembre 1844 à l’initiative d’un groupe de jeunes libéraux canadiens français ainsi que des membres du Parti rouge. • On y discute de la théorie de l’évolution, des thèmes liés au pouvoir pontifical, au rôle de l’église, aux limites de la liberté de la presse. • L’Institut Canadien de Montréal devient un important centre de débats politiques. On y retrouve aussi une bibliothèque publique dans laquelle on retrouve des œuvres mis à l'index par le Vatican. • En raison des activités de l’Institut, le clergé lui déclare la guerre. Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal de 1840 à 1876, ordonne d’expurger la bibliothèque de l’Institut. Le 7 juillet 1869, l’Église déclare la bibliothèque, un lieu indésirable. L’évêque, Mgr Bourget, frappe l’institution d’interdit, et refuse les derniers sacrements et la sépulture chrétienne aux membres de l’Institut. Finalement, après des années de lutte, l’institut ferme ses portes en 1880.