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Papillomavirus et cancers ano-génitaux, cancers de la peau chez les personnes infectées par le VIH. Dr F.Lallemand Hôpital St-Antoine. Généralités 1. Infections à papillomavirus = IST la plus répandue Majorité asymptomatique avec disparition spontanée
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Papillomavirus et cancers ano-génitaux, cancers de la peau chez les personnes infectées par le VIH Dr F.Lallemand Hôpital St-Antoine
Généralités 1 • Infections à papillomavirus = IST la plus répandue • Majorité asymptomatique avec disparition spontanée • Responsables lésions bénignes, précancéreuses et cancéreuses : condylomes, vv, carcinomes intraépithéliaux de bas et de haut grade, et carcinomes épidermoïdes • Carcinomes anogénitaux fortement associés à HPV • ADN double brin circulaire épithéliotrope • > 100 types dont >40 connus pour infecter le tractus anogénital
Généralités 2 • Classés en bas risque et haut risque en fonction de la fréquence d’association à tumeurs • Bas risque : HPV 6 et 11, 40 , 42 , 43…. • Haut risque : HPV 16, 18, 31,33, 39 45… • Données épidémio suggèrent mécanisme immunitaire de contrôle de l’infection • Déficit immunitaire : greffes/VIH : infections et manifestations orales et ano-génitales plus fréquentes
Les femmes 1 • Prévalence infection cervicale 2 à 3 X + grande (70% vs 20%) Fréquence d’une charge virale élevée et d’infections par plusieurs types d’HPV Palefsky et al, J of theNational cancer inst,1999, 91:226-36 • Infections persistantes plus fréquentes • <200 CD4 = FDR indépendant le plus fort pour infections HPV à haut risque Palefsky et al, J of theNational cancer inst,1999, 91:226-36 • Prévalence élevée de frottis anormaux (20 à 40%), surtout ASCUS (atypical squamous cells of uncertain significance) et <10% carcinomes intra-ép de ht grade
Les femmes 2 • Data contradictoires : • Pas d’augmentation du risque de cancer cervical Goedert et al, Lancet,1998,351:1833-39 • Risque cumulatif de CIN de ht grade à 5 ans seulement 6% Massad LS et al, JAIDS, 2001,27:43242 • Alors que : • RR pour CIN : 4.6 (95% CI: 4.3-5) Frisch M, et al, Journal of the national cancer institute, 2000,92:1500-10 • RR pour carcinomes invasifs : 5.4 (95% CI: 3.9-7.2) Frisch M, et al, Journal of the national cancer institute, 2000,92:1500-10 • Risque plus important de développer atteintes vulvo-vaginales liées à HPV • Au niveau anal : 76% infection, 26% AIN vs 42% et 8% Holly EA et al, Journal of the national cancer institute, 2001,93:843-49 • Anale> cervicale • RR cancer anal = 6.8 (95% CI:2.7-14) Frisch M, et al, Journal of the national cancer institute, 2000,92:1500-10
Les hommes 1 • Infection hpv anale hsh VIH- : 60% vs 93 % VIH+Palefsky et al, JID,1998177:361 • Infections multiples types HPV plus fréquentes, 16 le plus fréquent • Prévalence AIN hsh 36% vs 7% VIH-, lien avec immunodépression Kiviat N, et al, AIDS,1993,7:43-9 et Palefsky et al ,1998, JID177:361-67 • Cancers anaux chez HSH 2 fois plus fréquentsVIH+/VIH—(35 cas/100.000)Goedert JJ, et al, lancet ,1998,351:1833-9 • RR dvpt cancer anus = hsh vih+ 60 fois, vs 37 population hsh VIH- , vs 6 IVDU Frisch M, et al, J Natl Cancer Inst,2000,92:1500-10
Les hommes 2 • A 2 ans 32% AIN 1 chez hsh HIV+ vs 9% VIH- • >50% avec AIN1 baseline progressent AIN 2 ou 3Palefsky et al,J Acquir Immune Def Synd Hum Retrovir1998,177:361-7 • Rôle rapports sexuels anaux pas clair car prévalence élevée aussi chez IVDU : 46% infection hpv vs 85% HSH, LSIL 16% vs 49%,HSIL 18% vs 18% Piketty et al, annals of internal medicine 2003, 138:453-59 • Autre étude 33% HPV ht risque hétérosexuels vs 78% si rapports sexuels anauxWilkin TJ, et al. JID 2004,190:1685-91 • Pas de lien clair entre degré immunodépression; durée infection VIH et cancers anaux invasifs
Evolution post HAART 1 • Sur l’infection HPV : • Peu ou pas d’effet des traitements ARV • Persistance HPV chez les personnes traitées • Charges virales non modifiées • Génotypes stables • Davantage de données au niveau du col • Palefsky et al, J of AIDS, 200128:422-28 • Heard et al. AIDS,1998,12:1459-64 • Lillo F, et al. JID, 2001,184:547-51 • Conley et al. Lancet,2002,359:108-13 • Piketty C, et al. Sexually transmitted disease,2004vol 31,N°2:96-99
Evolution post HAART 2 • Sur les atteintes cervicales : • Etudes contradictoires mais design différents • Probable effet, mais modeste, avec cas de régression de hts à bas grades ou de bas grade à normalHeard et al. AIDS 2002 . Heard et al, AIDS 1998 . Ahdieh-Grant et al. J Nat Cancer Inst 2004;. Minkoff et al, AIDS 2001 • Moins de récurrences sous HAART mais controverse • Possible rôle de l’amélioration immunitaire mais lien causal non établiUberti-Foppa et al, AIDS 2003 • Prévalence Kc col chez femmes traitées idem population générale non VIHMassad LS, et al. J of AIDS 2001,27:432-42 • Pas de changement dans l’incidence des cancers invasifs • Robinson et al, American journal of obstetrics and gynecology,2001,184:538-43 • International collaboration on HIV and cancer. HAART and incidence of cancer in HIV adults. Journal of the national cancer institute,2000,92:1823-30
Evolution post HAART 3 • Sur les atteintes anales : • Non/peu évalué chez les femmes • Pas d’impact de la restauration immunitaire sur les lésions anales : • 45 hsh sous IP (médiane 32 mois), frottis anormal 32/45 (71%)HSIL 22%, LSIL 42%, ASCUS 7% et détection HPV 80%………Piketty C, et al. Sexually transmitted disease,2004vol 31,N°2:96-99 • 6 mois post HAART : pas d’impact sur AIN et infection HPVPalefsky et al, J of AIDS, 200128:422-28 • Donc différence d’effet en fonction de la localisation/tissus et différence en terme de risque : MSM et Kc anal 10 X +/cancer du col • Frisch et al. Journal of the national cancer institute, 2000,92:1500-1510
conclusion • Infection HPV plus fréquente chez les personnes séropositives • Lésions liées au HPV plus fréquentes • Impact modéré ou absent des HAART sur l’évolution de la maladie à HPV chez les femmes et les hommes • DONC: dépistage et prise en charge précoce nécessaires (examen clinique régulier, frottis, anuscopies…) • Recommandations vont dans ce sens mais pas de consensus réel • Où adresser pour frottis, biopsies, traitement? • Message à diffuser ++++ pour amélioration
Cancers de la peau 1 • Etude rétrospective >4000 patients, suivi 27.000 personnes-année • 133 cancers ne définissant pas le SIDA • 980/100.000 personnes-année • CB (32.3%) SCC (12%), Hodgkin (9.8%), cancer anal (7.5%) et mélanome (6.8%) • En tx ajusté/âge : différence significative avec population VIH- • Moins net pour SCC • Analyse univariée et multivariée: Age>40, caucasien, durée VIH, (CD4 au diagnostic), atcd IO, HAART protecteur • Burgi A, et al. Incidence and risk factors for the occurrence of NON AIDS-defining cancers among HIV-infected individuals. Cancer ,2005,104(7)1505-11
Cancers de la peau 2 • Aspects cliniques semblables • Facteurs de risque identiques pour scc et cb : histoire familial, chvx blonds yx bleux et exposition solaire • Lobo DV, et al. Non melanoma skin cancers and HIV. Arch Dermatol,1992;128:623-27 • traitements identiques • Mais suivi plus fréquent nécessaire ds le cadre de la prévention • Quelques rapports décrivent évolutions/aggravations plus rapides : • Cooley TP. Non-AIDS-defining cancer in HIV-infected people. Hematol Oncol Clin North Am. 2003 Jun;17(3):889-99.Calista D. Five cases of melanoma in HIV positive patients Eur J Dermatol. 2001 Sep-Oct;11(5):446-9. • Rodrigues LK.Altered clinical course of malignant melanoma in HIV-positive patients.Arch Dermatol. 2002 Jun;138(6):765-70. • Nguyen P. Aggressive squamous cell carcinomas in persons infected with the human immunodeficiency virus Arch Dermatol. 2002 Jun;138(6):758-63..